L’École des Fans - La prestation des Mauves sous la loupe de Kargamel

OPINIONS Kargamel vous propose ses cotations sans complaisance pour le match RSCA - Seraing  de ce 08/08/2021. N'hésitez pas à les commenter et à nous transmettre les vôtres en cliquant sur « Juge l'équipe » dans la rubrique « Equipe » !

6. Van Crombrugge : Rencontre telle que le portier du Sporting devrait très souvent en vivre au Lotto Park : Tranquille, reposante et couronnée de succès. Au chômage technique de bout en bout à l'exception d'une intervention sur une des rares tentatives des Métallos.

6. Hoedt : Son physique imposant et sa grinta sont très utiles dans les duels. Son point fort.
Sa faiblesse technique et son manque de précision sont la cause de quelques déchets à la relance. Son point faible.
Le rapport bénéfices/inconvénients reste très largement favorable. Assurément, un transfert pertinent.

6. Murillo : Repositionné à son poste habituel, Amir peut être crédité d'une partie honnête. Si on l'a déjà connu plus flamboyant offensivement, il a parfaitement assuré l'étanchéité de son couloir soumis à des infiltrations, il est vrai, sans rapport aucun avec celles subies récemment par notre Pays. Même si les spécialités culinaires panaméennes sont toutes autres, le service délivré en fin de rencontre avait tout d'un caviar qu'Amuzu a dégusté sans rien gâcher.

7. Delcroix : Le retour de Hannes ne fait que confirmer les regrets suscités par son absence pour boucler la défunte saison. Toujours aussi serein. Il joue avec un calme olympien. Pratiquement pas de fautes, des interventions nettes, des relances simples et propres.  En 3 mots : Sobriété, Efficacité et Classe.

6. Cullen :  Régulier comme une horloge suisse contrefaite en Irlande. Véritable machine à laver dans l'entrejeu, son tonneau de Dash fait des merveilles dans la buanderie mauve. Indispensable aux artistes placés un cran plus haut sur l'échiquier.

7. Olsson : On n'est pas un international Suédois titulaire par hasard et il le démontre. Le compatriote de Mister Z prend déjà beaucoup beaucoup de place dans le milieu anderlechtois ainsi qu'aurait pu le dire Ariel. Ses qualités techniques, tactiques et physiques savamment dosées en font un profil idéal pour assurer le lien entre la défense et l'attaque. Du lourd.

4,5. Verschaeren : Le début de match tout en combinaisons rapides au sol lui convenait bien mais il est ensuite, comme trop souvent, rentré dans sa réserve voire l'anonymat. El Hadj force sans doute parfois trop les choses, Yari pas assez. Et s'ils s'entendaient pour moyenner ? Logiquement remplacé.

6,5. Gomez : L'Espagnol confirme à chaque sortie qu'il est un bon coup du père Verbeke. Travailleur inlassable sur son flanc gauche et détenteur d'une technique supérieure, il fait mal et plonge toujours son adversaire dans l'incertitude sur ses intentions de jeu. Crochet ? Passage en vitesse ? Jeu en un temps ? Centre ? L'homme a aussi du coffre. On voit qu'il est heureux au Sporting. Sa frappe sèche et malicieuse valait bien le but qu'il méritait.

6,5. Raman : En très net progrès. Le volume de courses est toujours important mais le coup de rein est maintenant de retour. Il est donc le plus souvent premier au ballon et ça change tout. Le format de poche, s'il retrouve la mobilité qu'il a montrée hier, va faire de gros dégâts. Aussi bien en attaques placées qu'en contre. Assist au millimètre à Thelin pour faire sauter le verrou. On voit que le garçon en veut et ça, ça plaît toujours.

7. Refaelov : L'esthète monte en puissance. Dépositaire de la créativité au milieu, il scrute sans relâche les failles dans le dispositif adverse à l'image d'un missile à tête chercheuse. Sa supériorité technique et son regard lointain sur le jeu quand il est en possession du cuir, ne sont pas sans rappeler certains joueurs classieux qui ont fait la grande histoire de notre club.

7. Zirkzee : Il n'a joué que 60 minutes mais il a fait étalage d'un bagage qui justifie pourquoi il n'a pas été possible de négocier une option. Jeu en déviation, rapide sur les premiers mètres, grand rayon d'action, qualité de finition, technique aiguisée, audace… Son but, justement annulé, en dit long sur son potentiel. Espérons qu'il ne soit pas poursuivi par les blessures.

7. Kiese-Thelin : Idéalement servi par Raman, le quasi double mètre suédois a parfaitement ouvert son pied droit pour décroiser sa frappe et inscrire ce but qui a tout changé. Certains diront que leur grand-mère l'aurait aussi marqué mais ce serait injuste. Son appel, contre appel et sa finition sont la signature d'un 9 expérimenté.
Cela suffira-t-il pour renoncer à attirer définitivement un autre 9, j'espère que non. Son manque d'explosivité le rendra toujours difficile à atteindre face à des défenses regroupées.
Il a en tout cas fait une excellente rentrée et son professionnalisme irréprochable méritait bien qu'il soit récompensé. Merci Isaac.Tu n'as pas volé ton 7.

NC. Amuzu : Ciske en finisseur chirurgical. Comme quoi…

N.C El Hadj : Patience.

Terrain : Excellent

Arbitrage de W. Smet : Excellent. Décision juste sur le second bristol adressé à Boulenger.

Homme du match : Refaelov. Même à 35 balais, il incarne le style anderlechtois. Les anciens comprennent de quoi je parle et si le soulier d'or continue de la sorte, les plus jeunes comprendront aussi bien vite. 😉

7 Kompany :

Conformément aux attentes, le Sporting a passé avec succès sa première semaine de vérité :
Les Albanais de Laci ont ainsi été relégués au rôle de figurants et les néo-promus de Seraing ont été renvoyés bredouilles en terres liégeoises, non sans mal mais aussi avec des fulgurances prometteuses.

La sélection, une nouvelle fois remaniée, recevait une approbation modérée des supporters.
Ainsi, les présences de Refaelov, Olsson et Zirkzee au coup d'envoi comblaient la majorité des supporters tandis que les absences de El Hadj, auteur d'une bonne rentrée en Albanie et de Amuzu en faisaient titiller d'autres. Souvenons-nous quand même, qu'il n'est permis d'apposer que 11 patronymes sur la feuille. ;-)
La disparition du 11 de Harwood et Ashimeru ne soulevaient quant à elles que peu d'émoi, il faut bien l'avouer.

La grande question qui se posait, restait de savoir quelle animation VK allait insuffler à sa formation.
Allait-il persévérer dans le 3-4-3 assez prometteur déjà essayé, revenir à un 4-5-1 ou innover ?

Le Prince opta pour un nouveau dispositif assimilable à un 4-2-2-2 :
Retour donc à une défense à 4 (Murillo-Delcroix-Hoedt-Gomez), 2 récupérateurs (Cullen + bas, Olsson + haut), 2 chefs d'orchestres (Verschaeren et Refaelov) et 2 pointes très mobiles (Raman et Zirkzee).

La première mi-temps donna raison à VK sur la pelouse mais pas au marquoir. L'intensité était palpable, le jeu était rapide, fluide et inspiré.
Les occasions se comptaient, certes, sur les doigts de la main, mais il y en avait eu assez que pour permettre à nos troupes de rentrer aux vestiaires avec un avantage.

On était clairement dans une rencontre où l'on sentait que l'ouverture du score serait difficile mais qu'une fois actée, le match serait plié.
Cette impression fut encore renforcée avec l'exclusion de Boulenger.

Zirkzee et les supporters croyaient bien que l'affaire était entendue lorsque le longiligne batave envoya le cuir au fond des filets mais le VAR intervint conformément au règlement pour remettre le compteur à zéro, non sans réalimenter les débats en pareil cas de figure.

Dura lex sed lex, d'accord mais, Esprit du Jeu, es-tu là ?
Je vous laisse méditer.

La deuxième mi-temps ne fut pas du même tonneau.

Et pour cause, le dispositif sérésien s'était adapté à l'infériorité numérique infligée à juste titre par M Smet.
Les métallos allaient ainsi construire un épais rideau de fer digne de John Cockrill et spéculer sur la résilience de leur acier pour empocher un petit point.

Le RSCA réagissait en faisant inlassablement tourner le ballon dans l'espoir de détecter le moindre défaut dans la cuirasse pour s'y engager. Mais à l'image d'une perceuse équipée d'un foret émoussé, le Sporting patinait et perdait même l'inventivité qui lui aurait permis de venir à bout du résistant obstacle.

Les secondes s'égrenaient et la perspective du 0-0 commençait à poindre dans les rangs des supporters qui s'inquiétèrent plus encore quand Zirkzee, le perceur de coffre-fort attitré, quittait la pelouse en se tenant l'arrière de la cuisse.  

Thelin fit alors sa montée sur la pelouse et bien qu'il ne fut pas accueilli comme un sauveur, il la quitta au coup de sifflet final en tant que tel.
Seraing, coupable d'une perte de balle, avait permis à Refaelov et Raman d'affûter la mèche qui perça la tôle jusqu'alors intacte.

Le grand Isaac méritait son petit moment de gloire à domicile.

Les 2me et 3me buts, au demeurant de belle facture, enfonçaient définitivement le clou comme une formalité.

Le Sporting tenait son premier succès de la saison. Mérité.

Au-delà du résultat et d'un repositionnement au classement, Anderlecht avait aussi laissé entrevoir un potentiel intéressant dans un système séduisant.

Cette victoire appelle bien sûr une confirmation contre un adversaire un peu plus coriace mais la progression est patente.
Puissions-nous ne pas sombrer dans un Cercle vicieux dimanche prochain.

COYM

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