
AUTRE Il n’a fallu qu’un éclair. Une frappe, un but contre le Standard, et voilà Mihajlo Cvetkovic propulsé dans les conversations des supporters du RSCA. À 18 ans, l’attaquant serbe a inscrit son premier but avec l’équipe première d’Anderlecht, ravivant les souvenirs des légendes serbes du club — Mitrovic, Jestrovic. Mais attention : le Sporting reste prudent. Le talent est là, la promesse aussi, mais le chemin vers la gloire est encore long.
Un transfert ambitieux, un profil à polir
Arrivé cet été en provenance de Čukarički pour 3 millions d’euros (plus bonus et pourcentage à la revente), Cvetkovic n’est pas un produit fini. Contrairement à Mitrovic, débarqué à 19 ans du Partizan avec le statut de tueur devant le but, le jeune Mihajlo doit encore s’aguerrir. Anderlecht le sait, et c’est précisément ce qui a séduit Olivier Renard, le directeur sportif, qui l’a convaincu avec un plan de carrière sur mesure.
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Un système de primes innovant
Le contrat de Cvetkovic est révélateur de la nouvelle politique du RSCA : un salaire fixe modéré (environ 500 000 €/an), mais un système de primes évolutif. Chaque titularisation en équipe A augmente ses revenus. Une manière intelligente de motiver les jeunes tout en maîtrisant la masse salariale. Pour Renard, c’est aussi une réponse aux contraintes budgétaires imposées après les excès de la saison précédente.
Mentalité exemplaire, patience stratégique
Pas encore titulaire, Cvetkovic ne s’impatiente pas. Il brille avec les RSCA Futures (3 buts, 1 assist), perfectionne son anglais, soigne son physique, et affiche une attitude irréprochable. Son professionnalisme impressionne, tout comme sa volonté de progresser sans brûler les étapes.
Une hiérarchie en mouvement
La concurrence est rude : Vazquez, Bertaccini (retour de blessure), et Cvetkovic se disputent les faveurs de Besnik Hasi. Keisuke Goto, qui aurait pu rester comme troisième option, a été prêté à STVV après avoir mal vécu son rôle de réserviste. Le trio offensif est en place, et la bataille pour une place dans le onze s’annonce intense.
Cvetkovic n’est pas encore une star, mais il incarne une promesse. Celle d’un projet sportif réfléchi, d’un Anderlecht qui mise sur l’intelligence et la patience. Et si les supporters rêvent déjà d’un “Cvetko-goal”, le Parc Astrid, lui, attend de voir si l’éclair deviendra feu d’artifice.
Source: HNB