L’École des Fans - La prestation des Mauves sous la loupe de Kargamel.

VENDREDI, 26 AOÛT 2022, 12:54 - kargamel
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OPINIONS Kargamel vous propose ses cotations sans complaisance pour le match RSCA - Young Boys Berne du 25 Août 2022.

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Van Crombrugge 6,5 Hendrik ne peut rien sur la trajectoire vicieuse sortie du pointu d'Elia. Approximatif voire brouillon dans ses relances, il n'eût en réalité que peu de choses à faire jusqu'à réparer d'un arrêt étourdissant, la quasi irréparable bourde qu'il avait commise.

Son arrêt du pied à la 120e vaudra son pesant de cacahuètes.
Quant au peno qu'il a sorti, il a empêché les Suisses de prendre les commandes et tué dans l'œuf le désespoir naissant dans les travées du Lotto Park. Un peu gêné d'avoir dépouillé Raman de son moment de gloire, le poteau droit béni par Hendrik a rendu au peuple mauve ce qui lui revenait méritoirement.

Debast 7,5 Zeno a vécu un début de rencontre difficile à l'image de ses partenaires mais il a grandi au fil du match jusqu'à atteindre un très haut niveau dans la dernière heure de jeu. Son engagement, ses qualités techniques et ses sorties de balle toute en élégance en font le meilleur défenseur mauve depuis fort longtemps. A 18 ans.

Hoedt 6. Sa non intervention pour empêcher Elia de faire 0-1 doit être portée à son débit. On a déjà connu Wesley moins timide. Auteur, comme trop souvent, de services à longue portée sans tête chercheuse, sa relance reste globalement faible.

Avec la VAR, il aurait probablement reçu un penalty pour un tampon musclé illicite.
Il a quand même sévi de belle manière au 11 m en montrant la voie à suivre.
Sur ce coup, il a drôlement assuré en boss.     

Delcroix 5 Mystifié par Elia sur le 0-1, son attitude « Relax Max, j'pourrai toujours rattraper l'coup après » a failli coûter très cher. Insuffisamment intransigeant dans ses interventions, Hannes a rendu une copie entachée d'un déchet inhabituel à la relance en son chef. Peut et doit faire mieux.

Kana 6 Rencontre honnête de Marco qui n'a cependant pas réussi à faire oublier la percussion de Trebel. Souvent bien placé non loin de sa défense, il s'est aussi proposé à de nombreuses reprises comme point d'appui. Ne s'est pas laissé impressionner par le défi musclé proposé par les Hélvètes.

Arnstad 4,5 Invisible lors du premier quart d'heure, l'elfe norvégien a ensuite amorcé 3 actions individuelles qui ont périclité faute d'avoir trop longuement porté le ballon dans une forêt de géants mal intentionnés à son égard. N'a pas pesé bien lourd dans le combat pour la terre du milieu. Il était le maillon faible de l'entrejeu mauve en première armure. Logiquement sorti à la pause.

Murillo 6 Match très inégal du Panaméen contraint la plupart du temps à faire ce qu'il aime le moins, défendre. Plus en vue dans les prolongations où à 2 reprises, ses incursions ont failli forcer la décision.

Amuzu 4,5 Le Ciske, qui avait fait grimper sa cote en flèche, il y a quelques semaines semble déjà bien loin. Coupable d'une passivité inadmissible sur l'action d'Elia amenant le 0-1, il n'a à aucun moment constitué une menace d'infiltration du domaine suisse. Son tacle défensif en fin de rencontre au bout d'un sprint dont lui seul est capable était aussi impressionnant qu'indispensable.

Verschaeren 5 Idéalement servi par ses partenaires en première période, Yari a choisi d'enrouler mollement le tir qu'il n'a pas cadré. Pour le reste, on l'a peu vu. Contrairement au match aller, sa technique ne lui a pas permis de garder la tête hors de l'eau du lac suisse.

Refaelov 9 Prestation énorme de l'Israélien qui était de loin, le meilleur des 34 joueurs montés sur la pelouse. Même quand le Sporting prenait l'eau de toute part en première mi-temps, il brillait aussi bien en possession qu'en récupération malgré le traitement de faveur détestable que les Suisses lui ont infligé. Guerrier et esthète à la fois, il ne lui aura manqué qu'un geste décisif pour fleurter avec la note maximale. Si certains se demandent encore ce que signifie en pratique l'expression « Tout donner sur le terrain », que ceux-là se repassent en boucle le match de Lior.

Quel magnifique exemple pour nos Neerpede Boys. Ne l'appelez plus Refa mais Monsieur Refaelov, c'est un seigneur.

Silva 5 Noblesse oblige, les Suisses ne lui ont pas laissé le moindre espace pour s'exprimer. Sa reprise dos au bout aurait toutefois pu faire mouche. Il n'a pas ménagé ses efforts mais il n'est pas parvenu à s'imposer face aux armoires à glace des Alpes.

Esposito 7 Cette fois, il est bien entré. Nullement impressionné par le défi physique pour lequel il est lui aussi bien armé, il a de suite pesé sur la défense bernoise en s'avérant un point d'appui solide et utile. Seb a en outre magistralement converti l'occasion qu'il a reçue malheureusement pour du beurre. Il ne s'est pas caché à l'heure lourde de prendre ses responsabilités et a botté son penalty avec une grande maîtrise.

Stroeykens 5,5  Mario a éprouvé de la peine à trouver ses marques. Il a toutefois idéalement servi Raman pour son face à face avec le gardien. Son penalty était trop faible et téléphoné mais peut-on ne serait-ce qu'une seconde reprocher à un gamin de 17 ans d'assumer autant de responsabilités dans un stade en ébullition ?
Poser la question, c'est y répondre !
Lui au moins, ça ne fera pas rire les Suisses, a cadré son envoi.
Et puisque tout est bien qui finit bien, tout va bien.
Qu'il tire le prochain !


Olsson 6 Le Suédois est aussi bien rentré. Par son engagement et son jeu simple, il a rendu de la consistance à l'entrejeu du Sporting dans la dernière ligne droite. Il semblait bien à l'aise dans le costard jusqu'à ce qu'il commette une boulette IKEA qui faillit bien être indigeste. Les qualités sont là mais la stabilité fait défaut. Fâcheux tout de même pour un joueur qui est sensé encadrer et rassurer nos gamins.

Raman 5 Benito est entré avec une motivation qu'on ne pourra jamais lui contester. Force est aussi de reconnaître qu'il a pratiquement raté tout ce qu'il a entrepris. Que de mauvaises passes ! Si sa déviation de la tête eût dû être mieux dirigée, il a exécuté le geste qu'il fallait lors de son face à face avec le portier suisse sauvé, pour le coup, par son poteau.

Sadiki 7,5 Nullement impressionné, il en devient impressionnant. Non content de faire une très bonne rentrée, aussi bien dans l'impact que dans la justesse, le vieux briscard de 17 ans se charge de consoler l'autre routinier de 17 ans qui a manqué son peno avant de revenir quelques minutes plus tard au 11 mètres, pour botter le sien avec un sang-froid à glacer le sang d'un supporter suisse.

Ishaq 6,5 Bonne montée du Nigérian qui, en très peu de temps, a pu faire montre de ses qualités de vitesse aussi bien offensivement que défensivement.

Arbitrage de M. Boiko 2 Comme à l'aller, le ref a laissé l'engagement des Suisses dépasser les limites autorisées par le règlement se montrant très avare en carton. Refa a été matraqué en toute impunité. Il a omis de siffler un penalty évident sur Hoedt mais il a accordé 2 coups francs bien généreux dans les ultimes instants de la rencontre. Les couleurs ukrainiennes arborées par le portier de Berne l'avaient-elles ému ? On est en droit de se le demander.

Homme du Match : Monsieur Refaelov, sans discussion possible.

Mazzù 8

Sa composition initiale était si logique qu'elle avait été avancée par bon nombre d'observateurs bien avisés d'Anderlecht Online.

Kana était ainsi désigné pour remplacer Trebel et Refaelov avait à charge d'alimenter Silva avec lequel une complicité naturelle s'est instaurée.

La problématique du dispositif mis en place résidait, selon votre serviteur, dans les difficultés que Kana rencontre lorsqu'il doit se retourner et briser une reconversion rapide adverse.
La solution pour Marco consiste alors à se positionner plus bas que ne le ferait Trebel.

La clef du match consistait à se dépêtrer de l'ornière du défi physique dans lequel les Suisses ne manqueraient pas de nous enfoncer, par une importante possession de balle et des transmissions rapides au sol.
C'était vraisemblablement le plan.

Hélas, nos pocket-players de l'entrejeu et même Silva ont été littéralement débordés par la puissance athlétique des Suisses, comme le raclette fondu dégouline sur une bintje.
Il ne manquait qu'un cornichon pour donner un peu d'aigreur à l'ensemble, rôle qu'Elia se chargeait de reprendre, non sans esprit de revanche, jusqu'à nous faire faire la grimace.

Le Sporting décevait. Il n'était pas au niveau et la main-mise des Helvètes sur la rencontre, même s'ils n'étaient pas très dangereux, ne laissait pas présager d'un dénouement heureux pour nos couleurs.

C'était sans compter sur la science de Mazzu.

Parfaitement conscient que la pièce qui se jouait sur la scène du Lotto Park s'écartait trop de la trame qu'il avait prévue, le Calabrais modifia son dispositif en replaçant Refaelov dans l'entrejeu et en faisant entrer Esposito pour Arnstad,

Bien vu Coach !
L'équilibre dans les débats était non seulement subitement rétabli mais dorénavant, le Sporting allait reprendre à son compte la position dominante.
Au fil des minutes, le Sporting s'enhardissait et il fut, à plusieurs reprises, à 2 orteils d'inscrire un but qu'il méritait de plus en plus.
Il ne vint jamais.

Les Suisses courraient pourtant davantange, souvent en pure perte et leur réserve de carburant, à priori plus conséquente que celle des Sporting Boys, s'épuisait aussi plus rapidement.
En un mot comme en cent, le Sporting faisait enfin mal aux Suisses.

Le coach géra magistralement l'équilibre de l'équipe de bout en bout, un œil sur le chrono, l'autre sur la jauge d'essence de son onze, faisant les changements qu'il fallait, quand il le fallait, tout en maintenant son sacro-saint système bien en place.

On  se doit de féliciter au passage, le travail fourni par le staff dans son ensemble, nos gars sont physiquement au point le jour J, même au-delà des 90 minutes.
Ce n'était pas forcément le cas à pareille époque contre Vitesse...

Si l'on excepte le coup franc offert par Olsson dans les derniers instants, Anderlecht avait bien été l'équipe la plus dangereuse après les citrons et il me sembla, qu'elle méritait de se qualifier.

Mais le football, c'est bien connu, n'est pas une méritocratie…

Le ballon doit parfois rouler dans le bon sens pour que ça rigole.

Et après le but annulé d'Esposito, le poteau de Raman et l'occasion 3 étoiles que Murillo a oublié de convertir à bout portant, il semblait bien que ce ne serait pas notre soir.

Arrivés à la fatidique séance de tirs au but, les esprits encore marqués par la tragédie contre le Partizan de Belgrade en 2010, celle contre Vitesse la saison dernière et celle, plus récente encore, infligée par les Gantois au Heysel qui nous a valu d'être dans cette mouise, peu d'entre nous étaient optimistes.

Entre le Sporting et les penalties, ce n'est pas le grand amour.

Mais si toutes les bonnes choses ont une fin, les mauvaises aussi !

Cette fois, c'est pour nous !
Nos gars ont fait le taf !

On y est : Back to European Nights !

Au lendemain de la défaite contre le Cercle, j'avais appelé au calme en disant qu'il fallait gagner nos rencontres contre Seraing, Paide et Saint-Trond avant que la double rencontre cruciale contre les Young Boys Berne nous livre les premiers enseignements.

J'avais écrit que si on sortait vainqueur de ce polyptyque, la rencontre de retrouvailles à l'Union aurait alors des allures de gala.
Ce sera le cas !

Nos héros n'auront sans doute pas récupéré de leurs efforts mais peu importe le résultat qu'on y fera.
On comprendra si jamais ça tournait mal au parc Duden, ce qui ne veut pas dire, que ça ne peut pas tourner bien.


Comme le disait hier un supporter flamand assis à côté de moi, le Sporting a réappris à gagner avec Mazzu…même en perdant.
Brave homme !

COYM
Kargamel

 



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