Les humeurs du Bomber

LUNDI, 10 AVRIL 2017, 16:58 - Bomber
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OPINIONS Les joies du chemin de fer!

En reprenant le métro après le match de ce dimanche soir, j’étais en train de réfléchir au titre que je ferais figurer à cette humeur.
« Le sporting rate le coche » ou « Gand a ramené ce qu’il était venu chercher » m’étaient passés par la tête. Comme souvent après une rencontre médiocre et/ou une contre-performance, je râlais en pensant aux sept ou huit heures passées en voiture-train-métro-match-métro-train-voiture, mais j’étais loin d’imaginer qu’après ce match nul sur toute la ligne, j’allais être confronté à une situation que Dante et Kafka réunis n’auraient pu imaginer. Grâce en soi rendue aux sens aigus de l’organisation, de la capacité de réaction et de la communication de la SNCB, j’ai passé une douce soirée à arpenter les quais et couloirs de la gare centrale à tenter de comprendre pourquoi les trains avaient des retards de plus en plus énormes avant d’être « à confirmer ».
C’était le triomphe de la désorganisation et de l’absence d’information. A un moment, une rumeur d’attentat s’est même diffusée au sein de la foule et c’est mon épouse qui m’a finalement expliqué par téléphone qu’une personne avait été happée par un train sur la ligne Ostende-Eupen.

Qu’un accident de ce genre engendre des retards et une période de flottement est totalement compréhensible, mais être totalement incapable de gérer l’événement est vraiment lamentable. Pis ! Lorsque nous avons enfin pu monter dans un train vers 23 heures, les personnes déjà installées nous ont dit qu’elles avaient « vécu l’enfer » (sic). Ces voyageurs revenant de la côte nous ont décrit les scènes surréalistes qu’ils avaient vécues : des êtres humains « entassés comme pour aller à Auschwitz » (resic), l’air conditionné en panne et impossibilité d’ouvrir une fenêtre, des personnes âgées et des enfants victimes de malaise, des gens réorientés vers de mauvais trains,…
Quand on vit ce genre d’événement, on a du mal à imaginer que l’on habite en 2017 dans un pays d’Europe occidentale.

Au bout du compte, je suis rentré chez moi très exactement cinq heures après le coup de sifflet final. Je n’étais pas encore au bout de mes peines ; j’allais encore endurer les sarcasmes de mon épouse qui considère toujours que je passe dix heures pour aller voir un spectacle d’une heure trente. Je lui réponds invariablement qu’elle exagère beaucoup et que cela tourne en général autour de sept heures (parfois un peu moins et parfois un peu plus). Elle avait beau jeu de me faire observer que mon périple avait duré dix heures et demie. Le grand clin d’œil qu’elle me fit à ce moment permit de faire passer le message avec humour, car je n’étais pas vraiment d’humeur à disserter sur la question.

Et le match dans tout ça ? Bof ! Comme je l’écrivais au début de cette humeur, on a raté le coche et Gand a manqué d’audace. Hein Vanhaezebrouck aurait dit qu’avec un sis sur six après les deux premiers matchs des playoffs, son équipe pouvait à nouveau croire au titre. Il avait totalement raison, mais alors pourquoi ne pas avoir résolument jouer pour gagner ? Qu’avait à perdre la Gantoise ? Le mentor gantois nous a habitué à plus d’audace. Sans doute craignait-il les contre des mauves pour qui la contre-attaque est devenue l’arme favorite.
Le nul est loin d’être une catastrophe, mais avec une victoire, Anderlecht pouvait « voir venir » ! L’avance n’aurait pas été irrattrapable, mais elle aurait constitué une belle marge avant d’entamer trois semaines de pure folie avec 7 matchs à la clé.
Que faut-il attendre de la confrontation avec Manchester ? Très honnêtement ; j’ai peine à croire au miracle dans la mesure où Mourinho a fait de l’Europa League son objectif majeur, mais sait-on jamais. Ce que j’espère, par contre, de tout cœur, c’est qu’Anderlecht ne va pas se ramasser une ramelink qui pourrait ébranler la confiance et l’harmonie du groupe.

Je ne peux m’empêcher de conclure en évoquant l’attitude éhontée de Michel Preud’homme. Tout le monde peut péter un câble, mais son comportement devient réellement indécent. Soit, il est incapable de se dominer et il est urgent qu’il se fasse soigner soit il agit par pur cynisme (et je penche pour cette interprétation) et c’est réellement crapuleux (je pèse mes mots et je connais le sens du terme). L’attitude de son président de club et vice-président de l’Union belge Bart Verhaeghe n’est guère plus reluisante. Comment peut-il tolérer les gestes et les propos de son entraineur ? On a souvent critiqué l’influence considérable d’Anderlecht à la fédération, mais comment expliquer la totale impunité de Preud’homme ? Il est vraiment grand temps que certain se remettent en question et se rendent compte qu’éthique ne rime pas très bien avec fric.
 



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