Les humeurs du Bomber. De l'euphorie à une profonde tristesse !

SAMEDI, 9 OCTOBRE 2021, 10:52 - Bomber
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OPINIONS Parti pour Turin très tôt mercredi matin et rentré chez moi cette nuit, j'ai réalisé des flashs de ce périple sur un groupe Facebook dont je suis un des administrateurs. Le voyage fut un véritable pélerinage : parti de chez moi à 4h15 du matin, arrivé au parking de Charleroi 2 heures plus tard, vol pour Vienne, puis pour Bergame, bus pour la gare locale, train pour Milan et après pour Turin, taxi et arrivé à l'hôtel à 20h. Je ne vais évidemment pas vous livrer tous les flashs publiés, mais seulement le dernier qui date d'hier matin.

Après une courte nuit et un certain recul, je peux aujourd'hui affirmer que j'ai vécu hier soir la pire déception de toute ma vie de supporter et fan du sport qui est quand même longue de plus de 50 ans. À l'issue du match, j'ai exprimé que c'était ma plus grande désillusion avec celle de la finale perdue par le Sporting contre Tottenham en 1984. Certains m'ont alors rappelé le but de David Platt en huitième de finale de la coupe du monde en 1990. A la 119ème minutes, l'Anglais allait crucifier la Belgique alors que tout le monde attendait des tirs au but au cours desquels Michel Preud'homme pouvait être déterminant. D'autres ont fait allusion au 5-3 à Brême en 1993 alors que le RSCA menait encore 0-3 à la 66ème minute de jeu.

Ces rencontres comptent certes parmi les plus mauvais moments j'ai pu connaître avec Anderlecht ou l'équipe belge, mais la différence notoire est que, contrairement à hier, je n'étais pas dans le stade les autres fois.
Dieu sait si j'ai pu vivre des moments de joie intense et d'abattement profond en tant que fan, mais hier, j'ai atteint l'Everest de la déception.

Ceux qui me connaissent bien savent que je suis généralement plutôt pessimiste avant une rencontre capitale et que je ne me laisse jamais gagner par l'euphorie et un optimisme béat. Pourtant, j'y croyais vraiment à la mi-temps. Que pouvait-il arriver à cette magnifique équipe belge qui contrôlait remarquablement la partie après avoir réussi à planter deux buts à Hugo Lloris?
Les Français sont revenus sur le terrain avec le couteau entre les dents. On pouvait donc craindre le pire, mais les Belges à allaient atteindre l'heure de jeu sans encombre.
La dernière demi-heure allait nous offrir malheureusement le pire scénario possible qu'aucun réalisateur inspiré d'Hollywood n'aurait pu imaginer.
Je ne vais pas remuer le couteau dans la plaie en vous rappelant de quelle manière la France a fini par l'emporter 3 buts à 2.
Dans le stade, j'étais persuadé qu'il n'y avait pas penalty. Après avoir revu la phase en vidéo, je persiste et je signe. À tout le moins, le VAR n'aurait pas dû intervenir puisqu'il n'y avait pas d'erreur manifeste de l'arbitre.
Quant au hors-jeu de Lukaku, Romelu était bien quelques centimètres devant son adversaire au moment de la passe décisive. Dans le feu de l'action, j'ai immédiatement regardé le juge de touche qui est retourné vers le centre du terrain, mais j'ai également constaté que l'arbitre ne validait pas médiatement le goal.

Nous avons ensuite connu le paroxysme de la désillusion et dû subir les sarcasmes de Français, curieusement placés dans la même bloc que nous, qui s'évertuaient à nous provoquer.
Provocations auxquelles pour la première fois de ma vie, j'ai réagi vigoureusement alors que je préfère généralement ignorer ce type de comportement, mais on en resta uniquement fort heureusement à quelques invectives verbales et gestuelles.
Décidément, je ne verrai jamais la Belgique l'emporter dans le cadre de la phase finale d'une compétition. Après le 2-1 face à l'Espagne à la coupe du Monde de 1990, le 0-2 contre l'Italie lors de l'Euro 2000, j'aurais vécu ce funeste 3-2 en demi-finale de la Nation League.

Cette douloureuse defaite me laissera une cicatrice à vie, mais je retiendrai également les bons moments de ce périple.
Cette expédition avec mon ami Marc nous aura appris à mieux nous connaître et nous aura valu des fou-rire indescriptible qui resteront gravés dans ma mémoire.

La rencontre avec des supporters flamands, wallons et bruxellois en train de communier aux couleurs noir-jaune-rouge aura aussi marqué mon esprit.
Et puis, il y aura eu ces retrouvailles tout à fait inattendues de mon ami Jean-François, croisé par hasard au camp de base des supporters belges alors que nous étions perdus de vue depuis des années, et la rencontre d'Arnaud lorsque nous visitions le centre de Turin. Je n'oublierai jamais le moment où en discutant un peu de tout et de rien, il m'a dit "c'est vous Bomber, j'adore lire vos chroniques".





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