Les "humeurs du Bomber"

SAMEDI, 17 DÉCEMBRE 2016, 16:13 - Bomber
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OPINIONS Vos humeurs, Deschacht, le Standard,...

Vous êtes nombreux à me faire part de vos « humeurs » et une fois de plus, je vous en remercie. A côté de longs argumentaires destinés à être publiés, certains d’entre vous m’envoient régulièrement quelques mots ou quelques lignes traduisant leur « humeur » du jour à l’instar d’une photo qui fige un moment précis.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que vos humeurs ne sont pas spécialement bonnes et optimistes en ce moment. Selon votre vision des choses, votre perception, votre vécu, vous stigmatisez Herman Van Holsbeeck, Roger Vanden Stock, la direction dans son ensemble, la motivation de certains joueurs, la presse,…
Mais la palme d’or est attribuée, pratiquement à l’unanimité, à René Weiler ! Le Suisse a le don d’exaspérer ceux qui, comme moi, voyaient initialement son arrivée d’un bon œil et qui soutenaient sa volonté de rétablir une certaine discipline dans le groupe. Mais, comme on le dit en bon bruxellois « trop is te veel », « genug ist genug » pour le traduire dans la langue de Goethe afin que le petit caporal suisse comprenne clairement le message.

Sa dernière sanction consistant à reléguer Olivier Deschacht dans le noyau B mérite le détour.
Je ne vais pas énumérer tous les joueurs qu’il a éliminé ou dégoutté, car je l’ai déjà fait précédemment, mais humilier de la sorte le dernier clubman du Sporting, c’est sans doute le pas de trop pour beaucoup de supporters. Durant les trois quarts de sa carrière, Oli a été un mal aimé. Pendant plus de 10 ans, pratiquement à chaque nouveau championnat, il devait reconquérir sa place face à un rival qu’on nous annonçait largement supérieur. Chaque fois, il a repris le dessus et est devenu le joueur le plus capé d’Anderlecht. Contrairement non pas à la majorité, mais à tous les joueurs actuels, il ne s’est pas laissé attirer par les sirènes étrangères. Il savait pertinemment bien qu’il n’avait pas la classe d’un Carles Pujol, d’un Paolo Maldini ou d’un Roberto Carlos. Dès lors, il n’a pas choisi le fric avant tout pour faire banquette en D2 anglaise ou dans un club jouant le maintien en Espagne et il a préféré lutter année après année pour reconquérir sa place à Anderlecht. De plus, comme les grands crus, il s’est bonifié avec le temps. On l’a ainsi vu, ces dernières années, tenter et réussir des gestes techniques dont on ne le croyait pas capable.
Chapeau, Monsieur Deschacht, et sifflets pour celui qui vous a placé à l’aune des mercenaires qui ne transitent que quelque temps dans le club avant d’aller monnayer leur talent – souvent limité – vers d’autres cieux.

Demain, il faudra affronter Eupen, un club qui vient coup sur coup de battre Bruges et d’atomiser Courtrai en coupe de Belgique. Les Germanophones n’auront strictement rien à perdre dans cette confrontation, car je doute que leur tableau de marche inclue la pise de points à Anderlecht. Gare donc à ne pas commettre un énième faux pas.

Je ne pourrais conclure sans évoquer l’attitude une fois de plus indigne des dirigeants du Standard. Beaucoup de noms y ont changé, mais la philosophie demeure identique. On laisse les supporters transgresser toutes les règles (feu au stade, banderoles, jets incessants d’objets en direction des adversaires,…) tant que cela permet d’influer clairement sur le résultat en faveur des Rouches. Puisque tout cela se réalise en toute impunité, autant y aller rondement. Lorsqu’après des années, le club, coupable d’un laxisme inadmissible, est enfin sanctionné, on retombe dans le classique scénario du Caliméro, victime de sanctions injustes et on refuse évidemment les sanctions. Les Liégeois fustigent la perte injuste des trois points. Très bien (façon de parler) ! Anderlecht menait 0-1 il y a quatre ans lorsque des rebuts de l’humanité ont mis le feu au stade. Le Standard l’emporta finalement 2-1 devant des Anderlechtois tétanisés. Et lorsque la banderole anti Defour fut brandie, le match n’aurait jamais dû débuter. In fine, c’est Steven qui se fit exclure et le Standard l’emporta. Plus récemment, lorsque la partie fut interrompue l’année dernière à Charleroi, les Liégeois profitèrent du chaos pour renverser la vapeur et l’emporter dans un match que les Carolos avaient en mains.
Alors, basta, Messieurs ! Un minimum de décence s’il vous plaît ! Acceptez que, pour une fois, le hooliganisme n’ait pas contribué à vous faire gagner la mise. Faites le ménage dans votre club et faites amende honorable, vous en sortirez grandis. Mais là, tu rêves, Bomber, il est temps de te réveiller.
 



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