Mercato Hivernal 2021 : Episode 2.1 - Les Certitudes Positives

MERCREDI, 30 DÉCEMBRE 2020, 16:46 - kargamel
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OPINIONS Que peuvent espérer les supporters du Sporting ? Que doivent-ils craindre ?
Pour tenter de répondre à ces questions, je vous propose une mini-série de 4 épisodes dont les 3 premiers seront dédiés à une revue thématique du noyau.
Le dernier opus sera consacré au mercato du supporter du Sporting où chacun aura le loisir d’endosser pour le fun, le costume de Mr Verbeke. Bon amusement !

Episode n°1 – Les Derniers Arrivés
Episode n°2.1 -  Les Certitudes Positives
Episode n°3 -  Les Bénéficiaires du doute
Episode n°4 -  Si j’étais Mr Verbeke…

Episode n°2 -  Les Certitudes Positives (Partie I)

« Pour croire avec certitude, il faut commencer par douter.» (Proverbe Polonais)

Dimanche dernier, Bella a fouetté notre pays de ses rafales ravageuses,
une tempête comme celles que notre Sporting a essuyées ces dernières années.
Le vent souffle certes encore mais il semble que la tourmente se soit quelque peu assagie. 
Ainsi, notre club de cœur, ce solide chêne qui cachait la forêt du ballon rond en notre petit royaume, a été secoué comme jamais.
Il s’en est fallu de peu qu’il soit déraciné et terrassé mais pour l’heure, il tient bon.
Ces derniers mois, de multiples jardiniers se sont précipités à son chevet, les uns un peu plus riches que les autres, parfois avec maladresse et précipitation mais souvent avec les meilleures intentions.

Qui peut se targuer de ne jamais commettre d’erreurs ?
Le football, à l’instar du jardinage, est avant tout, affaire de passion.  
Au Sporting d’Anderlecht, fabuleux club au palmarès royal, on a toujours nourri de grandes ambitions, le plus souvent avec succès.
Cela tombe plutôt bien,  notre grand timonier, Mr Coucke et notre guide suprême, Mr Kompany, ne manquent ni de l’une ni de l’autre.
En hommes intelligents qu’ils sont, ils voient en chacun de leurs faux pas, une opportunité de les transformer en amélioration et agissent en conséquence.
En un mot comme en cent, ils assument et se battent.
Les intronisations de Wouter Vandenhaute à la présidence, de Karel Van Eetvelt au poste CEO et l’exfiltration de Peter Verbeke du terroir brugeois, bien plus inspirée que celle de Diagne en sens inverse à l’aéroport de Zaventem, sont des décisions à porter à leur crédit.
Tous ensemble, pour paraphraser le mantra de nos rivaux historiques, ils sont aujourd’hui les visages d’un état-major à la hauteur des défis à relever.
Leur point commun ? Une réussite étincelante, quel que soit leur terrain d’action.
Comme Rome, la réussite ne s’est pas bâtie en un jour, sans efforts, sans heurts et sans doutes. Laissons leur le temps.

Leur stratégie pour redonner vigueur au géant abîmé tient en une formule lapidaire : In Youth We Trust !
Ainsi, si le Sporting s’apparente à un grand chêne dans un langage forestier, sa sève nourricière et salvatrice s’écrit Neerpede dans le vocabulaire des cœurs mauves.

Ce concept, cette vision, n’en déplaise à Heisenberg et son célèbre principe, constitue bien la seule certitude que j’oserais soutenir en ce bas monde.
Puisque rien n'est certain, dissiper les doutes, est bien le plus auquel on puisse prétendre.
De nombreux joueurs du noyau y sont, à mon sens, parvenus; les uns positivement, les autres non.
Certains font l’unanimité en leur faveur, d'autres à leur encontre. Enfin, il y a ceux qui divisent.
Il n’y a pas de vérité absolue et chacun peut y aller de sa propre version.
Pourtant, dans la première partie de cet épisode, nous évoquerons les joueurs abusivement qualifiés par votre serviteur, de certitudes positives, au sens où ils m’ont convaincu de pouvoir rendre le Sporting meilleur demain qu’il ne l’est aujourd’hui.
Les autres, forcément moins en odeur de sainteté, feront l’objet de la deuxième partie.

Commençons par ce que l’on pourrait appeler, les cadres :

Van Crom : L’arrivée la saison dernière du portier en provenance d’Eupen, au grand dam de Diddillon et de ses partisans, a soulevé, dans un premier temps, bien des interrogations auprès des supporters. Mais dès ses premières minutes de jeu, Hendrik s’est avéré le renfort qu’on n’attendait pas. Il fut sans conteste le joueur le plus performant de la défunte saison et il faut reconnaître que le feu sur sa cage était plutôt soutenu. La revalorisation-prolongation de son contrat jusqu’en 2025, largement méritée, laisse à penser qu’il s’installera dans la longueur entre les perches du Sporting. Trajectoire étonnante tout de même pour un joueur qui fut formé…au Standard ! Vivement qu’il nous revienne fit and well après l’hiver pour protéger nos filets à l’entame du rush final car notre N°1 est à n’en point douter une pièce maîtresse de notre équipe.

Murillo : Son histoire est assez comparable à celle de Van Crom. Sans intention de brusquer Amir, le Panama, bien que proche du Brésil, n’est pas une référence footballistique très séduisante. Pourtant, il ne fut pas question d’adaptation pour lui. Dès ses premières rencontres, il reléguait la concurrence sur la touche et s’emparait du poste de latéral droit avec autorité. Ses qualités techniques et athlétiques augurent d’une grande carrière et il semble écrit que le Sporting ne sera qu’une étape dans celle-ci. Bien inspirée, notre direction a pu le resigner jusqu’en 2025, ce qui fait que quand il partira, ce sera en échange d’un chèque à donner le sourire à notre trésorier. Il ne devrait pas nous quitter cet hiver. A 24 ans, le garder un an de plus à bord ne devrait pas être impossible. Une éventuelle qualification européenne, vitrine des vitrines, est tellement indispensable dans cette perspective.

Trebel : L’histoire d’amour du Français avec d’Anderlecht est, vous en conviendrez, pour le moins compliquée. L’ex-Nantais et il faut le dire ex-rouche, est arrivé à la surprise générale en Janvier 2017. Adrien a tout de suite apporté un souffle nouveau à l’entrejeu Anderlechtois. Après une saison de très bonne facture, il voyait son contrat réévalué en Août 2018 à des normes peu en rapport avec le championnat belge. Faut-il y voir l’influence, elle aussi hors norme, de Mogi Bayat sur la direction mauve de l’époque ? Voilà un pas que je ne franchirai pas mais tout de même... Cela expliquerait, en partie, le soutien indéfectible que le Français a apporté à son agent, devenu soudain, persona non grata au Lotto Park. C’est à ce moment que les soucis ont commencé. Mis à l’écart pour des raisons extra-sportives, ses blessures à répétition n’ont pas aidé à ramener la sérénité entre les 2 parties. Resté à quai au mercato d’été, Trebel est revenu en grâce cette saison en raison de la faiblesse de la concurrence mais aussi de son salaire exorbitant versé jusqu’alors en pure perte. D’emblée, le natif de Dreux a fait montre de ses grandes qualités. Hélas, il a aussi rapidement rappelé combien il était fragile. Adrien, lorsqu’il est fit, est sans doute un des meilleurs médians de notre championnat. Son volume de jeu est impressionnant, son pied gauche précis et sa hargne communicative. En revalidation et proche d’un énième retour, le plan est sans doute de le remettre dans le rythme avant de tenter de se débarrasser de son lourd contrat. Lié au Sporting jusqu’en 2023, nul ne peut, à l’heure actuelle, prédire à quel moment Adrien fera ses valises. S’il revient à son niveau, il pourrait constituer un plus déterminant à l’heure de la distribution des prix.

Lawrence :  Arrivé il y a un an en provenance des Red Bulls de New-York, Kemar a mis quelque temps avant de trouver ses marques. Ses premiers mois furent compliqués en raison d’un retard physique qu’il n’a jamais pu réellement résorber, la crise sanitaire venant sonner la fin des festivités prématurément. Cet été, il a malheureusement été victime du drame familial que l’on connaît. Profondément atteint, le football en Europe, loin de siens, était devenu dérisoire. La direction mauve qui venait de débourser 2 millions pour l’acquérir fit le bon choix de jouer la carte de l’empathie. Elle fut récompensée de sa compréhension. Revenu du diable vauvert, il n’aura fallu à Taxi que quelques minutes pour justifier son transfert et la patience à son égard. Si les conditions lui permettent de s’installer durablement, le Sporting a trouvé en lui le latéral gauche qu’il cherche depuis si longtemps. Sauf à avoir le mal du pays, lié jusqu’en juin 2022, il ne devrait pas nous quitter cet hiver. Pour cet été, à moins d’une prolongation dans les prochains mois, le risque de le voir détaler serait grand.
 
In Youth, We Trust : de Purple Talents à la cour des Grands, de Neerpede au Parc Astrid
 
Sambi Lokonga : S’il en est un qui a dissipé les doutes, c’est bien notre Albert ! Son élégance, son calme olympien et ses qualités techniques ont rarement donné matière à discussion. Si Huggy avait les bons tuyaux, Albert a la classe ! La seule question qui, au fond, restait en suspens était de savoir s’il était capable de se faire violence afin de franchir le gap qui sépare un grand espoir d’un très bon joueur professionnel. Ces derniers mois, il a fourni la plus belle réponse qui soit, celle du terrain. Enchaînant les prestations convaincantes, y compris quand le bateau mauve tanguait et prenait l’eau, Albert s’est mué en véritable Boss de notre entrejeu. Que voilà un beau capitaine montrant l’exemple sur et en dehors des terrains ! Comment ne pas être fier d’être Anderlechtois quand on le voit éclabousser de sa classe les pelouses de Belgique ? Il a bien évidemment à 20 ans encore une solide marge de progression mais quel régal de le voir se faufiler comme une anguille au beau milieu de 3 adversaires. Lié au RSCA jusqu’en juin 2023, j’aime à penser qu’il restera encore la saison prochaine, si toutefois, nous sommes européens. Mais un départ en juin serait assez dans la logique des choses. On comprendrait par contre très mal que notre direction cède aux sirènes étrangères à son sujet cet hiver. On vient à peine de digérer le départ de Jéremy.

Amuzu : L’éternel espoir selon certains. Pour mémoire, Ciske a fait ses début sous Van Haezebrouck, il y a 3 ans , jour pour jour. Il avait alors à peine 18 ans. Des débuts précoces tendent souvent à s’accompagner d’une phase de stagnation. Francis n’y a pas échappé. Mais à 21 ans, il a, à l’évidence, passé un cap ces dernières semaines et son grand potentiel est en train de se révéler à la plus grande joie des supporters. Ciske est un joueur de rupture, capable d’éliminer son adversaire en un contre un et quand il ose, il fait mal à n’importe quel défenseur. Le nombre de fautes commises sur lui ces derniers temps est d’ailleurs hallucinant. S’il est peu moins robuste  et un peu moins explosif que la version de son pote Jéremy, il n’en est pas moins une flèche après laquelle il vaut mieux ne pas avoir à courir. Ses statistiques doivent bien sûr encore s’améliorer mais pour cela, il doit jouer, encore et encore. Lié au Sporting jusqu’en 2024, il devrait selon toute vraisemblance rester à la maison quelque temps encore.

Delcroix : Revenu d’un prêt fructueux à Waalwijk, le natif d’Haïti a mis quelques semaines avant de convaincre Kompany. Hannes a frappé fort, renvoyant Luckassen et Vranjes à leurs études. Devenu incontournable en défense centrale, il joue avec l’assurance des plus chevronnés. A bientôt 22 ans, ses performances ne cessent d’impressionner. International belge dans toutes les catégories d’âges, il poursuit son ascension à son rythme, une marche après l’autre. Fort défensivement, décidé dans ses interventions, il est aussi très précieux à la relance. Intelligent dans ses prises de paroles, son avenir s’écrit sans doute avec un grand A. Il n’est d’ailleurs pas sans rappeler, toutes proportions gardées, un certain Kompany. Je ne serais pas étonné que Martinez l’embarque avec lui pour l’Euro. Lié au Sporting jusqu’en Juin 2022, la direction serait bien inspirée de lui proposer une prolongation.

Verschaeren : Le chouchou du public n’a décidément pas de chance, blessé sérieusement 2x en un an, le petit lutin natif de Saint-Nicolas (cela ne s’invente pas), est l’incarnation même du football à l’anderlechtoise que les nostalgiques, dont je fais partie, ont eu la grande joie de connaître. A 19 ans seulement, il a convaincu le difficile public du Lotto Park. Plutôt que quelques cm de plus, notre petit génie de poche aurait davantage besoin d’une petite dose de culot pour qu’éclatent son talent et ses statistiques. S’il pouvait, ne serait-ce qu’un peu, être épargné par la guigne, il désarticulerait n’importe quelle défense par ses déhanchements déroutants et ses dribles courts, vifs comme l’éclair. Le talent est en lui, aussi nature que la force chez un Jedi. Martinez ne s’y est pas trompé, il sait comme nous qu’il incarne, avec d’autres, la Next Generation du football belge. Sa valeur , estimée aux alentours de 15 millions, ne laisse d’ailleurs planer aucun doute à ce sujet. Sous contrat jusque juin 2022, il semble impensable de le voir quitter les mauves cet hiver. Par contre, s’il ne prolonge pas, ce sera hélas  immanquablement pour cet été.

Sardella : Killian vient de disputer 2 rencontres pleines  en tant que titulaire. Il pourrait sembler quelque peu prématuré d’en faire une certitude déjà. Pourtant, du haut de ses 19 ans, il a fait des progrès fulgurants en un an à peine. Le gamin, devenu un homme costaud, est certes encore jeune et peu expérimenté mais il possède tout ce qu’un très bon défenseur doit avoir : de la vitesse, de la puissance, de l’engagement et une qualité de relance facilitée par une technique plus élevée que la moyenne. Quand on compare son potentiel à celui de Cobbaut ou de Bogdan, force est de reconnaître que l’étendue du registre n’est pas la même. La direction mauve ne s’est pas trompée en le liant jusqu’en 2025. Il n’est donc pas près de quitter la maison. Il semble d’ailleurs qu’il soit le successeur tout désigné de Murillo, appelé à nous quitter à plus ou moins court terme. Je lui prédis un grand avenir s’il est épargné par les blessures.
 
Enfin et pour terminer, ce volet consacré aux « certitudes positives» davantage ciblées sur les Neerpediens, je citerai ceux qui, bien qu’encore loin de constituer des certitudes de réussite au plus haut niveau, nous ont laissé suffisamment entrevoir leur grand talent pour que nous croyions, dur comme fer, en leur éclosion prochaine. Ce n’est finalement qu’une question de temps.

Kana (18 ans, 30 juin 2025) ;
Colassin (19 ans, 30 juin 2025) ;
El Hadj (18 ans, 30 juin 2024) ;
Lissens (19 ans, 30 juin 2021) ;
Arnstad (17 ans, 30 juin 2023) ;
Vercauteren (19 ans ; 30 juin 2022) ;
Takidine (19 ans , 30 juin 2024) ;
Stroeykens (16 ans, 30 juin 2023)
...


Soyez-en assuré, Vince veille non seulement au grain mais il sait comment le faire lever ! Il n'est pas du genre à attendre que cela pousse tout seul.

Vous conviendrez, j'en suis sûr, à la lecture de cette liste, que s’il en est encore pour croire que le projet en cours n’est pas pensé et à long terme, c’est à désespérer.

Cela va-t-il fonctionner ? Je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est qu'étant donné les circonstances, c'est une bien belle tentative.
Alors, j'y crois, tout simplement mais avec certitude !

Et vous ?

In Youth We trust ? Non, peut-être !  COYM
 
To be Continued

 
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