L’École des Fans - La prestation des Mauves sous la loupe de Kargamel

LUNDI, 20 SEPTEMBRE 2021, 10:05 - kargamel
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OPINIONS Kargamel vous propose ses cotations sans complaisance pour le match Standard CL - RSCA  de ce 19/09/2021. N'hésitez pas à les commenter et à nous transmettre les vôtres en cliquant sur « Juge l'équipe » dans la rubrique « Equipe » !

6. Van Crombrugge : Mis seulement à contribution sur un envoi de Rafia et sur deux corners écartés au grand soulagement de ses défenseurs en fin de partie. Van Crom a sans doute vécu l'après-midi la plus tranquille de toute sa carrière à Sclessin. Il a certainement pris le temps d' avoir une petite pensée émue pour notre Silvio qui y fut trop souvent mal mené.

6. Hoedt : L'armoire à glace made in Holland a dominé Muleka et consorts sans trop de difficultés. Il a fermé l'axe et l'espace aérien aux abords du but de Van Crom. N'a pas eu à s'employer pour participer à la construction.

5. Murillo : Notre Panaméen tarde à retrouver le niveau flamboyant qu'il était le sien. Sa prestation a été trop émaillée d'approximations techniques aussi bien offensivement que défensivement que pour prétendre à une meilleure note. Peut beaucoup mieux.

6,5. Harwood-Bellis : Le bristol couleur de banane chopé tôt dans la rencontre aurait pu lui valoir de glisser avec fracas sur la peau du même fruit. Il n'en fut rien. Opposé la plupart du temps au plus remuant Liégeois do Brasil, le courageux Klauss, Taylor a livré une prestation défensive tout en maturité sans voir rouge.

5. Cullen :  Après 0-1, les rouches ont eu tellement de difficultés à exercer la moindre pression sur l'entrejeu mauve que le brise lame des vagues adverses a pratiquement été réduit au chômage forcé. La bonne nouvelle, c'est que notre buveur de Jameson en aura encore sous le coude pour la Manche de jeudi. Elle sera sans doute d'une toute autre paire mais il la connaît si bien.

6. Olsson : Le Suédois est à la base de l'action décisive. Sans être brillant de bout en bout, il a été omniprésent dans la gestion de l'espace médian. Simple, sobre et intelligent. L'opposition était bien trop faible pour l'inquiéter et l'inciter à se défoncer outre mesure.

6. Refaelov : La classe dans son but brillait autant que sa chaussure dorée : décision d'infiltration, crochet, patate perforante, le tout en 3 secondes chrono. Propre, net, sans bavure. Pour le reste, si Refa s'est bien démené, il a surtout souvent manqué de précision. On ne lui en voudra pas pour cette fois, le crime commis dans la cage de Bodart avait été parfait et suffisant.

5,5. Gomez : L'Espagnol a ri jaune très tôt dans la rencontre. Le tempo, sciemment ralenti par le Sporting dès l'ouverture du score, n'a pas favorisé l'expression de ses qualités naturelles. Sorti à la pause, vraisemblablement par précaution. Il sera fringant jeudi !

5. Aït El Hadj : Remuant et ne comptant pas ses efforts, Anouar ne s'est jamais caché. Au ballon, a souvent cherché la décision en la forçant quelque peu. S'il n'est à l'évidence pas au sommet de son art, c'est très bien qu'il soit sur le terrain pour le retrouver.

7,5. Verschaeren : Yari is back. Semaine après semaine, il rajoute un petit cran à ses prestations tout en soignant ses statistiques. Actif au pressing, précis au ballon et judicieux dans ses choix, sa classe naturelle détonnait nettement avec l'ersatz de football servi en début de soirée. Ses actions ont orienté favorablement le cours de la rencontre. Moins en vue en seconde période mais l'essentiel avait été fait.

6.5 NC Kouamé : Travail dense et précieux en front de bandière où sa mobilité associée à une bonne technique a constitué une menace permanente pour la défense liégeoise. Dommage qu'il n'ait pas saisi l'occasion de tuer le match.

6. Mychaïlichenko : Revenu du purgatoire pour suppléer Gomez trop tôt jauni. Bogdan a assuré et montré qu'on pouvait toujours compter sur lui. Il n'a en fait étonné personne.

N.C Raman : A reçu la plus belle occasion de se rappeler aux mauvais souvenirs de l'assistance et d'enfoncer le clou dans le cercueil du soir. Comme aurait dit son quasi homonyme « Caramba, encore raté ! ». Heureusement sans conséquence.

NC Ashimeru : Pas facile d'entrer dans un tel match mais il n'a pas gagné de bons points.

NC Zirkzee : Ses quelques minutes de jeu n'incitent pas à instiller le doute quant à savoir quel n°9 débutera contre la Gantoise. Sauf surprise, ce ne sera pas Joshua.

Homme du match :  Verschaeren 
En un mot : Décisif. Déjà à la base de l'exclusion de Al-Dhakil, il délivre l'assist qui rapporte très gros. Dans cette rencontre de qualité gloabalement médiocre, il n'y a pas photo, Yari était bien le plus beau.

Arbitrage de N. Laforge : Bon. Les 2 cartes rouges sont justifiées mais le referee a dû être rappelé par la VAR. A eu tendance à se montrer généreux avec les cartes jaunes envers les Anderlechtois. A eu le mérite de ne pas s'en laisser imposer par le virulent banc liégeois.

7. Kompany :

Le onze initial ne comportait pas de surprise du chef et ressemblait, à une rare exception près, à celui qui avait atomisé les Malinois.
Raman, en délicatesse avec son mollet, avait cédé sa place à Verschaeren aux avants postes où il avait à charge d'épauler Kouamé, indiscutable au regard de sa prestation contre le Kavé.

Le classico allait tourner court et s'éteindre comme un feu de paille avant même d'avoir pu s'embraser : 7 minutes.
On était plus proche d'une explosion que d'une combustion.
Et encore, les pétards avaient dû être mouillés.

Al-Dhakil, sans doute encore un peu tendre pour supporter les hautes températures d'un classico bouillant dans l'enfer de Sclessin, s'enflammait d'emblée au point de se brûler au deuxième degré et de voir apparaître les inévitables rougeurs en pareilles circonstances.

Le Standard, déjà pas insurmontable à 11 était réduit par M. Laforge à 10 pompiers de service.
Le suspens et le thermomètre de l'ambiance, en prenaient ainsi dès l'entame déjà pour leur grade.

L'intuition se confirmait un peu plus encore quand, au quart d'heure, Refaelov propulsa une fusée à bout portant dans les filets incandescents du pauvre Bodart.

A cet instant, tant les supporters rouches que les mauffs, pressentaient légitimement que le Standard allait passer une soirée torride comme on les aime du côté d'Anderlecht.
Le Sporting allait-il endosser son costume de pyromane et réduire en cendre la maison rouche jusqu'à la calciner ?

Hélas, de remake de la Tour Infernale, il ne fut pas question.
Non, rien de rien, aurait ajouté la grande Edith de noir vêtue.

Julos, ce nouvel oiseau de paradis, lui aurait sans doute répliqué, avec toute la bonhommie qui lui allait si bien, qu'il nous faudrait, pour cette fois, nous satisfaire d'une petite gayole.
En comparaison avec la récente envolée surréaliste des coucous de Malines au Lotto Park, cela peut certes sembler maigre mais avouons, sans rougir, que si on nous l'avait promise avant la rencontre, elle aurait suffi à faire chanter notre canari.

Ne boudons dès lors pas notre plaisir.
Une victoire en terres principautaires et dans un stade Maurice Dufrasne comble, doit rester un mets de fin gourmet que tous les becs mauves devraient apprécier.

Débattre sur le flacon et l'ivresse n'aurait en l'occurrence que peu d'intérêt et serait faire preuve du manque de réalisme que l'on a trop souvent regretté dans le chef de nos troupes et de notre coach.

A 0-1, tout était en réalité dit !

1°- Parce que le Standard devait faire mieux mais ne pouvait pas ou pour citer Nini la Chance "J'voudrais bien mais j'peux point !"
2°- Parce qu'Anderlecht ne voulait pas mais surtout, n'avait plus à le faire ou pour le dire façon Voltaire "Le Mieux est l'ennemi du Bien "

Ainsi, si on examine la rencontre sous le prisme de la « gestion », le Sporting a fait ce qu'il fallait.
Privant le Standard des espaces et de l'oxygène qui lui auraient été nécessaires pour s'enflammer, Anderlecht circonscrivait sans peine l'incendie au point de l'étouffer totalement.

Une petite étincelle jaillit encore bien à l'une ou l'autre occasion mais sans réel danger pour la couverture ignifuge de Van Crom, il faut bien le reconnaître.

Tout au plus, peut-on reprocher aux Sporting Boys de ne pas s'être mis à l'abri d'une surprise désagréable.

Ils avaient, certes joué avec le feu mais ils ne s'étaient pas brulés. Pas cette fois.

La douleur de la cuisante défaite, aggravée encore par le geste aussi dangereux que ridicule de Faï et les attitudes toujours plus clownesques en bord de terrain, restait en fin de comptes marquée au fer rouge dans la chair de nos hôtes.

Soyons dès lors pour une fois, philosophes et pragmatiques plutôt que de glorieux poètes, le Sporting a réalisé une triple bonne opération :
 
  • Un pied de nez à son ennemi héréditaire
  • 3 points dans la besace et un reclassement en ordre utile
  • Des économies d'énergie pour le plus grand plaisir des écolos, dans la perspective du match de Jeudi
 
Bref ! Tout Bénef comme aurait dit Jef* !
 
On se voit Jeudi pour un Sporting Tout Feu ,Tout Flamme ?
Non, peut-être…

J'en brûle déjà d'impatience et vous ? 😉
 
COYM
 
*Hommage à Mister Europe – Jef Jurion
 
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