Kargamel : Mayday ! Mayday !

LUNDI, 22 NOVEMBRE 2021, 17:01 - kargamel
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OPINIONS Y-a-t-il encore un pilote dans l'avion ?
A la lecture de ce titre aux allures de punchline, on pourrait penser d'emblée à une rubrique cinématographique traitant de la célèbre comédie emmenée par le génial Leslie Nielsen.

Hélas ou heureusement selon les points de vue, il ne s'agit que de football et plus précisément, de celui pratiqué par le Sporting, si on peut encore appeler ainsi la mascarade qui se joue à l'ombre de Saint-Guidon.

Contrairement à la formule consacrée en pareilles circonstances, les personnages et les évènements ne sont pas fictifs.
Pas certain non plus, qu'il y ait vraiment de quoi en rire, à moins que le jaune, si éclatant sur la pelouse de la commune voisine,  ne soit désormais de mise à Anderlecht.

Ce n'est pourtant pas le manque d'imagination de notre grand metteur en scène qu'il faudrait stigmatiser.
De créativité, l'ex-diable n'en manque aucunement.  Bien au contraire. Le story board qu'il nous avait mitonné recelait de tant d'innovations en tout genre que le succès ne pouvait être qu'au rendez-vous.

Dans le rôle de l'arroseur arrosé, Bogdan , ce pur gaucher, dont Raymond la science aurait dit que son pied droit était juste bon pour monter dans le bus, était aligné au latéral droit.
Étrange quand on sait que l'Ukrainien, était jugé trop faible que pour évoluer à son poste de prédilection. Il faut croire qu'il aura développé des aptitudes particulières à force d'entraînements.

Murillo était, il est vrai, suspendu et de toute façon à côté de ses pompes depuis belle lurette.
Même s'il avait largement entamé son crédit pour de nombreux observateurs, on peut tout de même se demander comment Sardella a apprécié ce premier gag, lui à qui il avait été demandé, de jouer aussi au cascadeur sur le flanc opposé, au grand étonnement de Myckha.

Harwood-Bellis doit aussi se demander ce qu'il a bien pu faire pour sauter maintenant.

Ce n'était pourtant pas, la seule erreur de casting relevée dans l'épisode d'hier. A vrai dire, on se demandait bien quelle animation allait produire le trio central Cullen-Olsson-Ashimeru, véritable triangle des Bermudes de l'entrejeu tant le Sporting y vit sombrer son football.
Si l'Irlandais a comme à l'accoutumée effectué son boulot de récupérateur et même plus, avec tout l'impact et la pugnacité qu'on lui connaît, j'en suis encore à me demander quelle mission avait pu être confiée aux 2 autres.

D'habitude, lorsque 3 axiaux sont alignés, la question qui se pose légitimement est de savoir dans quel sens la pointe est orientée.
Ne cherchez surtout pas. Issu d'une inspiration géométrique dont Euclide lui-même se serait fendu, un nouveau concept footballistique est hier né sous nos yeux ébahis : Le triangle plat.

En un mot, cela consiste à voir 3 joueurs évoluer dans la même zone et sur la même ligne ou presque, ne sachant pas quoi faire la plupart du temps. Ni en possession, ni en perte de balle.
Et moi qui pensais, en grand naïf que je suis, que l'essentiel du jeu se dessinait depuis l'axe.

Sans vouloir leur faire la moindre injure, je crois pouvoir dire qu'il y a moins de talent footballistique pur dans ce trio d'enfer que dans une seule des godasses de Verschaeren, Refaelov ou El Hadj.
Le talent n'est certes pas tout mais ne serait-on pas inspiré d'en mettre un peu plus sur la pelouse et un peu moins sur le banc quand ce n'est pas en tribune ?

Yari a tout de même reçu le grand honneur de figurer au générique pour une apparition à la 76me.
Les 2 autres ont dû se contenter du rôle de doublure des doublures. On n'est jamais trop prudent.

La section des effets spéciaux se situait quant à elle une ligne plus haut : 3 attaquants.
Ce n'est pourtant pas le portier Courtraisien qui eût à se plaindre de cette surpopulation dans ses parages. Il passa, comme tout gardien en visite au Park, à l'exception de l'infortuné Malinois, un après-midi tranquille.
D'ailleurs, s'il n'avait pas été trahi par les siens, il serait d'ailleurs probablement rentré à la maison avec une clean-sheet.
Heureusement qu'il portait des gants et un training, sans quoi le malheureux, aurait bien pu prendre froid.

Sans surprise, les 3 attaquants se marchaient à qui mieux mieux sur les pieds, tentant tour à tour, leur petit numéro personnel ou abusant d'un interminable jeu de passes avec la justesse technique d'un acteur de série B, même pas italienne.
En un mot comme en cent : Inefficacité.

Il est vrai que le côté austère, impitoyable et réaliste du football actuel s'accordent mal avec le genre de la comédie dont nous sommes devenus des spécialistes.
De plus, comme la marque d'une bonne santé mentale dans le groupe, après la scène du débordement du canal de Panama jouée avec justesse par Murillo, le clin d'œil adressé à Zidane par Benito était, on ne peut plus astucieux.

Inqualifiable quand chacun sait que le plateau regorge de caméras sous tous les angles.

Le metteur en scène, sûr de ses choix comme de son scenario, ne jugeait pourtant pas utile de modifier la distribution de sitôt.
Et quand il le fit, l'entrée d'Amuzu fut plus Defunesque que jamais. L'hilarité et l'exaspération touchaient même au comble quand Ciske tenta sa chance au but. Les mauvaises langues diront que contrairement à la reprise effectuée à 2 mètres du but à l'Antwerp, le ballon était tout de même demeuré cette fois dans l'enceinte du stade. Il y a donc du progrès.

Le film se terminait sans intensité ni rebondissement ni happy end, sous les regards pleins d'admiration d'un public médusé qui gratifia au passage, les artistes d'un concert de sifflets en signe de reconnaissance.
On avait passé un fort bel après-midi.
Les acteurs avaient bien mérité leurs éloges et justifié leur modeste cachet.

On peut décidément rire de tout... ou presque.

Il n'y avait pas un seul joueur formé à Neerpede au coup d'envoi au contraire de 3 joueurs en prêt sec.
Cela n'était plus arrivé depuis 10 ans. Assurément, un dimanche à marquer d'une croix noire tant il tranche avec les déclarations aux allures de profession de foi jadis entendues.

Voilà une bien triste première qui démontre, à qui voudra bien le voir, que s'il y a encore un pilote aux commandes de l'avion, celui-ci navigue aujourd'hui non seulement à vue mais dans un brouillard devenu bien épais.

Le Sporting est à la dérive et les espoirs d'éclaircie annoncés par quelques oracles s'amenuisent plus vite que les jours en cette saison
Kana, Colassin, Lissens, Sardella et d'autres ont pour ainsi dire déjà disparu Amuzu;, El Hadj et Verschaeren s'enlisent ou se morfondent et pour couronner le tout, Refaelov semble à son tour frappé de Trebellite aigüe…

S'il y a encore un pilote dans l'avion, il est au moins permis de se demander si celui-là a réellement les compétences pour mériter autant la confiance de ses passagers.

Et s'il est vrai que le RSCA n'est plus, à regrets, l'avion de chasse qu'il était, il n'en demeure pas moins encore un joli coucou que d'autres as du manche pourraient sans doute faire planer.

Avoir confié la plus belle des machines volantes à l'un des meilleurs stewards ayant jamais servi la Sporting Airlines, n'est sans doute pas la meilleure idée qu'ait eue notre grand avionneur…

Ce dernier, comme chacun d'entre nous, a commis des erreurs. Errare Humanum Est.
L'homme fort du Sporting nous a aussi montré qu'il savait le reconnaître et les corriger, contrairement à d'autres.

Quand donc corrigera-t-il celle qui est manifestement en cours ?

Son idée était belle. Peut-être trop. On ne peut même pas lui reprocher d'avoir lésiné pour le coup. Reconnaissons-lui au moins ce mérite.

Si seulement le commandement de bord s'était d'abord affirmé comme copilote, s'il avait ne serait-ce qu'accepté de voler un peu en ULM  ou de fréquenter quelque temps encore le simulateur…
Mais avec des si…Anderlecht jouerait la coupe d'Europe et le titre cette saison ainsi que cela avait été promis dans une lettre aux échos aujourd'hui assourdissants…

Le Sporting affiche un triste bilan de 22 points sur 45 soit 49 % .
Presque comme un miracle, il occupe encore la 6me place au général avec 4 points de retard seulement sur le 4me.
Si rien n'est mal fait, tout reste encore à faire, y compris trouver une équipe qui tienne enfin la route !

En cas de défaite chez les Zèbres, l'écart avec nos hôtes du jour passerait alors à 7 points.

Un Black Sunday se dessine-t-il  ?

That's the question !

COYM !
 
Kargamel


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