L’École des Fans - La prestation des Mauves sous la loupe de Kargamel

OPINIONS Kargamel vous propose ses cotations sans complaisance pour le match Cercle - RSCA - Seraing  de ce 15/08/2021. N'hésitez pas à les commenter et à nous transmettre les vôtres en cliquant sur « Juge l'équipe » dans la rubrique « Equipe » !

7. Van Crombrugge :Trompé à bout portant après 45 secondes de jeu, Hendrik a été trahi par sa défense aussi furtivement qu'un « vacancier » sans scrupules abandonne son animal de compagnie le long d'une route.  Pas dépité pour autant, le portier, peu sollicité par la suite, a assuré en libero à l'ancienne en première période, s'autorisant même à expédier un assist à destination de Raman. Après les citrons, s'il eût bien quelques occasions de tâter le cuir avec ses gants, les coutures de ces derniers n'ont pas non plus souffert le martyre. Attentif, efficace et rassurant, sa présence change bien des choses en comparaison avec la saison dernière et c'est loin d'être anodin.

6,5. Hoedt : Le rugueux Hollandais s'érige de plus en plus en Monsieur Propre de l'arrière garde mauve. Il nettoie tout ou presque en force. Sa relance longue distance n'est certes pas des plus précises mais elle a quand même le mérite de proposer de la variation et de permettre le déploiement rapide vers l'avant de l'équipe. Aussi, dès qu'il s'agit de briser une offensive au duel, son impact est sans concession pour son adversaire et Wesley fait rarement le voyage pour rien. Un rock around the goal.

4. Murillo : Ses prestations actuelles sont plus proches de la grisaille du canal de Willebroek que du ciel bleu surplombant le canal de Panama. Défoncé avec une passivité qu'auraient aimé rencontrer ses ancêtres perceurs de l'isthme, il a aussi accumulé les imprécisions en attaque. Sans aller jusqu'à dire qu'Amir est parti en vrille, il ne fait plus l'unanimité. Il creuse. Il est temps qu'il rebondisse.

6,5. Delcroix : Après un début de match quelque peu compliqué, Hannes s'est rapidement repris et a évolué à son niveau. Propre et rapide dans ses interventions, son bon placement et sa relance claire sont les signes d'un grand défenseur central en devenir.  Déjà indiscutable. Devrait logiquement faire partie des plans de Martinez à court terme pour constituer la relève.

6,5. Cullen :  Le nombre d'offensives avortées dans l'œuf par l'Irlandais finira par lui valoir des ennuis avec les militants antis IVG. Sa réactivité et son engagement total lui ont une nouvelle fois permis d'endiguer les vagues adverses avant qu'elles n'atteignent le rivage gardé par Van Crom. Le brise lame de la côte pourpre.

6,5. Olsson : Le Suédois s'affirme de plus en plus comme le relais entre les compartiments défensif et offensif du Sporting. Sobre et technique en possession, il a fait valoir ses qualités footballistiques en première période avant de veiller avec Cullen à la protection du résultat.

5. Verschaeren : Yari a fait son match mais comme trop souvent, sans reliefs. S'il n'a pas commis d'erreur grossière, il s'est tout aussi rarement montré incisif. Avec les qualités techniques qui sont les siennes, il laisse de nombreux observateurs sur leur faim. Sorti logiquement, une fois de plus.

7. Gomez : Bonne rencontre de l'Espagnol dont le volume de courses continue d'impressionner. Un peu moins précis qu'à l'accoutumée dans son dernier geste en général, il a toutefois adressé un service millimétré à Zirkzee et permettre à ce dernier d'étrenner son compteur buts.

6,5. Raman : Fort heureusement, ce qui vient sur toutes les lèvres au moment d'évoquer l'attaquant de poche du Sporting est davantage le surnom que la substance elle-même : Le poison.
Le chasseur de ballon fait tout ce qui est en son pouvoir maléfique pour ruiner la sérénité de la défense adverse. Il tournoie, il guette, il horripile et à la moindre faiblesse, il s'infiltre dans la circulation de la défense pour la frapper au cœur. Sans l'intervention antidote de son poteau, Didillon aurait rejoint la liste de ses victimes.

6,5. Refaelov : Le meneur de jeu Old School a distribué les cartes avec bonheur en première armure. On l'a aussi vu s'imposer physiquement dans la récupération des jetons lorsque c'était nécessaire. Aucunement perturbé par les coups de sifflets d'un Breydel bêtement rancunier, pas plus que par l'ouverture précoce du score, son expérience et sa maîtrise ont permis à l'équipe de ne pas douter. Un peu en manque de fraîcheur donc de disponibilité en seconde période, il a logiquement été remplacé.

8,5. Zirkzee : Étincelant. 2 buts : le premier en finisseur fatal ; le second, en digne représentant du culot monstre attribué à nos cousins historiques. Il serait toutefois injuste de réduire l'action du Hollandais à ses 2 pions dans la zone de vérité. Joshua a ainsi enchaîné les gestes techniques de haut vol partout sur le terrain. Contrôles orientés parfaits, conservation du ballon, combinaisons, récupérations, duels. L'homme est fort. Très fort. Il ne faut pas être un grand spécialiste pour voir que le crollé dispose de qualités hors normes pour notre compétition domestique. Si la régularité venait confirmer ce qu'il a déjà laissé voir en 15 jours, les invitations à rejoindre le plus haut niveau devraient affluer. Ne regrettons pas l'option que nous n'aurions pas pu nous offrir mais profitons du spectacle proposé par le joueur et de la propulsion qu'il peut insuffler au Sporting.
Égratigné sans ménagement par la presse de son pays pour son choix d'avoir rejoint, je cite «un club en ruines », Joshua nous ferait grand plaisir en remettant les pendules à l'heure européenne, à toute Vitesse et plutôt deux fois qu'une.

NC Kiese-Thelin :16 min, c'est peu pour s'illustrer. Dans le cas du Suédois, c'est pourtant suffisant pour confirmer qu'il ne dispose pas des qualités suffisantes pour constituer une alternative satisfaisante à Zirkzee. Le Sporting doit acquérir un 9 et un bon.

NC Amuzu : 17 min, c'est peu pour s'illustrer. Dans le cas du Ciske, c'est pourtant suffisant pour confirmer qu'il ne permettra pas de sitôt aux supporters de s'accorder sur son statut. Un gros quart d'heure, 3 occasions franches et 0 but. Ses détracteurs diront qu'ils ne sont pas surpris et que son manque d'efficacité devient aussi connu à Anderlecht que le clocher de Saint-Guidon. Ils diront encore, avec raison, qu'on peut s'estimer heureux que le Cercle n'ait pas eu le mauvais goût d'égaliser dans les derniers instants sans quoi notre Ciske aurait vraisemblablement entendu parler du pays et en langage peu châtié, j'imagine.

Fort heureusement pour lui et pour nous, il n'en fut rien.

Ceux qui l'apprécient et j'en suis, verront les choses sous un angle différent. Primo, sa montée au jeu n'est pas passée inaperçu. Il a semé la panique. Secundo, sur 2 de ses 3 occasions, c'est davantage Didillon qui a oeuvré avec maestria que Ciske qui a foiré, au contraire, il avait, me semble-t-il, plutôt bien joué le coup.
Enfin, il reste le face à face avec le gardien français. Joker. Heureusement, il était hors-jeu mais quand même... Il devait mieux faire.
 
N.C Ashimeru : La descente de Yari n'avait rien de surprenant au contraire de la montée d'Ashimeru en lieu et place d'El Hadj. Les interrogations quant à son achat définitif se multiplient et ce n'est pas la rencontre d'hier qui va déplacer les curseurs d'opinions en sa faveur. A quelle place et dans quel système, ce joueur serait-il performant ?
Si quelqu'un a la réponse... VK himself la cherche aussi.

Terrain : Excellent
Arbitrage de J. Vergoote : Bon. L'une ou l'autre intervention rugueuse aurait peut être mérité un bristol.

Homme du match : Zirkzee Toute la panoplie d'un 9 complet a été passée en revue, stats à l'appui. Puisse-t-il être épargné par les blessures !

8 Kompany :

4 victoires à la suite ou la quadrature du cercle enfin résolue.

La sélection du coach était la même que celle qui avait disposé de Seraing et les observateurs s'accordaient à dire qu'elle était logique.
Tout au plus, certains eurent préféré voir El Hadj au coup d'envoi que Yari. Mais cela se discute. Si Anouar avait fait une très bonne partie, jeudi dernier, on ne pourra pas reprocher au coach de ne pas accorder sa pleine confiance à Verschaeren, ce dont ce dernier semble avoir le plus besoin, pas plus que de ménager le physique de son autre feu follet.

Le système et l'animation étaient aussi reconduits par le Prince avec ce 4-2-2-2 au sein duquel Murillo et Gomez ont à charge de pistonner sur leur flanc respectif.
La stabilité et les bons résultats font souvent bon ménage. Un bon point pour le coach.

La première attaque des Brugeois allait déjà remplacer la double bulle affichée au marquoir par le score arsenal. Le flanc droit avait pris l'eau plus vite encore que la Meuse était sortie de son lit. Le Sporting était apparemment encore bien dans le sien. L'Art de se mettre dans la mouise en 45 secondes chrono. Un réveil brutal s'imposait. Ce dernier survint et il n'avait manqué que quelques cheveux à Zirkzee, pourtant bien nanti en la matière, pour rétablir la symétrie du score.

Le Sporting ne semblait pas être inquiété outre mesure par ce retard à combler et prenait autoritairement les rênes de la partie en main, se déjouant du pressing positif des Brugeois par une circulation de balle fluide toute en technique.

Les occasions se précisaient et sur l'une d'entre elles, Zirkzee auteur d'un appel-contre appel génial se défaisait de son marquage pour crucifier Didillon.
La mécanique du mouvement aboutissant à l'égalisation avait été menée aussi rondement qu'un cercle.

Anderlecht maintenait son étreinte et poursuivait sur sa lancée.
Zirkzee, encore lui, décocha une frappe lourde à distance sans qu'il eût été possible de lire ses intentions. Profitant d'une déflection heureuse de la trajectoire, le malheureux Didillon ne put que constater les dégâts.

Nous ne le savions pas encore mais le score final était déjà acquis.

A la pause, l'avance était méritée, le Sporting avait dominé son adversaire et avait relégué le départ catastrophique au rang de simple anecdote.

La seconde période fut moins bonne, sans être mauvaise.

Vanderhaege tenta bien de sortir son Cercle de l'ornière pour le faire rouler sur la voie du succès mais le danger réel sur la cage de Van Crom restait plutôt discret.

Toutefois, l'entrejeu central des mauves était un peu à la peine et nécessitait bien un petit refresh que VK sentit aussi en remplaçant, peut-être un poil trop tard, Verschaeren et Refaelov.

Amuzu, bien rentré, ayant oublié de tuer le match, ne nous a pas permis de terminer la rencontre en roue libre mais il faut aussi avouer qu'on avait été bien plus près du 1-3 à plusieurs reprises que du 2-2.

Bref, le Sporting contrôlait et VK faisait encore les changements pertinents afin que l'horloge tourne un peu plus encore en notre faveur.

Le coach et l'équipe avaient fait le taf.

5 points délicats ont toutefois retenu mon attention. Je les tournerai sous forme de questions afin que vous puissiez éclairer le forum de vos points de vue sur ces différents thèmes :

- El Hadj ne devrait-il pas débuter en lieu et place de Verschaeren ? 

- Murillo est dans le dur et Sardella n'a pas encore convaincu. Verbeke ne serait-il pas inspiré d'attirer un back droit ? 

- Le système avec les 2 pistons expose particulièrement nos flancs. Si le rapport bénéfices/risques est pour l'heure favorable à gauche mais largement défavorable à droite, il n'en demeure pas moins que des percées multiples ont été observées des 2 côtés. Qu'en sera-t-il contre une équipe bénéficiant d'atouts sur les ailes ? Comment VK pourrait-il y remédier ?

- Ashimeru a-t-il les qualités pour reprendre un quelconque rôle dans l'équipe actuelle ? Si oui, lequel ?