Les humeurs du Bomber. Le coucou du dimanche matin !

OPINIONS Un petit coucou ce dimanche matin pour répondre aux gentils messages oraux et écrits reçus depuis jeudi soir.
Vous avez en effet été nombreux à attendre une humeur de folie après la qualification historique face aux Young Boys de Berne.
 

Croyez-moi, ce n'était pas l'envie qui me manquait de me jeter sur mon clavier dès ma rentrée au bercail, mais il était plus de 2 heures du matin et je devais être debout moins de 5 heures plus tard.
Ce n'est même pas la raison qui a dicté mon choix de m'abstenir, mais un état de fatigue physique et nerveuse extrême. On se demande bien pourquoi !
Je n'allais pas vous servir du réchauffé par la suite à l'heure où le Sporting connaissait déjà ces futurs adversaires en Conference league, d'autant plus que mon ami Kargamel vous avait livré deux publications dont il a le secret.

Pourtant, cette qualification constitue bel et bien un moment historique.
J'entends déjà la voix d'anciens me disant « Hé Bomber, t'as abusé des p'tits mauves chez Michou, hein ! T'as oublié qu'on a gagné des coupes d'Europe, qu'on a battu des clubs comme Barcelone, le Bayern, Liverpool, la Juventus,… Alors les p'tits Suisses, cela devait être une simple formalité ».
Heu, oui ! Mis à part que les p'tits Suisses ont joué la Champions league l'an dernier et qu'ils furent très loin d'être ridicules en terminant certes derniers, mais en loupant la troisième place d'un point.
On en était où, nous, à cette période ?

Trêve de plaisanterie, cette victoire aux forceps est réellement un authentique exploit dans le contexte actuel.
D'abord, car avoir joué l'Europe sans interruption durant des décennies, le Sporting retrouve enfin une compétition internationale après 4 années de disette. Ensuite parce que, dans l'état actuel des choses, les Bernois sont 46ème au ranking européen alors que les Mauves se situent à la 121ème place. Enfin, lorsqu'on connait l'issue fatale de la séance des tirs au but dans 80 % des cas, on peut conclure que les « gamins » ont vaincu le signe indien jeudi soir.
Les réactions du public et des joueurs (Silva en tête qui fêtait la qualification comme une finale remportée) illustraient de la plus belle des manières que ce succès constituait une véritable performance face à une équipe de qualité, mais qui pratique un football beaucoup trop dur physiquement et ce avec la complicité des arbitres qui dirigèrent les deux rencontres.

Et maintenant, comment pouvons-nous envisager la suite en connaissant nos futurs adversaires ?
Sur le plan sportif, West Ham constitue certainement le pire tirage, celui qu'il fallait éviter à tout prix. Les Hammers ont terminé la défunte saison à la septième place du championnat anglais, soit juste derrière les plus grands. Les affronter sera tout sauf une partie de plaisir, mais l'affiche est belle. Je me permettrai toutefois de rappeler aux anciens que le rapport de forces entre les Londoniens et les Anderlechtois n'est plus le même qu'en 1976, année où le RSCA remportait sa première coupe d'Europe contre les Anglais.
Les souvenirs relatifs au Steaua Bucarest sont nettement plus douloureux puisque les Roumains nous privèrent d'une finale de coupe des champions qui paraissait nous tendre les bras en 1986. Ils remportèrent d'ailleurs l'épreuve en arrachant le 0-0 en finale contre le Barça et en s'imposant aux tirs au but alors que celle-ci se déroulait à Séville !
Ce ne sera pas une formalité non plus, mais l'adversaire parait « jouable ».
Et puis, il y a les inconnus de Silkeborg. Les Danois ne sont certainement pas un grand nom du foot européen, mais ils caracolent en tête de leur championnat après six journées et ce sera notre premier adversaire dans un affrontement à domicile qu'il sera impératif de gagner afin de ne pas perdre toute nos illusions dès l'entame de la compétition.

Allez, il est 11h50 et dans quelques heures, ce sera un autre plat qu'il faudra digérer dans une joute qui aura sans nul doute un goût particulier pour les joueurs, dirigeant et supporters de l'Union ainsi que pour Felice Mazzu dans le cadre de son grand retour chez les Jaune et Bleu.
Notre coach a affirmé avoir pris 20 ans durant la soirée de jeudi, il risque de perdre encore quelques années ce soir sur la butte du parc Duden.