Les "humeurs du Bomber"

LUNDI, 16 MAI 2016, 01:45 - Bomber
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OPINIONS Qui se souvient du plus grand club belge d’avant-guerre !
 

Voilà, c’est fini, le F.C. Brugge est champion pour la quatorzième fois de son histoire. Dire que c’est usurpé serait faire preuve de mauvaise foi et le club a été capable de surmonter les moments difficiles pour ravir le titre.
Bref, il a été le plus fort au terme des 40 matchs qu’il a dû jouer. Ou peut-être le moins faible ! En tout cas, c’est lui qui, en définitive, a le mieux surmonté les embûches.
Inhabitué à jouer les premiers rôles, Ostende a craqué au deuxième tour et Gand a laissé beaucoup d’énergie et pas mal de plumes dans sa fantastique campagne européenne. Quant à Anderlecht, si les résultats furent en dents de scie tout au long de la compétition, la médiocrité du jeu développé aura constitué la seule constante de la saison.

Pourtant le début de saison des Blauw en Zwart fut catastrophique et il fut un moment où tout le monde s’attendait à voir rouler la tête de Michel Preud’homme. C’est peut-être là que le titre s’est joué. Bon nombre de clubs auraient sacrifié leur entraineur à ce moment, mais les dirigeants brugeois ont su faire preuve de patience. Sans doute, la tête du Liégeois n’aura-t-elle tenu qu’à un fil, mais ce choix de le conserver se sera avéré payant.
Finalement, cette patience constitue un point commun avec la direction du RSCA. Hasi a été maintenu contre vents et marées, mais le résultat et la manière contrastent par contre énormément avec ce qui s’est passé à Bruges.

​​​​​​​Cela fait plus de cinquante ans que je suis le Sporting et je pense que l’on a touché le fond. Bien sûr, j’en ai vu d’autres ! Des saisons ratées, des matchs médiocres, des joueurs peu motivés, des coachs dépassés par les événements,… Mais une telle accumulation de ratés et d’actes manqués à tous niveaux, cela je ne l’avais jamais vu à Anderlecht. Les joueurs se trainent comme des larves et n’affichent aucune détermination (sauf en de très rares exceptions), leur qualité technique (à quelques exceptions près également) est lamentable. Il n’y a aucun fond de jeu et on a souvent l’impression de voir des gamins qui courent comme des poulets dans la cour de récréation. Hasi a ses qualités, mais il a démontré ses lacunes et ses limites tactiques. Le président est un gentleman toujours optimiste qui n’inspire pas le respect comme pouvait le faire son père et Van Holsbeek (qui est probablement la tête de Turc qui doit supporter les conneries de tous les autres) passe son temps à justifier les erreurs de casting. Et puis, il y a le conseil d’administration et son grand argentier, Alexandre Van Damme, qui ferait bien d’injecter un peu de moyens dans la trésorerie et prouver qu’il aime vraiment la famille mauve.
 
Comme je l’ai déjà rappelé plus d’une fois, la dream team des années 70 n’a remporté que deux titres de champion, en 72 et en 74, mais elle a gagné des coupes d’Europe et elle proposait régulièrement un football de rêve. Plus tard, en 1981, après 7 années de disette, Anderlecht redevenait champion avec Tomislav Ivic comme entraineur. Le Croate proposait un football basé sur l’engagement physique, le pressing et la contre-attaque. Jamais on n’avait vu cela à Anderlecht, mais Ivic a fait revenir le titre dans la capitale. Des joueurs et des entraineurs se sont succédé au fil du temps avec un succès plus ou moins important et un football d’une qualité qui variait en fonction des qualités des coachs et de l’équipe. Il y a eu des couacs dans les diverses compétitions. Se ramasser 6-0 puis 5-0 en championnat, à Westerloo, sur deux saisons consécutives, être éliminé par le Bate Borisov dans un tour préliminaire de la Champions league ou se faire sortir en coupe de Belgique par un club de troisième division en sont quelques exemples éloquents. Mais jamais, une telle médiocrité n’a été affichée pendant autant de temps sans réaction majeure. Le titre gagné en 2014 tenait du miracle, mais il était là. Depuis, nous n’avons pu qu’assister impuissants à une longue descente aux enfers.

Si certaines pseudo stars veulent aller voir ailleurs si l’herbe y est plus verte, qu’ils partent et qu’ils ne reviennent pas pleurer​​​​​​​ après quelques mois. Qu’Hasi aille faire un tour en Turquie pour pouvoir y développer ses tactiques fumeuses et que, par-dessus tout, les dirigeants se regardent dans un miroir, qu’ils cessent de pratiquer la méthode Coué, qu’ils se donnent les moyens de prendre un coach qui a de l’expérience et du panache et qu’ils lui offrent une équipe digne du plus grand club belge.
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Ouvrez les yeux, Messieurs, et tendez l’oreille ! La colère gronde parmi vos supporters les plus fidèles. Qu’importe de ne pas être champion durant un, deux ou trois ans, pourvu qu’il y ait du spectacle, des buts et des coups d’éclat. Vos fans ne viennent plus au stade pour voir du spectacle, ils s’y rendent par habitude. Prenez conscience qu’il est grand temps de vous réveiller. Sans quoi...! Rappelez-vous qu’avant Anderlecht, une autre équipe de la capitale a été le club le plus titré de Belgique, il s’agit de l’Union Saint-Gilloise, onze fois championne … entre 1904 et 1935. 
 



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