Matias Suarez, l’artiste enfin compris?

MARDI, 16 AOÛT 2011, 10:51 - rsca1992
Anderlecht-Online No Image Found

Auteur d’un but magistral, Matias Suarez a confirmé sa forme exceptionnelle à Lokeren.



Reste à savoir si l’Argentin parviendra à briller toute la saison.


Une passe décisive pour Lukaku à Louvain, un envoi magistral contre Malines pour plier la rencontre et un but de classe mondiale – le deuxième plus beau de sa carrière selon lui – dimanche à Lokeren : Matias Suarez (23 ans) est dans la forme de sa vie. « Comme toujours en cette période de l’année, mais il s’éteindra dès l’automne », disent les mauvaises langues.

Mais on a envie de croire que l’Argentin a changé. Après trois saisons au cours desquelles il n’a jamais vraiment trouvé ses marques, nostalgique de sa petite ville de province en Argentine, la roue semble avoir tourné.

Un tournant à Faro

« Désormais, Mati sent qu’il est vraiment titulaire et qu’on a enfin confiance en lui », souligne son entourage. La remarque n’est pas innocente. Depuis trois ans, Ariël Jacobs n’a cessé de répéter que Suarez n’était pas assez costaud mentalement. Mais, paradoxalement, il n’avait jamais rien fait pour le mettre en confiance, le renvoyant presque systématiquement sur le banc après une prestation encourageante. Jusqu’à cet entretien, musclé mais manifestement constructif, que l’Argentin et l’entraîneur anderlechtois ont eu à Faro lors du stage estival. Jacobs croirait-il enfin en son joyau argentin et en aurait-il saisi le mode d’emploi ?

« Suarez est le joueur du Sporting qui a le plus besoin qu’on lui parle régulièrement et qu’on s’intéresse à lui », insiste l’un de ses proches. Matias Suarez est un esthète, un vrai. Sur le terrain, mais aussi dans la vie de tous les jours. Ses coups de crayon, aussi percutants que ses passements de jambes, débouchent le plus souvent sur des portraits dignes d’un artiste peintre expérimenté. « Contrairement aux autres Argentins, Suarez n’a pas la mentalité européenne, glisse un dirigeant des Mauves. C’est un Indien, il est tout simplement insaisissable. »

Sous contrat au parc Astrid jusqu’en 2015, Matias Suarez a souvent pensé quitter Anderlecht depuis son arrivée à Bruxelles durant l’été 2008. Plusieurs fois au bord de la dépression, il ne voyait d’autre issue à son mal-être qu’un retour auprès des siens à Belgrano. « Si je ne joue pas, je devrai partir » ou encore « le coach ne croit pas en moi », avait-il encore déclaré pas plus tard qu’en juin dernier.

« Pas l’intention de partir »

Aujourd’hui, le Sporting se demande s’il va pouvoir conserver son n°9 au-delà du 31 août… « Maintenant que j’ai l’occasion de prouver pourquoi Anderlecht m’a transféré, je n’ai plus du tout l’intention de partir, coupait l’intéressé dimanche soir à Lokeren.Je veux briller dans la durée et améliorer encore ma finition. J’aurais dû faire 0-2. Proto m’a sauvé, sinon je serais mort à l’heure qu’il est. ». C’est aussi cela Matias Suarez. Des coups de génie suivis d’opportunités en or gaspillées par excès de nonchalance






Ce n'est pas possible de réagir sur des articles pour le moment. Nous sommes en train de changer le forum. Un nouveau système sera bientôt en ligne.