Anderlecht ne rime pas forcément avec Samba

INTERVIEWS Ariël Jacobs possède la particularité d’avoir eu sous ses ordres les six derniers Brésiliens passés au Sporting : Diogo, Samuel, Reynaldo, Fernando Canesin, Triguinho et Kanu ! Depuis 1985 avec le transfert de Luis Oliveira, plus aucun Brésilien n’a percé au Parc Astrid.

A l'ombre de Saint-Guidon, on croise les doigts pour que Rafael Galhardo ne suive pas les traces de ses illustres prédécesseurs. Annoncé comme l’un des meilleurs défenseurs du championnat brésilien, Galhardo n’a coûté qu’un million à Anderlecht.

"J’ai remarqué ces dernières années que les joueurs brésiliens et argentins du sub-top préfèrent tenter leur première expérience européenne dans des championnats moins huppés que ceux d’Angleterre ou d’Allemagne" , explique Ariël Jacobs. Cela leur met moins de pression sur les épaules et ils peuvent s’acclimater dans un environnement où la concurrence est moins grande. La Belgique et Anderlecht peuvent servir d’un tremplin idéal vers des championnats plus relevés."

Ariël Jacobs a vu défiler de nombreux joueurs mais aussi de nombreuses vidéos, puis DVD’s qui vantaient les mérites de joueurs annoncés comme des futures stars.

"Il faut se méfier des vidéos. Je n’ai jamais reçu un DVD avec les mauvaises actions d’un joueur. Les rapports de scouting sont importants car c’est la meilleure manière de se faire une idée des qualités d’un joueur. Et malgré cela, on peut se tromper. Dans le cas d’éléments sud-américains comme c’est le cas avec Galhardo, il faut tenir compte de l’adaptation à un autre style de vie, à un autre football. Il faut cerner la personnalité du joueur, voir s’il est en couple, s’il est marié, a des enfants. J’imagine que la cellule scouting du Sporting a fait son travail en analysant si le jeu de son nouveau joueur peut s’inscrire dans la tactique mise en place par Besnik Hasi."