Les humeurs du Bomber. Pour Mister Michel !

OPINIONS 19h20 ! Une fois n'est pas coutume, je suis arrivé très tôt aux alentours de la Lotto Arena.
Je déguste un coca sur la terrasse de Michou et je suis quasiment seul dans la rue. 
C'est pratiquement Waterloo morne plaine.
Serait-ce prémonitoire pour le match de ce soir ? J'espère sincèrement que non, car j'ai la funeste impression que Felice Mazzu ne survivrait pas à une énième contre-performance. 
 

20h25 ! Il y a évidemment plus de monde dans la rue, mais ce n'est clairement pas l'ambiance des grands soirs.
Le mauvais temps, l'heure tardive et les mauvais résultats n'y sont certainement pas étrangers. 
Je viens de consulter mon smartphone et de voir que le Standard a écrasé Bruges 3 à 0.
C'est le type de revers classique de lendemain de prouesses réalisées en coupe d'Europe. N'empêche que pour un club que l'on nargue depuis quelques années, écraser Bruges 3-0, il faut quand même le faire et je serai curieux de voir ce qu'on réalisera contre les Blauw en zwart dans quelques semaines. 
Je suis sur la terrasse, il pleut et il fait froid. Là où, généralement, j'apprécie de papoter avec divers amis et connaissances, j'en ai juste croisé trois avec qui j'ai discuté 10 minutes tout au plus. 
Je vais tout doucement me diriger vers le stade. 

20h55 ! Le public rend un vibrant hommage à Michel Veschueren.
Le nom de l'ancien bras droit de Constant Vanden Stock est scandé par le public qui applaudit à tout rompre avant une minute de silence religieusement respectée par tous, supporters courtraisiens compris. 

23h ! Je sors du stade. Mon train part à minuit 25 et arrive à Liège à 1h42 ... si tout va bien. Ensuite, 35 bornes à effectuer en voiture.
La nuit sera courte, mais je ne regrette pas d'être venu. Cela fait longtemps que le Sporting n'avait plus gagné 4-1.
Certes, c'était Courtrai en face et il convient donc de relativiser.
Ce n'était pas parfait, mais il y avait un réel mieux.
Plus de volonté, plus de ténacité, plus d'intensité, plus de grinta ! Tous les buts marqués sur phase arrêtée ! Et puis, cette capacité de commettre ces petites fautes professionnelles qui ne sont pas méchantes et qui ne justifient nullement une carte jaune, mais qui sont irritantes pour l'adversaire et qui cassent le jeu et le rythme. Oh, j'ai horreur de cela, ce n'est pas très sportif, pas très fair-play, cela ne devrait pas faire partie du jeu, mais c'est inhérent au foot moderne.
Nos jeunes joueurs ne jouaient pas de cette manière, ce n'est pas dans l'ADN anderlechtois.
Je pense que le réalisme de Felice Mazzu n'est pas étranger à cette évolution. 
In fine, la victoire sur le score sans appel de 4-1 ne souffre aucune discussion. 

Et l'arbitre dans tout cela ?
Certains me reprochent parfois une tendance trop manifeste à critiquer l'homme en noir, comme on disait autrefois. 
Je dois reconnaître humblement qu'il y a une part de vrai même si c'est loin d'être systématique. 
En ce qui concerne Monsieur Verboomen, je trouve qu'il a très bien sifflé et a pris de bonnes décisions jusqu'aux environs de la septantième minute.
Il a ensuite complètement perdu le fil du match pendant quelques minutes jusqu'à l'épisode rocambolesque du penalty.

Nous savons tous qu'il y a et qu'il y aura toujours une part d'interprétation dans l'arbitrage même avec l'assistance vidéo, mais ne pas siffler la faute commise sur Refaelov confine au surréalisme.
Y ajouter une carte jaune pour simulation dépasse les frontières de l'absurde ; mais le meilleur était toutefois encore à venir.
Une fois n'est pas coutume, le VAR intervenait en faveur des mauves, mais l'écran permettant au referee de visionner la phase ne fonctionnait pas, ce qui nous plongeait carrément dans la quatrième dimension. 
Toute plaisanterie ayant une fin, Refa convertissait le penalty et la rencontre était pliée.

0h57, je viens de terminer cette chronique, mais il me reste trois quarts d'heure de trajet en train. Pfffffff !
1h47 ! Ouf, le train n'est arrivé qu'avec 5 minutes de retard.
1h53 ! Je suis au volant et je vais démarrer. 
2h25 ! Home sweet home ! La nuit sera courte !

Je pense que Mister Michel aurait apprécié l'hommage qui lui fut rendu ainsi que le résultat.