Mannaert : " Une rivalité entre deux ADN différents "

Vincent Mannaert est le manager de Bruges, il a tenté d’expliquer les tensions qui existe entre la direction de Bruges et celle d’Anderlecht. Pour le manager, la fédération Belge est dirigée par Anderlecht !


"Le Sporting est le plus grand club belge avec ses 33 titres. Bruges est le n° 2 avec ses 13 consécrations. Anderlecht, c’est l’épanouissement d’un beau style de jeu. Son slogan, c’est l’art de la victoire. Le nôtre est no sweat, no glory, pas de gloire sans sueur. Cela dit presque tout. Cette rivalité entre deux ADN différents est une richesse du football belge. Elle subsistera"déclare le manager Brugeois.

"Depuis que les PO1 existent, seuls Anderlecht et Bruges y ont toujours participé. Le Standard domine le sud du pays, Bruges émerge dans le nord et Anderlecht dans le centre. Il y a de l’électricité dans nos affrontements. Notre ambition, à nous, est de ne jamais régresser. Nous y parvenons" ajoute-t-il.

"Nous sommes les premiers à nous féliciter mutuellement en cas de succès. On s’oppose davantage sur l’extra-sportif. Herman Van Holsbeeck m’a dit un jour : tu pourras t’exprimer quand tu auras gagné quelque chose. Merci pour la motivation ! Un lien historique a toujours existé entre la Fédération et Anderlecht. Il a pris corps à l’époque de Constant Vanden Stock, le père de Roger. Nous, nous voulons la transparence. La séparation nette entre la Fédération et le club" poursuit-t-il.

"On a tous payé pour le centre national de Tubize, mais les Diables s’entraînent à Neerpede. Philippe Collin émarge à un comité de travail pour la création d’un stade national qui ne sera plus un stade national mais celui d’un club dont il est actionnaire. Il est légitime qu’Anderlecht souhaite un nouveau stade. Si la Ville de Bruxelles veut aider à son financement comme Gand l’a fait, on n’y voit pas d’inconvénient. Mais il ne peut y avoir d’ambiguïté : la Ville de Bruxelles promeut son stade non sur son sol mais à Grimbergen, en territoire flamand. Notre communication a toujours été ouverte, transparente et directe. Nous voulons simplement que chacun lutte avec les mêmes armes" conclut le manager de Bruges.