Les humeurs du Bomber. Vanaken, Didillon et Cie!

SAMEDI, 18 JANVIER 2020, 18:51 - Bomber
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OPINIONS Après être resté aussi actif dans mes humeurs que le RSCA dans ses transferts, je partage avec vous mon point de vue sur les événements ou non-événements de notre club en ce début d’année.
 

« Bomber, que penses-tu de l’attitude de Didillon ? », « Phil, c’est un scandale, Mbokani aurait dû avoir le soulier d’or », « Monsieur, je suis désespéré en voyant ce que devient notre Sporting », « Pu… Bomber, c’est quand que ce c… de *** va mettre du pognon pour un attaquant » !
Dans des styles résolument variés, comme vous aurez pu le constater, mes adresses mail et Messenger ont chauffé ces derniers jours.
Vous fûtes, en effet, nombreux à me demander ce que je pensais des bouleversements à la tête du club, du soulier d’or de Vanaken, du coup de gueule de Didillon et … du mercato époustouflant réalisé jusqu’à présent.

Si je suis très honoré par vos messages, je tiens toutefois à rappeler que je suis tributaire des communiqués officiels du club, des informations révélées par la presse télévisée, radiophonique ou écrite ou de certaines rumeurs persistantes, mais aussi fiables qu’un tweet de Donald Trump.
La prudence est donc de mise et il convient de rappeler avec insistance que je ne suis nullement responsable de fake news qu’une certaine presse à sensation se plait à publier sans recouper ses sources quand ce ne sont pas ses (in)dignes représentants qui, lorsqu’ils sont en manque d’infos, n’hésitent pas à lâcher des scoops partiellement véridiques au mieux, voire totalement faux dans un certain nombre de cas.

Prenons les faits dans leur ordre chronologique.
Acte 1
Mardi dernier, Marc Coucke surprenait tout le monde en annonçant quatre nouveaux collaborateurs qui évolueront dorénavant dans les sphères du CA et de la direction du club.
Je ne reviendrai pas sur les profils de ces personnes que la presse a abondamment commentés.
Ce qui est sûr, c’est que c’est du lourd, du très lourd même.
Coucke a manifestement cherché à combiner expert financier, investisseur potentiel, spécialiste du sport et grosse pointure politique.
Sur papier, pour l’exprimer crûment, cela a de la gueule. Reste à voir si la sauce prendra et si cela permettra au Sporting de retrouver son lustre d’antan.
Pour être tout à fait sincère, il m’est impossible d’émettre un avis sur la question à l’heure actuelle, mais je constate que notre président ne ménage pas ses efforts pour relancer une dynamique positive.

Acte 2
Mercredi soir, Hans Vanaken remporte, d’une courte avance, son deuxième soulier d’or consécutif devant Dieumerci Mbokani.
Beaucoup se sont déchainés et ont hurlé à l’injustice ; certain y ont même vu la mainmise du tout puissant président brugeois qui aurait influencé le résultat.
Sans me lancer dans une telle chasse aux sorcières, je me contenterai d’exprimer que je n’ai jamais été un fan du médian brugeois. C’est certes un bon élément, mais il ne m’a jamais véritablement impressionné. Il n’est pas le type de joueur qui suscite l’admiration par des gestes techniques époustouflants ou des buts exceptionnels, mais c’est quelqu’un de solide sur lequel un coach et les équipiers peuvent toujours compter.
Tout le contraire de Dieumerci, capable de prouesses techniques extraordinaires et auteur de buts somptueux, mais qui peut totalement passer au travers d’un match ou se faire stupidement exclure en cédant aux provocations de l’adversaire.
Question donc de goût et de philosophie du foot !
Personnellement, j’ai toujours préféré les artistes, même s’ils sont parfois inconstants, aux besogneux et je n’oublie pas que mon idole, Robby Rensenbrink, pouvait ne pas en toucher une en championnat trois jours après avoir été galactique en coupe d’Europe.
Je rejoins le clan de ceux qui estiment que ce trophée devrait être décerné à l’issue de la compétition et non à la fin d’une année civile.
Ce système avait peut-être du sens à l’époque où les joueurs ne changeaient pas aussi fréquemment de club qu’actuellement et où il n’y avait pas de transferts hivernaux, mais il est totalement obsolète de nos jours. Constater que les deux premiers au classement en juin ne sont plus dans notre compétition en décembre est vraiment ridicule et le jour viendra où le vainqueur du soulier d’or n’évoluera plus en Belgique depuis plusieurs mois.

Acte 3
Ce vendredi matin, la DH, qui décidément n’en rate pas une, publiait que Thomas Didillon refusait de s’assoir sur le banc pour le match contre Bruges.
FAKE NEWS !!!
Las, le mal était fait et malgré un démenti arrivé tardivement, cela s’est exalté, disputé, chamaillé, engueulé, insulté sur les réseaux sociaux.
Si la plupart étaient sans pitié pour Didillon, auteur d’une faute professionnelle inadmissible, certains rappelaient qu’il fut considéré comme le meilleur transfert de la saison dernière et qu’il nous a sauvé maintes fois avant de décliner quelque peu au moment des playoffs.
Ah ! C’est bien parti en c… ! Les incendiaires de l’info poubelle ont dû se délecter.
Il n’y a pas de fumée sans feu affirmeront certain. C’est souvent exact, mais pas toujours. De toute manière, l’infortuné Thomas a reconnu avoir eu des mots avec Michael Verschueren, mais a réfuté l’affirmation suivant laquelle il refusait d’être le substitut de Van Crom.
Quant au pseudo journaliste qui se livre à de tels propos, il ferait bien de retourner sur les bancs académiques afin d’y revoir le sens donné aux mots information, éthique et déontologie.

Epilogue
A de rares exceptions près, un aspect qui distingue profondément les cinémas français et américain réside dans le fait que les Américains sacrifient presque toujours au happy end là où les Français n’hésitent pas à faire triompher le « mal » ou à laisser le spectateur dans l’expectative en le laissant imaginer comment l’histoire se terminera.
les films américains sont plus rassurants et n’empêchent pas de dormir ; les français suscitent la réflexion et le débat.
Autre différence, les Américains conçoivent difficilement un spectacle sans action ; les Français excellent dans un cinéma plus cérébral où il peut parfois ne rien se passer, où tout est question d’atmosphère et de psychologie.
Je pense que le mercato anderlechtois penche résolument du coté français en ce moment et, à moins d’un sursaut aussi inattendu que miraculeux, ce n’est plus au septième art qu’il faudra recourir en guise de comparaison, mais aux soins intensifs, car les fonctions cardiaques, respiratoires et cérébrales sont à l’arrêt et les paramètres de l’écran de contrôle sont plats.
 



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