Les humeurs des supporters (1)

DIMANCHE, 20 JANVIER 2019, 12:09 - Bomber
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OPINIONS Les temps sont calmes depuis un bon mois. 
L'essentiel des messages que j'ai reçus consistaient à me souhaiter une bonne année et je remercie tous ceux qui ont pensé à moi.
Quelques heures avant la reprise du championnat pour nos mauves, je voudrais néanmoins partager deux humeurs des supporters avec vous.

Jérôme m'a envoyé son message le 28 décembre. Est-il encore d'actualité? Totalement et c'est la raison pour laquelle je le partage avec vous.

Salut Bomber !

Coincé entre un Noël en famille et une sortie de Nouvel An, il me vient l'envie de t'écrire.
Écrire. Voilà bien ce que je fais une bonne partie de mon temps.
Écrire des histoires. Raconter des histoires. En lire et en regarder, aussi.

L'histoire du Royal Sporting Club Anderlecht est déjà longue et belle.
Pourtant, nous sommes au début d'une nouvelle histoire, ou à tout le moins d'un nouveau chapitre. Non, en fait, quand la tête d'un club change, c'est bien une nouvelle histoire qui commence.
Et certaines bonnes histoires - je veux parler des histoires qui offriront par la suite de beaux moments de rires, des pleurs, des victoires, des défaites - commencent par un drame, une rupture, le personnage principal plonge au fond du trou, et seulement alors, il peut entamer son chemin vers la rédemption.

Le Sporting, personnage principal de mes amours footballistiques, est au fond du trou.
Je le dis, et bien sûr, je ne peux savoir s'il descendra encore plus bas. J'en venais même à me dire il y a quelque temps que rater les play-offs I pourrait lui être salutaire. Sentir le fond, les tréfonds, vraiment tout recommencer à zéro : plus de record de participation d'affilée aux play-offs I, ni aux coupes européennes, le passé bien sûr toujours là, qui nous fait sourire et nous souvenir, mais surtout le présent, ici, maintenant, prêt à rebondir, vers un futur où tout est à écrire, où rien n'est connu d'avance. Un futur où tout est possible. Parce que le Sporting aura connu le désespoir, la défaite, l'humiliation, parce que dans la défaite et l'humiliation, il ne reste qu'à pleurer ensemble, à se serrer les coudes, seuls contre tous, et à se retrousser les manches, chercher, trouver, s'unir, reconstruire, voilà le sel d'une bonne histoire : plonger pour mieux se redresser, renaître, le Phénix, les cendres et tout le bastringue !
Voir réapparaître le nom Verschueren, voir revenir le Zet', peut-être retrouver d'autres de nos valeureux soldats bientôt, ce sont les balbutiements, les premiers mots prononcés, le lendemain qui chantera, on y est ! Et si ça ne prend pas, et si ça rate encore, et si on plonge encore plus bas, la remontée sera encore plus belle !

L'histoire précédente s'est finie de façon abrupte. C'est comme ça.
C'est une fin triste. Sans doute une happy end financière pour les anciens actionnaires mais une triste fin, parce que les départs sont tristes, parce qu'une bonne histoire, on aime qu'elle dure plus longtemps, qu'elle ne se finisse jamais. Pourtant, contraint et forcé, on tourne la dernière page et on regarde la couverture, on tient le livre quelques instants entre ses mains, puis on en cherche un autre.
Je suis heureux de vivre ce moment. De voir comment le Sporting peine, souffre, comment il cherche à revenir, plus beau, plus fort. Ou simplement lui-même. Redevenir lui-même, ou un autre, qui pourra vivre son histoire, dans le présent, puis le futur. Je suis heureux de bientôt découvrir ce qui l'attend. Ce qui nous attend. Nous, spectateurs, acteurs à notre façon, de l'histoire de notre Sporting.

Un acteur important, c'est le coach, l'entraîneur, le guide sportif.
Karim Belhocine n'a pas grand charisme, je trouve, mais il a rendu quelque chose, je trouve, une âme à l'équipe et un début de confiance aux joueurs. Il a écrit une phrase ou deux qui feront partie de l'histoire. Je suppose qu'il ne restera pas, qu'un grand nom l'emportera pour donner du prestige, de la gloire, mais je le remercie, Karim. Quand on est au fond du trou, on a besoin que quelqu'un nous tende la main, quelqu'un qui nous dise qu'on n'est pas tout seul, qu'on peut y arriver, qu'on va y arriver, qu'il faut y croire. Quelqu'un qui nous redonne confiance.

J'ai confiance. Dans le renouveau. Dans le phénix mauve et blanc.
L'histoire n'est pas finie, oh non ! Pas du tout finie ! Le Sporting vit encore !
En attendant, je n'en fais pas toute une histoire : je continue de vivre, mes vies autres que celle de supporter, une vie tantôt douce, tantôt piquante, et je te souhaite, déjà, cher Bomber, une année 2019 simplement magnifique des histoires qu'elle te racontera, et dont, j'espère, tu te délecteras !





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