Les humeurs du Bomber

OPINIONS

Eh bien voilà, nous y sommes ! Dans moins de deux heures, Hein Vanhaezebrouck coachera son premier match à la tête du Sporting.
Souhaitons-lui beaucoup de réussite !

Vous l’aurez remarqué, cela fait deux longues semaines que je ne vous ai plus fait part de mes humeurs.
Je vous l’avais annoncé le 28 septembre dernier, je prenais une semaine de vacances bien méritée qui m’offrait l’opportunité de prendre du recul par rapport à l’actualité brulante du Sporting.

Quoi que ! Grâce à (je devrais plutôt écrire « à cause de ») Facebook, il ne s’est pas passé un jour sans que je n’échange avec plusieurs d’entre vous. En guise de prise de recul, on a déjà vu mieux !!!
D’autant plus que je ne bénéficie pas sur le célèbre réseau social du même recul que lorsque je publie sur Anderlecht Online. On réagit à chaud, on partage, on s’énerve !

Je sais que j’en ai choqué quelques-uns par un commentaire relatif au départ de Nicolas Frutos, mais je l’assume pleinement.
Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire, j’adorais le joueur et j’éprouve énormément de respect pour l’homme.
Enormément de conneries (passez-moi l’expression) ont été écrites avant et après l’annonce officielle de son départ.
Je ne sais évidemment pas où se situe la vérité, mais je ne peux pas croire qu’un homme qui se disait prêt à relever le défi de T1 ait été subitement contraint de renoncer au poste de T2 pour des raisons familiales. Certes, l’argument est plausible en théorie, mais, pour plagier un célèbre titre de film du dialoguiste français Michel Audiard, il ne faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages !

Il ne sert à rien de remuer le fer dans la plaie ni d’attiser les disputes entre ceux qui croyaient en Frutos, en sa fraicheur, en son engagement inconditionnel pour Anderlecht et en son amour du club et ceux qui le jugeaient trop inexpérimentés pour assumer la lourde tâche d’entraineur des Mauves.
Comme beaucoup le pensent, on lui aurait vraisemblablement laissé sa chance si HVH n’avait pas été libre au bon moment.
Il est sûr que le Flandrien présente une autre carte de visite que l’Argentin pour diriger une équipe, mais il n’empêche que je n’ai pas apprécié la manière !
S’il était sûr que Frutos ne resterait pas T1, pourquoi ne pas avoir confié l’intérim à David Sesa ?
Si le but était d’évaluer son boulot après 4 matchs, j’estime qu’il ne s’en est pas si mal tiré !
Lui a-t-on vraiment fait une proposition concrète, intéressante et sincère pour devenir l’adjoint de Hein ?
Finalement, l’erreur majeure de Nicolas aura été probablement de clamer trop clairement son amour pour Anderlecht et d’exprimer honnêtement que son rêve serait d’en devenir l’entraineur. Erreur fatale dans un monde constitué d’hypocrites et de faux-culs !

J’ai abondamment échangé sur la question avec bon nombre d’entre vous et je ne veux pas réalimenter la polémique, mais ce départ d’un homme seul, abandonné par son club n’est pas sans me rappeler celui de Robby Rensenbrink un soir d’avril 1980.
Beaucoup pensent que ce n’est qu’un « au revoir » et que nous reverrons le grand Nicolas dans les années à venir. Pour ma part, j’ai des doutes. De gros doutes ! Mais on verra bien ce que nous réservera l’avenir.

Ceci étant, même si je suis extrêmement déçu par la tournure des événements, je soutiendrai ardemment Vanhaezebrouck et je me monterai le plus objectif possible dans mes commentaires, car j’ai toujours pensé que ce serait un bon coach pour le Sporting.
J’aurais simplement préféré que les choses se passent autrement.