L’École des Fans - La prestation des Mauves sous la loupe de Kargamel

VENDREDI, 27 AOÛT 2021, 09:59 - kargamel
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OPINIONS Kargamel vous propose ses cotations sans complaisance pour le match Vitesse - RSCA  de ce 26/08/2021. N'hésitez pas à les commenter et à nous transmettre les vôtres en cliquant sur « Juge l'équipe » dans la rubrique « Equipe » !

5. Van Crombrugge : Le dernier rempart anderlechtois aura cédé au bout de 4 petites minutes. Une frappe lourde, il est vrai déviée, à la suite d'une combinaison simple comme un jeu d'enfant : un corner à la rémoise. Cette botte secrète date tout de même des années 50. N'allez surtout pas imaginer que le club d'Arnhem a 30 ans d'avance, même s'il s'agit de Vitesse, j'évoquais en fait, le siècle dernier. Oublié comme un épouvantail dans un champ en hiver, Wittek encore lui, fusillait une seconde fois notre portier au retour des citrons. Pas toujours serein et parfois limite dans ses prises de risques, Van Crom est dans la peau d'un supporter mauve : il ne peut que constater les dégâts avec amertume.

4. Hoedt : Le rugueux Hollandais devrait être le leader de la ligne arrière. Si on ne peut lui reprocher son engagement, ses imprécisions et sa maladresse peuvent difficilement être passées sous silence. A sa décharge, diriger une défense avec un back droit en pleine déconfiture, un arrière gauche qui n'en est pas un et un défenseur central qui est un gamin, ne doit pas être une partie de plaisir.

2. Murillo : La dégringolade d'Amir continue. Son placement sur le 2me but est tout simplement surréaliste. Nombre incalculable de passes et contrôles manqués. Prestation abyssale. Le Panaméen ne manque pourtant pas de qualités intrinsèques mais à l'évidence, le cœur et la tête n'y sont plus. Le mal être est profond. Reste à en déterminer la cause.

5. Harwood-Bellis :Certainement pas le plus mauvais hier. Mais un joueur en location sèche n'est-il pas censé apporter un réel plus ? Pas facile de lui trouver quelque chose que n'auraient pas Debast ou Lissens si ce n'est une affiliation à Man City. Des idées ?

5. Cullen :  Il a beau se battre comme un beau diable pour récupérer des ballons aux 4 coins du terrain, son manque de puissance et de football ne permettent pas de masquer la faiblesse de l'entrejeu axial. Mentalité exemplaire et engagement irréprochable mais est-ce suffisant ? On a pourtant le sentiment qu'il est à fond.

4,5. Olsson : Le Suédois disposé au milieu du dispositif est chargé d'assurer le relais entre les compartiments défensif et offensif du Sporting. Sa première passe intéressante est survenue à 20 minutes du terme. S'il doit être crédité du tir précurseur de notre but anecdotique, eu égard à son expérience et son statut, son empreinte et sa prise de responsabilités restent trop timides.

4. Refaelov : Un but pour gonfler ses stats. What else ? Hier, on a vu davantage le poids de ses 35 balais que celui du métal précieux de sa chaussure. Son expérience n'aura finalement pas été d'une bien grande utilité dans cette double confrontation.

4. Gomez : Première rencontre manquée par l'Espagnol depuis son arrivée à Bruxelles. On le savait déjà peu à l'aise pour accomplir la mission défensive d'un pur latéral. Hier, il aussi pêché offensivement donnant clairement des signes d'un manque de fraîcheur. Ce n'est pas étonnant vu la débauche d'efforts qui lui est demandée. Sa prestation d'hier ne doit pas entamer le crédit qu'il mérite assurément.

3. Amuzu : Au moindre vent, Ciske décolle, plane quelques instants et atterrit sur le gazon. Brouillon comme il peut l'être dans pratiquement toutes ses entreprises, l'ailier a une nouvelle fois montré toutes ses carences. Incapable d'éliminer son adversaire en 1 contre 1 et d'amener le moindre danger. Pas au niveau attendu.

4. Raman : Benito s'est une nouvelle fois époumoné à chasser le ballon plutôt qu'à exploiter les services qu'il n'a pas vraiment reçus. Bazoer et compagnie se sont régalés. A force de jouer au jeu du taureau toutes les semaines, Raman s'épuise, se frustre et se lasse. Peut-on lui donner tort ?

2. Zirkzee : Le moins que l'on puisse dire, c'est que le transfuge du Bayern n'a pas brillé contre ses compatriotes.  Une jolie frappe à distance constitue son unique fait d'armes. Peu inspiré à l'aller, il était pratiquement invisible au retour contrairement à sa nonchalance et son manque d'ardeur au travail. Joli coup de botte, par contre, dans les bouteilles d'eau. S'il ne ressaisit pas rapidement, son année de transit à Bruxelles risque d'être bien longue.

NC Kiese-Thelin : S'en remettre au brave Isaac pour sauver le Sporting en dit long sur le désarroi ambiant.

NC Verschaeren : Déjà réserviste, il avait redonné l'espoir en fin de rencontre à l'aller. Pas suffisant apparemment pour recevoir davantage que 20 minutes de jeu. Il est pourtant bien rentré.

NC Dauda : La surprise du grand chef n'en a causé aucune.

Homme du match : El Hadj : Anouar a brillé par son absence.

1 Kompany :

Le onze initial comportait un seul rescapé de la pouponnière de Neerpede en la personne  d'Amuzu.
VK avait ainsi misé sur l'expérience.

Privé de Delcroix pour cause de blessure, Harwood était préféré une nouvelle fois aux régionaux de l'étape.
Avec Zirkzee juché aux avant-postes, il y avait donc aussi de la jeunesse sur le terrain à qui VK offrait l'inestimable cadeau d'emmagasiner de l'expérience européenne.

On regrettera toutefois que ce somptueux présent ait été accordé aux rookies prêtés très temporairement par des écuries de renom plutôt qu'à ceux formés en banlieue bruxelloise.
Process, où es-tu ? Identité, où te caches-tu ? Logique, où résides-tu ?

Mais pour une fois, les choses étaient claires, il ne serait pas possible de mettre toute débâcle éventuelle sur le dos de notre jeunesse. Dont acte.
Ainsi, à l'heure de disputer cette rencontre capitale et pour laquelle les données étaient limpides, il fallait l'emporter, il avait été permis de dispenser le Sporting et la Gantoise de leurs devoirs domestiques et ce, contrairement à leurs hôtes du jour.

Vitesse, la bien nommée, n'aura pas mis plus de 4 minutes pour ébranler ce qui s'apparente de plus en plus, à un château de cartes.
Le première tentative anderlechtoise surviendra à la 24me seulement, sous la forme d'un tir à distance de Zz, qui comme son acronyme le laisse présupposer, ronflera ensuite d'un sommeil profond tout au long la rencontre.

Il n'y avait pas le feu au lac. Ce n'est pas le genre de la maison mauve que de sombrer dans la précipitation. N'est pas Vitesse qui veut. C'est que nous, on a un ADN, n'est-ce pas plus chic ?
Après un dernier missile de Bero passé à quelques centimètres de l'armature défendue par Van Crom, le Sporting rentrait aux vestiaires sans avoir rien montré si ce n'est son impuissance et son apathie.

La seconde mi-temps allait tout changer, c'était certain. Il n'était pas possible d'en rester là dans une rencontre d'une telle importance. We are Anderlecht, quand même !

Bien vu. La situation allait en effet rapidement évoluer.
En bons touristes en ribaude au pays des tulipes, le Sporting autorisait dès la reprise, ce diable de Wittek à le crucifier avec sa bienveillante bénédiction.
Tout était dit ou presque.

Alors que VK, plus agité que jamais,  s'entêtait à conserver de façon incompréhensible son dispositif stérile et défaillant, on se dirigeait tout droit vers une sortie de route prématurée.

Les Hollandais, forts de leurs 2 pions d'avance, firent alors le choix de nous laisser le ballon et de contrôler, ce qu'ils faisaient sans beaucoup de difficultés.

C'est à l'entrée du dernier quart d'heure que Kompany se souvint qu'il avait le droit d'effectuer des changements.
Il en fit 3 d'un seul coup. Poste pour poste.

Ainsi, alors qu'il était nécessaire d'inscrire 2 buts au moins en 20 minutes, le T1 décidait de sortir toute sa ligne d'attaque (Raman, Zirkzee, Amuzu), dont le rendement était, il est vrai, proche du néant absolu bien qu'elle ait été conservée intacte pendant 70 minutes…
Pas de changement de système apparent.

Yari s'illustra d'emblée positivement ; Dauda et Thelin, sur lesquels, en toute honnêteté, peu auraient misé, ne serait-ce qu'un morceau de Gouda sur leurs chances de tirer le fromage du bec des Hollandais, ne faisaient que confirmer tout le bien qu'on pense d'eux.

Il serait totalement indécent de tenir la moindre rigueur à ces joueurs mais que dire du constat d'avoir à s'en remettre à eux pour éviter l'inévitable ?
Chacun aura comme toujours sa propre perception.

Je serais moi, curieux d'entendre le point de vue de El Hadj. De Bogdan. De Yari. De Colassin.
 
A la 80me, le Sporting parvint tout de même à inscrire un but.

Les Hollandais allaient souffrir. Le Sporting, regonflé à bloc, allait assiéger enfin le but défendu par Schubert.

En fait...non !
Plus aucune situation dangereuse à se mettre sous la dent.

Schubert n'allait pas faire chou blanc, contrairement au Sporting, qui pédalait, une fois encore, gaiement dans la choucroute.
Le Sporting, à l'instar de son leader charismatique, avait été médiocre, sans inspiration, sans idée, sans résultats.

A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, certes, mais c'est quand même mieux que d'être vaincu sans combattre.

Le gong résonne : nous sommes le 26 août, 21h00 tapante et c'en est fini de notre parcours international pour cette saison.
Le Sporting, grand habitué des hivers européens au chaud, n'aura pas même survécu à l'été.
La cigale, elle, avait au moins chanté à la belle saison avant d'être punie quand le froid fut venu.

Pourrons-nous quand même danser ?

Persona non grata du grand Gala du football Européen, le Sporting n'a pas même été capable de valider son invitation pour le bal musette de la Conférence League.
Grandeur et décadence. Pas de violons. Pas d'accordéons.

L'objectif de disputer une coupe d'Europe en 2021-2022 n'est donc pas atteint.
C'est désormais un fait avéré, n'en déplaise aux différentes interprétations possibles et bien arrangeantes.

Nous payons aujourd'hui le prix fort de notre inconsistance coupable en demi-finale de la coupe de Belgique contre Genk, de nos play-offs calamiteux, de notre ultime rencontre de championnat à l'Antwerp, de notre préparation d'avant saison ubuesque, d'un mercato au timing inadapté, de notre incapacité à stabiliser une équipe ou un système de jeu et enfin, de notre triste confrontation contre Vitesse.

Ce ne sont donc pas les occasions de bien faire qui ont manqué, que du contraire mais les résultats.

Ne dit-on pas que c'est à leur lueur qu'on doit juger l'efficacité du travail accompli ?
Il convient bien sûr de les contextualiser, de tenir compte des aléas, de la qualité du spectacle et des perspectives.
Cela sauverait-il pour autant le tableau ?

Allez, RDV dès dimanche à la Luminus Arena de Genk pour la suite de nos aventures.
Une partie de plaisir...
Mais soyons sans crainte, il paraît que nous y serons, comme toujours, favoris. ;-)
Je me sens déjà mieux et vous ?
 
COYM

 
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