L’École des Fans - La prestation des Mauves sous la loupe de Kargamel.

OPINIONS Kargamel vous propose ses cotations sans complaisance pour le match Zulte-Waregem - RSCA du 20 Octobre 2022.
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Van Crombrugge 4 Sans aucune réaction sur le 1-0 planté par Vossen dès la 5me. Bien aidé par son poteau puis par sa transversale. Il fait le choix de rester sur sa ligne sur le corner qui a ramené Zulte-Waregem dans le parcours alors que ses tours de contrôle aérien faisaient la grève sur le tas. Prendre un but de la tête dans son petit rectangle ne l'exonère toutefois pas de tout reproche. Hendrik effectuera encore une relance catastrophique dans les pieds d'un attaquant flandrien avant de concéder la goutte qui fit déborder le vase des œuvres de Gano, but sur lequel il ne peut, cette fois, absolument rien.

Hoedt 4 Quelques bonnes interventions défensives mais beaucoup de fautes inutiles, des relances dont on a parfois peine à deviner l'intention et un placement abracadabrant sur les 1er et 2me buts. Zulte-Waregem a marqué 3x de la tête, son domaine d'excellence. Tout est dit ! 

Debast 5  Zeno confond audace et excès de confiance. Il prend parfois trop de risques, ce qui l'a obligé hier à prendre une carte jaune pour compenser une perte de balle coupable. Laforge, lamentable hier, a voulu lui en donner une seconde avant de se faire tirer l'oreille par la VAR. A sa décharge, les joueurs d'entrejeu sont parfois aussi visibles que Casper en dehors de la période d'Halloween.

Vertonghen 4 Jelle Vossen fait 1-0 avec la bénédiction de Sterke ( ?) Jan. Centre parfait à destination de Verschaeren pour mettre les Mauves sur ce qu'on croyait être du velours. Malheureusement une nouvelle fois apathique sur le but égalisateur de Sissako. A ce niveau, il n'a plus rien d'un international.  

Murillo 6 Le Panaméen n'a pas grand-chose à se reprocher. S'il a parfois manqué de précision, il a percuté et porté le danger sur son flanc sans économiser ses efforts. Il aurait été crédité d'un assist sans une énième hérésie arbitrale.

N'Diaye 4 Celui qui avait fait l'unanimité ces derniers matches est cette fois passé à côté de son sujet. Sa défense sur la rose de Vossen est pathétique. Peu à l'aise en possession, il a rappelé à tous l'irrégularité inhérente à la jeunesse. Logiquement sorti même si son concurrent à 8 millions n'a pas rapporté un kopek.

Diawara 5,5 Aux abonnés absents en première période, le Guinéen inscrit un but de belle facture sur une reprise parfaite qu'il a amoureusement célébré dans les bras du coach. Très présent en deuxième période, son pion aurait dû être décisif. Malheureusement, il assiste avec beaucoup de complaisance à l'égalisation de Sissako complètement seul au petit rectangle.

Stroeykens 6 Trop permissif sur le centre qui amène l'ouverture du score, il est impliqué dans l'action qui a mené au but annulé de Silva et celui qui a permis au Sporting de prendre les commandes au marquoir, hélas temporairement. A l'exception de son entame de match et eu égard à son âge, il est à créditer d'une rencontre correcte.

Arnstad 4  Après une première mi-temps faible, il a relevé le curseur de l'agressivité en seconde période. Malheureusement, le Norvégien n'a pas réussi à conserver son sang-froid et s'est laissé emporter jusqu'à la sortie de route à la suite d'une embrouille avec Tambedu aussi inutile que préjudiciable à son équipe. Il devait avoir la mine bien basse à la rentrée aux vestiaires.

Silva 7 On pourrait nourrir des regrets et dire que le Portugais aurait dû tuer le match et faire 1-3 lorsqu'il s'est présenté seul devant Bostijn. Ce serait injuste tant Fabio a brillé au stade Arc-en ciel. Une débauche d'énergie colossale, des gestes de classe, une combattivité remarquable et 3 buts dont 2 annulés. Sa sortie peu compréhensible a aussi coïncidé avec l'extinction des derniers espoirs mauves.

Stassin 5 Lucas a beaucoup couru et s'est parfois fait stopper avec une agressivité pas toujours bien placée. Sa tentative au but faillit une nouvelle fois faire mouche. Étant donné la concurrence si on peut encore ainsi l'appeler, il n'y a pas mieux dans l'effectif que ce jeune talent prometteur. Qu'il joue !

Verschaeren 5,5 Sa remise en un temps et en extension sur le but de Diawara représente la moitié du but tant il a exécuté ce geste difficile à la perfection. Malheureusement, Yari a encore péché par trop peu de culot et quelques pertes de balles évitables. La dernière d'entre elles connut la tragique conséquence que l'on sait.  

Amuzu 3 Un débordement suivi d'un centre imprécis. Point barre. Pour le reste, on se demande bien en quoi son entrée pourrait aider l'équipe. Son attitude frise parfois l'indolence. Ciske est en train de ruiner son capital sympathie auprès des supporters.

Esposito NC Il est rentré et à une nouvelle fois confirmé…son manque de qualité. Nilis aurait versé une larme en voyant le coup franc qu'il a botté.

Ashimeru NC Il a fait ce qu'il a pu dans une fin de rencontre dépourvue de toute structure en récupérant un tas de ballons que d'autres n'avaient de cesse de perdre.

Homme du match : Gano, qui a marqué un but comme on n'en marque plus au Sporting depuis une éternité. Un joueur comme il semble impossible à la direction de faire atterrir au Lotto Park.

Mauve du Match : Silva, un des seuls à pouvoir regarder sans crainte les supporters furieux dans les yeux.

Mazzu 1

Sa composition initiale était une copie de l'équipe vaincue 4 jours plus tôt contre le FC Bruges.

On ne change pas une équipe qui perd !
La disposition avait tout du 3-5-2 tant décrié.

Il aura fallu moins de 5 minutes pour comprendre que le Sporting était toujours bel et bien malade. Vossen, dont tout le monde au Sporting semble encore ignorer les qualités de finisseur, était abandonné par N'Diaye et Vertonghen pour mettre un coup de boule dans la besace de Van Crom comme à l'entraînement.

Pitoyable à verser des larmes, le Sporting était balloté comme une D3 de JL devant un ogre de Premiere League. Il ne s'agissait pourtant que de la modeste lanterne rouge de notre petit championnat mais le morceau semblait encore bien trop indigeste pour l'appétit d'oiseau de notre équipe qu'il serait plus honnête de qualifier de bande de touristes égarés.

C'était si incroyablement pathétique que la cage de Van Crom elle-même se sentait obligée de mettre son poteau et sa transversale à disposition du château de cartes mauve pour tenter de soutenir le chef-d'œuvre en péril.

En deuxième armure, le Sporting refit surface un peu miraculeusement et essentiellement sous l'impulsion de Silva qui a appris à ses dépens qu'il doit maintenant marquer 2 buts pour le prix d'un.

Laforge et la VAR ont porté hier l'arbitage à son paroxisme en Jupiler League Absurdie.
Annuler un but pour revenir sur une faute antérieure favorable au buteur ?

Du jamais vu ! La faute et l'intervention profitait au coupable et desservait la victime ! Sage décision !
 
Si encore, Laforge avait eu la décence de brandir un bristol rouge pour un attentat caractérisé de Derijck mais il s'en tint à la modeste couleur jaune et un penalty.

Celui-ci fut pourtant très prompt à faire voir rouge à Debast quand ce dernier fit une simple opposition de son corps. Il fut cette fois rappelé par la VAR pour la bonne cause mais gêné qu'il était par la situation, renonçant à reconnaître son erreur totalement, il conclut quand même à une faute de Debast sur cette action. Une pantalonnade marseillaise ni plus ni moins.

Laforge eut par contre le bonheur de sortir, cette fois logiquement, Arnstad pour un pétage de plomb.
On n'a que le bien que l'on se donne.

Ce fut hélas, le tournant du match.

Bien que le Sporting avait repris les commandes au marquoir et assis une domination qu'on pensait sans partage, ce fait de match changea la donne du tout au tout.

En quelques minutes, le Sporting offrait littéralement les 2 buts et les 3 points à un adversaire qui n'en demandait pas tant.

Au moment du 1-2, il semblait clair que les joueurs étaient derrière Mazzu. Ils le répétaient d'ailleurs en cœur à l'issue de la tragédie en terre flandrienne.
Le dire, c'est bien. Le faire, c'est mieux.

J'ai beaucoup d'estime pour l'homme qu'est Felice Mazzu mais son bilan au RSCA est aujourd'hui indéfendable.
J'ai plaidé pour que patience lui soit accordée mais celle-ci a ses limites et celles-ci sont atteintes bien que je persiste à penser qu'il n'est pas le responsable principal du naufrage.

Après 5 mois d'atermoiements, il est un fait qu'il n'y a plus grand monde pour comprendre le T1.
Il a échoué et avec lui, l'encore plus coupable direction.

Le président Vandenhaute présente un bilan encore plus catastrophique. Il devrait être invité lui aussi à prendre ses distances avec le club et retourner à ses vélos.

Il serait en effet peut-être temps de rebattre sérieusement les cartes.

Coucke a essayé beaucoup de combinaisons mais elles se sont toutes révélées pour l'heure perdantes.

Est-il encore l'homme de la situation, celui qui a promis de rendre au Sporting son lustre d'antan ?

En vérité, le Sporting est aujourd'hui aux soins intensifs et les médecins à son chevet ont toutes les allures de grands incapables sinon d'imposteurs.

Pour ce qui est de saigner et ventouser l'effectif, ils répondent présents.

Lorsqu'il s'agit de transfuser ou de transplanter afin d'administrer un traitement réellement salavateur, c'est une toute autre histoire.

A la limite, écrire une lettre puérile , balancer un slogan naïf, changer de marque de maillots, rebaptiser le stade et augmenter le prix des abos, c'est dans leurs cordes mais construire une équipe cohérente avec les obljectifs fixés, c'est un tantinet plus compliqué.

Par contre, ils ont souillé sans vergogne nos idoles telles que Vercauteren, Zetterberg, Frutos, Nilis et même VK, ceux-là qui ont écrit en lettres d'or RSCA sur tous les terrains d'Europe et qui ont été éconduits comme des malpropres par ceux qui n'ont rien réussi en la matière et qui se prétendent supporters du Sporting.

Bas les masques, svp !

Les supporters, les vrais, sont méprisés et trompés depuis 5 ans.
Ils ont été bercés d'illusions et demandent aujourd'hui des comptes.

La défaite qui se profile à Sclessin n'annonce rien de bon. Non, rien de rien.

Si les dirigeants ont encore une quelconque dignité, ils devraient dès cette semaine, débarquer le capitaine Mazzu du bateau qu'ils ont sabordé et démissionner des responsabilités qu'ils n'ont jamais remplies avant que la vindicte populaire ne devienne réellement incontrôlable.

Le ton est, j'en conviens austère et peut-être excessif mais peut-on encore faire dans la demi-mesure au regard du désastre commis envers le plus grand club du sport le plus populaire de notre pays ?

Poser la question, c'est y répondre mais se la posent-ils seulement ?

Comme disait le grand Jacques, chez ces gens-là, on ne pense pas Monsieur, on ne pense pas, on compte...


COYM
Kargamel