Le témoignage des anciens suite à la disparition du Trap

VENDREDI, 4 NOVEMBRE 2016, 13:34 - La Panthère Mauve
Anderlecht-Online No Image Found

AUTRE Après Martin Lippens, Anderlecht est à nouveau frappé de plein fouet, Jean Trappeniers a rejoint les autres icônes mauves. Une nouvelle disparition qui a bouleversé Georges Heylens.

“Mercredi soir, nous nous sommes encore parlé au téléphone, révèle Georges Heylens. Jean m’avaitdemandé,de sa voix devenue très grave, s’il pouvait m’accompagner aux funérailles de Martin. Une heure après, j’apprenais son décès.”

Jean Trappeniers a toujours fait… s’esclaffer ses équipiers anderlechtois :

“Il fut, longtemps, le boute-en-train de l’équipe. Il était toujours de bonne humeur. Quand il arrivait au vestiaire, lui le pur Flamand, il nous faisait rire aux larmes en s’efforçant de s’exprimer en français.”

Le Trap était aussi un fameux bosseur :

“Il tenait à tout prix à démontrer qu’il était le meilleur. J’en ai passé, des demi-heures avec lui, après l’entraînement, à centrer et à tirer pour l’exercer !” Il vivait intensément sa carrière. On l’entendait gueuler dans notre dos, nous les défenseurs. Il nous poussait vers l’avant par la parole. Quand l’un de nous commettait une bourde, il courait dix mètres pour nous réconforter d’une tape sur l’épaule.” 

"Je n’en reviens pas qu’Anderlecht ait perdu deux grands Messieurs en deux jours raconte Jef Jurion. J’ai presque 80 ans, moi aussi. Ces décès me font dire que nous - les anciens - nous rapprochons tous de la fin... Jean était un formidable gardien sur sa ligne. Il avait un peu des soucis sur les hauts ballons. Il était un camarade, un chouette gars mais également un type spécial. Il osait dire ce qu’il pensait. Il n’était pourtant pas la vedette ou le patron du vestiaire mais il s’en fichait..."

"Il venait de Vilvorde, comme moi et j’étais dans la même école que lui révèle Gilles Van Binst. Je le vois encore arriver dans sa Volvo blanche. Vu que j’étais de sa région, il me défendait dans le vestiaire. Les autres, par contre, il les charriait tant qu’il pouvait. Il formait une drôle de clique avec Kialunda, Plaskie et Puis. Quand on ne les entendait pas en mise au vert , cela signifiait qu’ils préparaient quelque chose et que les autres étaient en danger. Il me disait toujours que son problème, c’est qu’il ne recevait que deux ou trois ballons chauds par match. Une floche suffisait pour le descendre. À l’Union et à l’Antwerp, il était dans un stand de tir et là, il était au top."





anderlecht-online forum