Kargamel: "Union, Union, on t’en…vie !"

LUNDI, 24 FÉVRIER 2025, 09:11 - kargamel
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AUTRE Retour désabusé sur cette énième déculottée.
Histoire d'une routine au Lotto Pak.
 

Tu peux perdre une fois, mais pas quinze…


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Jeff Tuche a au moins l'ambition de nous faire rire, le Sporting d'Anderlecht nous fait pleurer.
Hélas, pas de joie.

Le RSCA est pourtant champion…des occasions manquées.

Un art déplorable qu'il cultive sans discontinuer depuis cette finale perdue contre La Gantoise, ce titre dont il n'a pas voulu et qui s'offrait à lui contre Bruges, cette qualification si proche pour les 8me de l'Europa League à Plzen, puis contre Hoffenheim…

Hier encore alors que Genk, Bruges, Antwerp et Gand avait lancé une invitation VIP pour le grand bal de fin de saison en abandonnant de précieuses plumes, le Sporting a décliné sans façon.
Pour reprendre le slogan de l'émission radio, chère à Manu Jous, en un mot, Anderlecht-Union, c'était comment ? Comme d'hab, aurais-je répondu !

Évidemment, il serait injuste de ne pas mentionner d'emblée la longue liste des éclopés dont notre Sporting s'est hélas aussi fait une spécialité récurrente.
A cela, on pourrait encore ajouter la fatigue du match de jeudi contre le Fener.
La qualité du gazon. Le rallongement des jours et une température trop élevée pour la saison voire l'anniversaire de ma tante.

Foutaises !

A y regarder de plus près, on n'a pas grand-chose à faire valoir sous cet angle.
L'Union était privée de Castro-Montès, Vanhoutte, Teklab et retrouvait à peine Van de Perre laissé sur le banc.

Les Unionistes ont aussi joué 120 minutes jeudi dernier d'un match d'une toute autre intensité et d'un tout autre intérêt, que celui du RSCA contre le Fener où tout était dit après 120 secondes si pas même avant le match.

Le job, c'est se vider les tripes et donner ce qu'on a dans le sac.
Ce que les autres font, nous ne le faisons pas. A qui la faute ? Aux absents ?

Autre particularité qui différencie les 2 clubs de la capitale est la régularité avec laquelle le soi-disant plus petit enchaîne le recrutement réussi de ses T1: Mazzu, Geraerts, Blessin et maintenant Pocognoli, là où au Sporting, avec VHZ, Mazzu, Riemer et Hubert, on se vautre à qui mieux mieux.
L'entraîneur actuel du Bayern en sait aussi quelque chose.
 
Une malédiction aurait-elle frappé les ouailles de Saint-Guidon ?
Si à ce constat, on ajoute encore la saga d'une pelouse malade et l'agitation pour ne pas dire la violence, émanant de certains gradins, on pourrait penser qu'un exorcisme ne serait peut-être pas superflu.

Renard fait pourtant ce qu'il peut pour nous délivrer du mal.

Hey, Adryelson et Huerta sont à l'évidence de bonnes pioches.
Les Futures, renforcés par quelques inputs bien sentis, sont pratiquement sortis d'affaire.

Quant aux objectifs de l'équipe première, les regards sont, je le crains, d'ores et déjà tournés vers la finale de la coupe de Belgique pour laquelle les espoirs de succès contre les Boeren reposent plus sur une foi désespérée en les Malentendus de Jean-Claude Dusse qu'en nos qualités footballistiques.
 
Le déplacement à Sclessin promet déjà d'être un calvaire.
On notera au passage, le 6/6 réalisé par notre meilleur ennemi face aux gazelles, là où nous opposons un bilan de 1/18 contre les 3 premiers. Noblesse oblige !

Privé de supporters, Dendoncker et compagnie auront fort à faire pour résister à la furia rouche dont l'ardeur a encore été démultipliée par le succès aussi surprenant que retentissant en terres brugeoises.

Pour beaucoup, le match sera même plié en 30 minutes…
Qui en serait d'ailleurs étonné ?
 
Côté détermination et dépassement de soi, il faut bien reconnaître qu'on ne fait pas le poids et vu qu'il est acquis que c'est sur ce terrain que Leko and Co porteront les débats, on peut se préparer à vivre des moments pénibles.
 
L'absence de supporters devrait au moins soulager Sardella et l'aider à proposer une prestation digne d'un footballeur professionnel déterminé.
 
Hier, alors qu'il avait défendu comme un touriste égaré sur la place de Bruxelles à la recherche d'une gaufre, offrant un boulevard et l'ouverture du score, le latéral s'est permis, par le geste, d'intimer au public excédé, de la boucler.
 
En guise de réponse et pour rester dans le non verbal, je suggère à notre Neerpede Boy de visionner les matches de Sadiki, avec qui, il y a peu, il était encore en concurrence au Sporting.
Après, je l'invite à regarder sans réserve ses propres rencontres de 2025.
La comparaison devrait faire son œuvre.
 
Croire qu'on est beau, ce n'est pas un défaut quand on l'est vraiment.
 
Mais parlons quand même un peu de cet énième camouflet infligé par les vrais rois de Bruxelles à ceux qui n'en ont plus que le nom et cette fameuse tactique à 5 défenseurs et 2 demis soi-disant défensifs.
Les spécialistes me jureront qu'il s'agissait d'une défense à 3 articulée autour de N'Diaye – Andryelson et Hey.
 
Et la remarque serait bien pertinente si Maamar et Sardella avaient joué en ailier mais sauf erreur de ma part, on ne les a que rarement vus dans la partie adverse du terrain et je ne me souviens pas de quelque centre qu'ils auraient pu adresser.
Je souffre probablement d'amnésie.
 
Mais la faillite ne s'arrête hélas pas là.
Le talon d'Achille de cette configuration hybride est qu'elle ne permet de jouer qu'avec 2 médians si on veut conserver 3 attaquants (Huerta, Vazquez, Hazard).
Poco avait quant à lui désigné le trio Rasmussen – Boufal – Sadiki pour contrôler la même zone que Dendoncker et Leoni.
Combien de temps aura-t-il fallu à notre coach pour comprendre qu'il avait perdu la bataille du milieu avant de la commencer ?
 
N'a-t-il pas vu que les unionistes avaient toujours un homme libre sur qui s'appuyer ?
 
Pour faire illusion, il aurait au moins fallu le Dendoncker qu'on a connu dans une autre vie et le Leoni de ses premières apparitions, hier porté disparu.
Dendoncker, censé porter l'équipe, s'est une nouvelle fois caché tant qu'il a pu, ne remportant même pas ses duels. Pauvre de lui. Pauvre de nous.
 
Quant à Théo, il a croqué une frappe ouverte au rectangle, tiré sur le gardien au 11 m et accumulé les pertes de balles létales comme jamais. Une rencontre à oublier.
 
L'option du premier est à 7 millions et le second rechigne à resigner.
Cela donne à penser.
 
Tout comme les changements opérés par David Hubert.
Le 1er , Angulo pour Maamar, est survenu à la 66me alors que le Sporting battait le beurre depuis l'ouverture du score au moins.
A la 71e,, le score passait à 0-2.
Augustinsson remplaca N'diaye et Vertonghen entra pour Hey.
2 défenseurs…pour 2 défenseurs à 0-2.
Voilà qui s'appelle tenter son va-tout !
 
On pourrait disserter longtemps encore sur le manque de tout affiché hier par les nôtres comme ce fut encore le cas contre Charleroi.
Huerta a fait ce qu'il a pu, Vazquez réduit au quasi silence par Burgess, a tout de même cadré les 2 possibilités qu'il a eues et Thorgan qui ne s'est pas caché, a essayé, a beaucoup couru mais finalement trop peu réussi.
Hier, sur les visages des supporters et sur les réseaux sociaux, on pouvait lire le désenchantement laisser place à la résignation.
 
Être et avoir été, telle n'est plus la question...mais la réponse.
 
L'Union s'entraîne au Lierse à des km du parc Duden, joue dans un stade suranné, a joué ses rencontres européennes dans l'infecte Heysel, a disputé 120 minutes 3 jours plus tôt, au bout desquelles elle a été cruellement volée d'un exploit tonitruant…
L'Union, déjà défaite la semaine dernière contre Malines, aurait pu être blessée, fatiguée, en proie au doute.

Mais loin s'en faut ! Que du contraire ! Ils ont une nouvelle fois marché avec autorité et conviction sur un Sporting déliquescent !

L'Union 2025 est pourtant moins belle et moins forte que celle de ces dernières années mais le cœur que chacun de ses joueurs et son coach mettent sur les pelouses, quel que soit leur état ou leur localisation, force le respect.
 
Au contraire du Sporting partner,  l'Union est plus que jamais engagée dans la course avec les grands du royaume.
L'an passé, elle en a même chopé la coupe.

Le RSCA a le second budget de la D1, un effectif estimé à 102 M contre 72 M à l'Union…

Il n'empêche : "Union, Union, on t'en…vie !"

 
 
COYM
Kargamel

 

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