Les humeurs du Bomber. Ce foutu VAR!

SAMEDI, 2 NOVEMBRE 2019, 01:22 - Bomber
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OPINIONS

J’ai préféré laisser passer un peu plus de 24 heures et revoir calmement le résumé du match de jeudi soir avant d’émettre un avis sur les décisions du VAR qui, qu’on les estime judicieuses ou totalement infondées, ont orienté le verdict de la rencontre.



Sur le premier but gantois, il y a un hors-jeu de position de l’attaquant qui ne reçoit pas le ballon. C’est le type de phase qui aurait été sanctionnée autrefois, mais la jurisprudence a évolué et, soyons de bon ton, le goal me paraît correct.
Le VAR intervient ensuite après le penalty sur Lokonga. J’ai craint un moment qu’il n’invite Bram Van Driessche à revenir sur sa décision, mais la faute était totalement indiscutable.
Reste les deux buts des Buffalos en fin de partie et, en particulier, le coup de réparation accordé à la 84ème minute !
On pourra discuter de ce type de phase jusqu’à la fin des temps !
Pour moi, il n’y a clairement pas lieu de sanctionner Cobbaut, car il n’y a manifestement aucune intention de contrôler le ballon du bras, mais hélas, le règlement a changé et tout contact de la main ou du bras avec le ballon est désormais considéré comme fautif.
Le « législateur » a voulu simplifier la tâche des arbitres en ne laissant plus libre cours à l’interprétation, mais il a, par là-même, stéréotypé totalement les règles du jeu. Il serait donc injuste de vouer monsieur Van Driessche aux gémonies, mais bien les imbéciles qui ont décidé que tout contact, fût-il fortuit, doit être sanctionné.
En ce qui concerne, le hors-jeu présumé sur le troisième but de Gand, l’action n’a pas été décortiquée dans le résumé que j’ai pu voir, mais de nombreuses photos qui me sont parvenues laissent pour le moins planer un gros doute.

In fine, en prenant du recul par rapport aux événements, j’en arrive à la conclusion que l’arbitrage vidéo est une gigantesque connerie ; à tout le moins la manière avec laquelle il est utilisé … en Belgique.
j’ai « milité » depuis 25 ou 30 ans pour qu’on fasse usage des nouvelles technologies afin de réduire les erreurs « humaines » qui peuvent orienter l’issue d’une partie de foot.
J’ai argumenté dans le cadre d’échanges verbaux ou écrits pour expliquer que cela ne réduirait pas l’autorité de l’arbitre, mais que cela pourrait, bien au contraire, la renforcer. J’ai expliqué que non, les matchs ne dureraient pas une heure de plus pour autant.
Durant des décennies, tant la FIFA que l’UEFA sont demeurées hostiles et fermées à l’usage de la vidéo et puis, subitement, les choses ont évolué et tout a changé en un temps records.
J’en étais extrêmement satisfait ; j’imaginais qu’il y aurait moins d’injustice dans le foot, que les « grands » ne seraient plus outrageusement avantagés tout en sachant pertinemment bien que cela ne résoudrait pas tout et qu’il y aurait toujours des cas litigieux, en particulier pour ce qui se passe dans le rectangle.

Le VAR a été utilisé de manière expérimentale lors de la saison 2017/2018. D’emblée, le ton était donné. Quelques rencontres, 48 au total, purent bénéficier de l’assistance vidéo sur l’ensemble du championnat.
La saison suivante, le VAR était confirmé pour toutes les matchs de Jupiler ligue. Si des balbutiements étaient compréhensible lors de ses premières utilisations, on était en droit d’espérer que l’outil serait maitrisé pour la troisième saison. On est très loin du compte et plus personne ne comprend pourquoi les arbitres en cabine interviennent dans certains cas alors qu’ils restent de marbre dans des circonstances similaires.
Plus grave, le VAR a détruit une grande part de l’émotion des joueurs et des supporters.
L’attaquant français Christophe Dugary, qui évolua entre autres aux Girondins de Bordeaux, au FC Barcelone et à l’AC Milan, déclara un jour que marquer un but était l’orgasme du footballeur. Je lui laisse la responsabilité de son affirmation osée, mais allez expliquer cela au gars, fou de joie d’avoir marqué, qui s’effondre en se rendant compte que le juge de touche avait levé son drapeau et qui, après 5 minutes d’échanges entre le referee et ses acolytes, se voit réattribuer son but.
C’est le même cirque pour les supporters ; nous en avons vécu quelques exemples ce jeudi soir.

S’il existe un consensus pour estimer que pour être bonne, une décision doit être réfléchie, le foot échappait totalement à cette règle. Combien de fois n’a-t-on pas souligner que l’arbitre devait réagir immédiatement et qu’il n’avait pas le loisir de revoir les actions.
Aujourd’hui, la phase peut être revue maintes fois en cabine. Cela réduit-il le pourcentage d’erreurs ? Il serait malhonnête de répondre par la négative, mais le problème se pose lorsque cela dure et que l’on peut imaginer que le trio en camionnette éprouve des difficultés à trancher.
Dans ce cas de figure, on retombe inéluctablement dans l’interprétation.
Si l’on met ce type de situation en parallèle avec les interventions du VAR par rapport au Sporting, on constate qu’elles nous sont beaucoup plus souvent défavorables que favorables.
Cela pourrait tout simplement être le reflet de la réalité, mais force est de constater que, dans bon nombre de cas, ces décisions étaient plus que contestables.
J’en ai discuté avec des amis vendredi soir et l’un d’entre eux nous a exposé une théorie qui, à défaut d’être prouvée (ce serait tout bonnement impossible), a le mérite d’offrir une explication sans tomber dans le syndrome de Calimero.

L’idée qu’Anderlecht a été favorisé par l’arbitrage depuis des décennies fait partie de l’inconscient collectif. Je n’ai jamais réellement eu cette impression, mais je ne suis certainement pas la personne la mieux placée pour exprimer un avis objectif. Beaucoup de supporters, de joueurs et même de dirigeants adverses n’hésitaient pas à affirmer que les arbitres avaient peur de siffler contre le Sporting. Or, le Sporting ne fait plus peur. Constant et Mister Michel étaient de fortes personnalités qui impressionnaient. Roger et Herman en imposaient déjà beaucoup moins. Michael Verschueren n’a pas le charisme de son papa et les attitudes de Marc Coucke prêtent plus à rire qu’à intimider.
Il n’est donc pas interdit de penser qu’inconsciemment, dans les situations de doute, les personnes amenées à trancher soient enclines à prendre une décision défavorable aux Mauves. De plus, de par son hégémonie sur le football belge depuis la deuxième guerre mondiale, le RSCA a suscité des jalousies. Si le club compte des fans aux quatre coins du royaume, il est également le plus détesté un peu partout en Belgique. On peut donc imaginer qu’inconsciemment également, les arbitres du VAR n’aient pas envie d’être favorables à Anderlecht. Cela pourrait expliquer partiellement pourquoi la balance penche très nettement du mauvais côté pour nous.

Que les choses soient bien claires, j’ai relayé cette « théorie » parce qu’elle apporte une explication que je préfère à celle du complot ou à celle d’arbitres délibérément malhonnêtes. Elle est fondée sur une analyse intuitive et donc également sujette à la subjectivité.
Libre à vous de ne pas partager ce point de vue ou de considérer que c’est du pur délire. Mais songez-y calmement? vous en arriverez peut-être à la conclusion que c’est tout à fait plausible.
 



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