Slimme, Grote, Reuze, Sterke… In één woord : Klasbak, Jan !

MERCREDI, 26 MARS 2025, 10:17 - kargamel
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AUTRE Ô Capitaine ! Mon Capitaine !
Notre fabuleux voyage est terminé.
Retour de Kargamel sur un poète pas encore disparu.

18 saisons au plus haut niveau…
880 matches dont 157 avec les diables…
Beerschot, Ajax (6), Tottenham (8), Benfica (2), Anderlecht (2).
Time out !
 
A l'image de son indéfectible pote Toby avec qui il a disputé pas moins de 366 rencontres, un seigneur s'en va, sur la pointe des pieds que ses chevilles meurtries ont aujourd'hui tant de mal à porter.
 
Partout où Jan est passé, il se sera imposé et aura marqué les esprits.
 
Combattif, rusé aussi discret en dehors des pelouses qu'impressionnant d'autorité sur le pitch, le recordman des capes en E.N aura mené une carrière à la hauteur de son engagement pour son métier, ses coéquipiers et sa patrie : A couper le souffle !
 
Si son palmarès personnel n'est pas le plus étoffé (1 coupe et 2 titres avec l'Ajax), il aura tout au long de son parcours tutoyé, sans discontinuer, le sommet des sommets, disputant une demi-finale des JO, une finale de CL et une demi-finale de Coupe du monde.
 
On se souviendra évidemment de son but mémorable contre le Japon, première ligne de ce qui allait devenir, une des pages les plus sensationnelles de notre football.
La rage affichée par Jan après son but, ce refus de baisser pavillon qu'exprimaient avec force ses traits, laissait entrevoir une fin aussi heureuse qu'inespérée.


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Philippe Albert, vrai spécialiste en matière de don de soi, l'avait senti si fort qu'il s'octroyait par le verbe, une nouvelle célébrité : « Ils vont le faire » suivi du cultissime « Je l'avais dit, bordel ! »
Jan avait été le détonateur, le rebelle de service.
 
Durant sa carrière, le géant né à Saint-Nicolas, n'aura jamais accepté la défaite qu'une fois le coup de sifflet final donné, sa combattivité forçant systématiquement le respect.
 
On se souviendra aussi de son aveu d'avoir scoré sans l'avoir voulu lors du match Ajax - Cambuur, son équipe décidant ensuite de laisser marquer son adversaire pour compenser.
La classe, tout simplement.
 
« Tout Donner » ou « Mouiller le maillot » sont des expressions tellement entendues en bordure des terrains de foot sans qu'aucune suite patente n'y soit donnée, qu'elles pourraient même ternir l'éclat de ce grand joueur qui les incarne plus que quiconque.

Dans ce monde où les divas égoïstes pulullent autant que les insectes au-desus d'une mare, Sterke Jan est un de ces rares joueurs à avoir toujours placé le club et l'équipe au-dessus de lui-même.
 
Quelle chance inouïe nous avons eue de voir côte à côte quand leur corps leur permettait, Toby, Vince, Verminator et Sterke Jan former un rideau de fer devant Thibaut.
A la relecture de la ligne précédente, l'émotion m'étreint. Cela semble si loin déjà. Mais nous y étions...
 
Quelle fierté ils ont impulsée à la nation ! Quel rêve éveillé, ces dignes ambassadeurs nous ont fait partager.
 
Si VDH a pris bien des décisions discutables dans sa gestion du RSCA, il en est une qui ne souffre aucune discussion, celle d'avoir ramené le monstre au parc Astrid.
 
Grâce doit lui être rendue pour ce tour de force car en ces temps de vaches maigres où les vraies stars se trouvent davantage sur les posters qui ornent le Lotto Park que sur la pelouse, Vertonghen faisait figure d'exception.
 
Tout donner a hélas un prix et notre vaillant Capitaine, aujourd'hui usé, est amené à régler l'addition.
 
Avec la sagesse qui caractérise le grand homme, Sterke Jan va donc sous peu se retirer de la scène où il a tant brillé pour le plus grand bonheur de sa famille.
 
Les dernières représentations de l'artiste sont très attendues.
Nul doute qu'il n'y fera pas de la figuration si ces foutus tendons lui laissent une demi-chance de s'illustrer.
 
Non pas que l'homme ait encore besoin de prouver quoi que ce soit à qui que ce soit , mais cette légende du football belge mérite bien une sortie à la hauteur de son oeuvre.
 
Il faudrait être Brugeois pour ne pas espérer voir notre géant soulever le trophée au Heysel en guise de point final.
Et encore…
 
Je voudrais tant qu'il en soit ainsi, presque davantage pour lui que pour notre club de coeur.
Je suis pourtant certain que Jan pense autrement.

Pour que les histoires soient réellement belles, il est souhaitable qu'elles se terminent bien.

Et si, c'était pour cette fois ?
Saint-Guidon, si tu as du coeur, c'est le moment de le montrer.

En ce qui nous concerne, quoi qu'il advienne, le message sera clair : Bedankt voor alles, Sterke Jan !
 

COYM
Kargamel

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