L’École des Fans - La prestation des Mauves sous la loupe de Kargamel

MERCREDI, 27 JANVIER 2021, 12:09 - kargamel
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OPINIONS Kargamel vous propose ses cotations sans complaisance pour le match Excel Mouscron - RSCA 26/01/2021.
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Wellenreuther 4 C'est devenu une habitude, notre dernier rempart aurait pu être manchot que ça n'eût pas influencé le cours de la rencontre. Rien à faire si ce n'est imiter Bruel et se casser la voix pour exhorter Miazga à toucher ce maudit  ballon mais il ne l'a pas fait. L'autorité de Van Crom nous manque et le prix payé en points commence à grimper.

Sardella  4,5   Trop facilement éliminé à l'une ou l'autre reprise.  Son intervention trop timide au début de la phase qui amène le but est lourde de conséquences. Apport offensif  insignifiant à l'exception d'un bon ballon en profondeur pour Amuzu. Il stagne.

Delcroix 5,5  Le moins à incriminer du trio coupable sur le but encaissé. Il est dos au Mouscronnois et a fait confiance à son partenaire à juste titre. Sur la tôle ondulée du canonnier, ses relances étaient moins claires qu'à l'accoutumée. A cependant remporté de nombreux duels. Moins à l'aise que d'habitude.

Lawrence  6,5 Le Jamaïcain a livré un duel musclé tout au long de la rencontre façon rodéo. Opposé à un véritable taureau en furie, il est parvenu à le contenir au prix d'une débauche de puissance spectaculaire. Peut-on dès lors lui reprocher son absence d'apport offensif ?

Miazga 3 Le père Noël peut dormir sur ses 2 oreilles, sa relève est assurée. Passivité catastrophique sur le but d'autant plus incompréhensible qu'il est face au jeu et qu'il voit Xadas rôder tel un vautour. On aurait dit qu'un sort avait pétrifié l'Américain. Auteur de relances insipides ou catastrophiques, il a vendangé l'occasion de se racheter en bottant maladroitement hors cadre. Ce n'était pas sa soirée. Sa pire prestation sous la vareuse mauve.

Sambi 5,5 Positionné trop en retrait en première période, notre capitaine était trop esseulé dans le rond central que pour jouer efficacement son rôle de relais. A retrouvé des couleurs avec la montée de Trebel. On l'a connu plus dominateur mais de retour de blessure, pouvait-on s'attendre à plus sur un pareil champ de patates. Au moins, il ne s'est pas reblessé.

Vlap 5 Une rencontre comme tant d'autres pour le grand blond aux chaussures aussi noires que doit l'être son moral. Sans doute pas le plus mauvais du dispositif offensif, mais le moins jeune et surtout le plus cher. La tête de turc toute désignée. Quelques éclairs en combinaisons courtes, mais est-ce réellement suffisant pour un n°10 ?

El Hadj 5 Positionné trop haut en première période que pour être accessible par les défenseurs. On attend toujours une action déterminante de sa part. Quelques périodes d'absence totale. Le dernier geste fait encore défaut. En période d'apprentissage sur le tas.

Amuzu 4 Position hors-jeu aux conséquences désastreuses en raison d'une inattention coupable. Les actions où il a été menaçant et efficace se comptent sur les doigts d'une main et encore, avec des moufles.  Devant un bloc bas, courir vite n'est pas d'une grande utilité. Son répertoire n'est-il pas tout simplement trop limité ?

Mukairu 4 A cette fois exécuté le geste qu'il fallait en zone de conclusion, 3x hélas, pour du beurre. S'il avait réalisé cet enchaînement simple vendredi dernier, plutôt qu'hier, nous aurions 2 points de plus. Pour le reste, il n'a strictement rien apporté. Le garçon est dans le dur.

Nmecha 5,5 Rencontre sans relief de l'attaquant allemand. L'accumulation des matches et de la débauche d'énergie dont il est coutumier commencent à affecter ses prestations. Ses faibles statistiques de plein jeu interpellent de plus en plus. Sa lucidité et son efficacité aux 11 mètres restent toutefois impressionnantes. Il faut vraiment en avoir pour tirer de la sorte un penalty dans les arrêts de jeu en étant mené 1-0. Chapeau pour le self-contrôle et le sens des responsabilités.

Trebel 7 La satisfaction de la soirée. Il a joué son premier match comme s'il n'avait jamais arrêté. Devant, derrière, récupérations, relances, duels. Une véritable leçon administrée aux jeunots. Indispensable, tout simplement. Si on garde une chance de rentrer dans le top 4, elle passe par Adri.

Larsen 6,5 Son entrée n'est pas passée inaperçue. Dès ses premières touches de balles, on a pu constater le gouffre qui sépare un réserviste de top Bundesliga d'un titulaire de Jupiler League. Même en manque de rythme, ses prises de balles, sa vitesse d'exécution et sa détermination tranchaient nettement avec le niveau des autres joueurs. Enfin, un vrai renfort. S'il ne débute pas contre Gand, c'est à n'y rien comprendre.

Dimata 7 Il n'est pas dans mes habitudes de noter un joueur entré tardivement mais je ferai une exception en l'espèce. La mission dévolue à un remplaçant est d'apporter un plus. En ce sens, Nany a, comme la semaine dernière, parfaitement réussi son entrée en se montrant déterminant en 10x moins de temps que ses partenaires. Auteur d'une action intelligente, il a forcé le penalty qui a permis d'éviter au Sporting une honteuse défaite. Qu'on soit fan de Landry ou pas, ses stats parlent pour lui. Il serait peut-être temps de repréciser ce qu'on attend d'un n°9 : marquer ou faire marquer ! Il mériterait bien de débuter la prochaine rencontre.

Dauda NC N'a pas confirmé sa bonne rentrée de la semaine dernière. A sa décharge, après le flanc droit, il est affecté au flanc gauche. Et quand on sait qu'il est attaquant…

Murillo NC

Homme du match : Trebel. Il y a un Anderlecht sans Adri et un Anderlecht avec Adri. Le premier ne vaut pas mieux que la 8me place, le second a une petite chance d'intégrer le top 4.
 
Kompany (T1)  4 

Hier, le coach du Sporting a non seulement apporté de l'eau aux moulins de ses détracteurs les plus acharnés mais il en a vraisemblablement aussi augmenté le nombre.

La colère gronde dans les travées virtuelles du Lotto Park. C'est un euphémisme.

Ne nous voilons pas la face, le bilan comptable est catastrophique : 5/15 et 1 but de plein jeu en 450 minutes avec la circonstance aggravante, que ces piètres résultats ont été enregistrés contre des équipes évoluant, pour la plupart, dans les tréfonds du classement.

Pour reprendre un commentaire largement diffusé sur les réseaux sociaux « Aucun entraîneur ne résisterait à pareil bilan », citant avec force le renvoi de Montanier, de Tuchel et plus encore de Lampard, icône de Chelsea au même titre que VK à Anderlecht.
Et ce n'est pas la folle série de Mbaye Leye avec les rouches qui calmera les ardeurs des adeptes du siège éjectable.

Comparaison n'est pas raison mais tout de même.
Pour beaucoup, la faiblesse de la prestation d'hier après les échecs contre Eupen et Beveren, est celle de trop.

Au-delà des propos excessifs donc insignifiants émis par quelques énergumènes, bon nombre d'arguments avancés par les mécontents ne manquent pas de pertinence.
En voici, pêle-mêle et sans exhaustivité, un florilège en style télégraphique :

Quid de Bogdan ?

Quid de Murillo ?

Quid de Vranjes ?

Quid de Colassin ?

Quid du temps de jeu famélique de Dimata ?

Quid d'Ashemeru ?

Quid de la non sélection de Cullen à Mouscron ?

Quid du maintien systématique à droite et à gauche de Sardella ?

Quid du positionnement de Sambi en 6 ?

Quid des rentrées de Dauda sur les flancs ?

Quid des sorties systématiques de Vlap ?

Quid de l'absence sur le terrain d'un joueur de rectangle ?

Quid de la (non)communication désastreuse ?

Quid de ce manque d'audace à l'extérieur ?

A force de vouloir cultiver la concurrence à tous les étages et les faire évoluer dans un système qu'ils semblent avoir toutes les peines à digérer, VK n'a-t-il, tout simplement pas, érodé la confiance de ses joueurs ?
Il est, à tout le moins permis, de se le demander.

Toutes ces questions, votre serviteur,  je vous l'assure, se les pose aussi.
Et les réponses que j'y apporte, sont bien loin de dédouaner le prince de toute responsabilité. Bien au contraire.

Toutefois, je persiste à maintenir ma confiance en VK et ce, pour de multiples raisons :

Un objectif , correctement défini, doit toujours être lié au temps accordé pour l'accomplir. En l'occurrence, il s'agit de disputer les PO1 au terme de la phase classique et cette possibilité est toujours largement à notre portée.

VK s'est engagé dans une démarche de reconstruction totale faisant table rase du football insipide qui s'était progressivement installé au parc Astrid et dont les supporters ne voulaient plus. Par moments, trop rares j'en conviens, on a pu voir où VK voulait aller et c'était plutôt plaisant.

VK n'a pas choisi la facilité. Au contraire, en revenant à Anderlecht, il s'est exposé aux difficultés et à la critique. Il est aussi évident que ses objectifs n'étaient pas d'ordre financier. Son amour et son engagement pour Anderlecht ne sont pas même discutables.

Lorsque VK est arrivé à Anderlecht, et je l'associe dans mon propos à Mr Coucke, le géant mauve était déjà gravement malade et aux soins intensifs. Les moyens à sa disposition pour le guérir sont très limités. Pour ce faire, il doit transformer Neerpede en mine d'or en un temps record. Doku, Delcroix, Sambi, El Hadj n'étaient encore que des espoirs il y a peu.

Le Sporting disposait déjà d'un noyau pléthorique avant son arrivée. Former des jeunes, maintenir une valeur sportive et commerciale à tous et obtenir des résultats à court terme sont des objectifs difficiles à concilier voire contradictoires.

Les départs de Saelemackers, Doku et Tau conjugués aux blessures de Trebel, Verschaeren et Van Crom ont affaibli l'équipe de 50% de son potentiel.

Les ratés consternants à la conclusion, les innombrables cadeaux offerts par nos joueurs et les décisions arbitrales défavorables, ne peuvent être portés au débit de VK. Avec moitié plus de consistance dans le chef des auteurs de ces errements, nous aurions, au bas mot, 12 points de plus.

Au stade du développement du projet en cours, lui trouver un remplaçant qui apporterait un plus immédiat est une gageure. Au regard de notre situation financière, faire jouer les jeunes, faire grimper leur cote et les revendre aux plus offrants est notre seule planche de salut. Il n'y a malheureusement pas que des Scifo, Kompany, Lukaku, Tielemans ou Doku à Neerpede.

Un entraîneur focalisé sur des objectifs à court terme pourrait aussi précipiter la fin définitive du Sporting d'Anderlecht.

Le renvoi de VK ne garantirait en rien une amélioration des résultats sportifs mais il serait par contre la certitude d'un nouvel appauvrissement du club grevé encore davantage par de lourdes indemnités de rupture et l'octroi d'un coûteux contrat à un éventuel successeur.

Enfin, après cette énumération d'arguments objectifs et difficilement réfutables, je conclurai ce plaidoyer, par une prise de position plus personnelle et que j'assume.
D'une part, j'ai toujours veillé à éviter de brûler ce que j'ai adoré. Je resterai conséquent avec moi-même.

D'autre part, faire confiance, signifie par définition, remettre quelque chose de précieux à quelqu'un, en se fiant ainsi à sa bienveillance et aux intentions qui guident ses actions.
Il ne s'agit en aucun cas de raison pure mais je garde confiance en VK, convaincu qu'il reste le meilleur choix possible et qu'il réussira à nous emmener en PO1.

Cette confiance n'est ni illimitée ni injustifiée et pourrrait être reprise en cas de désillusion.
Mais la réussite comme les échecs se jugent sur la ligne d'arrivée et pas avant.
Les sympathisants du Sporting ont certes déjà fait preuve de beaucoup de patience mais laissons courir cette dernière ligne droite avant de statuer.
 
Pour en revenir à la rencontre d'hier, le schéma tactique en première mi-temps était difficilement compréhensible tant les positions des médians centraux étaient étranges.
Les changements effectués à la pause ont modifié le cours de jeu avec un tempo plus élevé et une intensité accrue.

On regrettera toutefois la sortie de Vlap au profit d'El Hadj, la montée tardive de Dimata et celle de Dauda à un poste qui n'est pas le sien.
La montée in extremis de Murillo et le switch de Sardella demeureront un vrai mystère pour moi.

L'exploitation des coups de pieds arrêtés restent indignes d'une équipe professionnelle.

Notre incapacité à nous créer de réelles occasions et à les convertir demeure problématique.
Les débordements, la présence dans le rectangle et les tirs cadrés sont presqu'aussi peu nombreux que les pépites d'or dans la Senne…
Compliqué, vous en conviendrez, dans ces conditions d'actionner le marquoir autrement que sur penalty.

Vivement dimanche qu'on remette les pendules à l'heure en espérant que nos rivaux ne nous larguent pas définitivement.

COYM
 
 
 
 



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