Les humeurs du Bomber. Le surréalisme à la Belge!

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La Belgique est le pays du surréalisme, c'est bien connu.
C'est le Français Bertrand Layec qui exerce depuis quelques mois les fonctions de directeur technique de l'arbitrage dans notre royaume, mais la désignation de Jonathan Lardot pour le classico aurait bien fait rire René Magritte.

Bien sûr, rien n'interdit à un arbitre d'officier dans la région ou même la ville où il réside. Mais, même si cette situation s'est déjà produite quelques fois, c'est une pratique qui est généralement évitée pour des raisons évidentes qu'il est inutile de détailler ci-dessous.
Bon nombre de supporters du Sporting estiment, à tort ou à raison, que Jonathan Lardot a généralement la carte très légère et des difficultés à siffler dans le rectangle lorsqu'il arbitre les Mauves.
Maintes fois, ses origines liégeoises ont été rappelées lorsqu'il siffle un match, opposant le Standard à une autre équipe, au cours duquel certaines phases litigieuses se sont présentées.
Il me paraît, dès lors, totalement aberrant de le désigner pour arbitrer une rencontre opposant le Standard à Anderlecht, a fortiori lorsque l'on connaît les nombreux nombreuses incidents qui ont eu lieu au cours de ces dernières années et, en particulier, la saison dernière.

Je ne veux, en l'occurrence, absolument pas faire un procès d'intention à Monsieur Lardot, mais je ne voudrais sincèrement pas me retrouver à sa place.
Un arbitre est un homme et il est doté d’un cerveau humain, pas d’une intelligence artificielle.
Dans une telle rencontre, le ref sera certainement amené à intervenir plusieurs fois dans des situations chaudes voire explosives.
S'il se trompe en faveur du Standard, on ne manquera pas de rappeler ses origines pour critiquer sa prestation.
A l’inverse, il pourrait être amené à hésiter au moment de sanctionner un joueur anderlechtois de peur d'être taxé de pro rouche. Oh, je suis convaincu que monsieur Lardot montera sur le terrain sans être tourmenté par ce genre de crainte, mais qu’on l’apprécie ou non, il reste un homme et que ce soit dans le sport ou dans tout autre domaine, notre cerveau peut nous jouer des tours totalement à notre insu.

Même si notre fédération ne compte plus de ténor international, elle dispose néanmoins de suffisamment d’alternatives permettant de ne pas désigner un arbitre liégeois pour diriger une rencontre au sommet à Sclessin. Comprenne qui pourra, mais nous sommes au pays du surréalisme, n’est-ce pas !