Veldman: "Théo est vraiment amoureux d'Anderlecht"

INTERVIEWS La patience, tel est le mot clé dans la jeune carrière de Théo Leoni. De longues années sur la pelouse avec les Espoirs d' Anderlecht avant de devenir le chouchou du Parc Astrid. "Théo est vraiment amoureux d'Anderlecht", raconte Robin Veldman, l'ancien coach des RSCA Futures. 

Un longue attente chez les espoirs mauves

"Pendant six ans, il a joué avec les Espoirs d'Anderlecht, de 17 à 23 ans", poursuit l'entraîneur néerlandais. "Pendant tout ce temps, son seul objectif était d'intégrer l'équipe A. Son obsession pour le jeu, son sens de l'humour et sa passion pour le ballon rond ont fait de lui un joueur de premier plan. Son esprit de compétition et son cœur pour Anderlecht ont fait de lui le garçon qu'il est aujourd'hui. Il était mon capitaine et il était le lien parfait entre le groupe et l'équipe d'entraîneurs."

Maturité tardive

Veldman a vu Leoni évoluer, de Ket, il est devenu un homme. "La force physique ne sera jamais sa qualité. Il n'avait pas la stature c'est pourquoi on doutait souvent de lui. Les entraîneurs ne se sentaient pas capables d'aller à la guerre avec lui. Je pense que c'est aussi pour cela qu'il lui a fallu du temps avant de pouvoir franchir le pas. Leoni a mûri tardivement, mais on voit aujourd'hui qu'il est prêt à rivaliser avec les joueurs de la Jupiler Pro League."

Leoni n'a jamais été le joueur le plus fort ou le plus grand de Neerpede, mais ses qualités de footballeur n'ont jamais été mises en doute.  "Leoni a le don de jouer au football en dehors du jeu, car il voit toujours ce qu'il faut faire plus vite que les autres et peut ensuite l'exécuter. Pour moi, il a été le meilleur joueur de la Challenger Pro League l'année dernière. On a été quelque peu surpris lorsque je l'ai aligné dans le onze de départ contre l'Antwerp. Mais face à des joueurs comme Vincent Janssen et Jurgen Ekkelenkamp, nous avions besoin d'un milieu de terrain avec de bons pieds. Quelqu'un qui ose attendre le dernier moment pour prendre une décision, parce qu'il est tellement à l'aise avec le ballon. Honnêtement, quelque part, je suis surpris qu'il ait fallu autant de temps pour qu'il perce vraiment."

"Mon chouchou"

Leoni a vécu des moments difficiles à Anderlecht. Kana, Arnstad, Stroeykens, les gars qu'il a vus accéder au noyau A alors que lui-même restait dans la salle d'attente de Neerpede sont innombrables. "Nous avons eu beaucoup de discussions à ce sujet", poursuit Veldman. "Pendant six ans, il a vu passer des garçons qu'il rendait meilleurs chaque jour à l'entraînement ou pendant les matches. Leoni a aidé des garçons à passer à l'étape suivante de leur carrière, mais il a lui-même été régulièrement écarté. Maintenant que je suis parti, je peux aussi le dire : Théo était mon chouchou."

Pour les fans d'Anderlecht, Leoni est l'un des leurs. Depuis le match à l'Union, il n'a plus quitté l'équipe. Avec un but et trois passes décisives, Leoni a déjà renforcé son statut de "chouchou" des supporters. 

Source: HLN