L’École des Fans - La prestation des Mauves sous la loupe de Kargamel.

LUNDI, 24 OCTOBRE 2022, 11:20 - kargamel
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OPINIONS Kargamel vous propose ses cotations sans complaisance pour le match Standard CL - RSCA du 23 Octobre 2022.
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Edition Spéciale.
 

Van Crombrugge 4 Impuissant sur le premier but des œuvres d'un Raskin, pas en manque de chance mais qui avait bénéficié d'une haie d'honneur improvisée par Silva, Diawara, Ashimeru et Vertonghen. Une bonne sortie devant Balikwisha mais surtout une sortie désastreuse au premier poteau au beau milieu de 3 anderlechtois (Murillo, Diawara, Hoedt) plus passifs que des poteaux de corner, pour offrir le 2-1 au Standard.

Sur le troisième but, Murillo en perdition sur le flanc gauche invite Balikwisha à centrer en toute quiétude, Hoedt estime mal la trajectoire et Amuzu égaré au latéral droit fait, pour une fois, preuve d'une finition efficace en faisant tout ce qu'il ne faut pas dans l'action, excepté pousser le cuir au fond du but de Van Crom.

Quand autant de joueurs sont impliqués aussi lamentablement dans 3 buts encaissés en 60 minutes seulement, il n'y a pas grand-chose à espérer.

Hoedt 3 Au premier poteau sur le 2-1, cherchez l'erreur. Aussi réactif sur le 2me ballon que la statue de bronze qu'il n'aura jamais au Parc Astrid, il est totalement surmonté sur le centre de Balikwisha qui vient pourtant de loin sur le 3-1.
Offensivement, il tend bien la jambe sur un coup franc tendu de Refaelov mais pas de chance pour lui, il met sa guibole gauche au lieu de la droite. Il a par contre excellé en vociférations excessives avec le brio qu'on lui connaît. Si des cadres expérimentés sont nécessaires pour épauler les jeunes joueurs, il n'en est manifestement pas un. A pousser vers la sortie au plus vite.

Debast 5 Zeno est sorti blessé à la pause. Sans être aussi dramatique que ses partenaires prétendus défenseurs, il n'a pas non plus réussi à s'extirper du marasme général. Espérons que sa blessure à la cheville soit bénigne.

Vertonghen 3 Bouffé dans les airs par Vossen à Zulte, il l'a encore été par Dussenne à Sclessin. Son intervention peu autoritaire sur Raskin a remis les Rouches dans la partie.
Son langage non verbal laissait comprendre que Sterke Jan se demandait ce qu'il était venu faire dans cette galère. Nous aussi. Pense-t-il vraiment pouvoir encore jouer 2 ans en D1 et disputer une coupe du monde dans cet état ?

Murillo 2 Le Panaméen a défendu avec l'agressivité qui anime en ce moment les retraités partis à la cueillette aux champignons. Il n'y a même pas lieu de parler de son apport offensif. On connaît son irrégularité voire sa démotivation récurrente depuis un an. Il devait partir mais personne n'en a voulu. On peut comprendre. La direction n'a pas jugé utile de le remplacer. En fait, si. Elle a acheté Ishak pour 3 millions. Un autre gabarit impressionnant, médian axial, qui pouvait soit disant dépanner à droite. Du bricolage. Le transfert le plus cher de l'entre-saison ne joue pas même ses matches complets en D1B.

Amuzu 1 Ciske a effectué hier 3 actions mémorables en bord de Meuse. Une étreinte pleine d'amour avec Balikwisha avant la rencontre, une conduite de balle maladroite, trop loin des pieds qui se conclut par un contre heureux, synonyme de pré-assist pour l'ouverture du score et sa plus belle action : une succession de courses croisées, feintes de corps, pour isoler idéalement Zinckernagel au petit rectangle de Van Crom pour le 3-1. Si Amuzu ne sabote pas, c'est bien imité. La direction bien inspirée n'a pas jugé opportun de s'en séparer pour un pactole et a jugé bon de lui accorder un salaire princier : Bien vu !

Diawara 1 Le médian sensé muscler notre entrejeu peut être satisfait de sa promenade dans la principauté. Aux premières loges pour intervenir sur le 1-0 de Raskin, celui-ci préfère assister au spectacle offert par le petit prétentieux rouche et laisse Silva se farcir le boulot qu'il aurait dû faire. Pas encore rassasié, il est encore confortablement installé au premier poteau pour apprécier, sans réaction, la savonnette de Van Crom sur le 2-1.  Raskin n'a eu qu'à paraître pour oblitérer le gentil Guinéen.

Verschaeren 6,5 Sa reprise du gauche en un temps était une merveille. Assurément, le plus beau but du match. Maigre consolation. Pendant le 1/4h initial, on ne voyait que lui sur le terrain. Sa classe est intacte et il en voulait. Malheureusement, on ne joue pas un match à 3 ou 4 joueurs contre 12. Yari n'a cette fois rien à se reprocher.

Ashimeru 3 Majeed a bien commencé avant de sombrer dans le néant. Sa complaisance à laisser filer Raskin sur l'égalisation ressemblait davantage à une mise sur orbite qu'une tentative pour le stopper. Raskin en a fait du petit bois.

Silva 5 Ses gestes de frustration exaspérant sont revenus au grand galop. Peut-on honnêtement lui reprocher ? Lui, se bat sans compter et sait jouer au football mais que voulez-vous faire seul sur une île déserte et sous-alimenté par une bande de bras cassés ? Il aurait pu sécher Raskin dès les premiers mètres de sa chevauchée mais ceux qui étaient en charge de cette mission étaient aux abonnés absents. Lui, au moins, a vraiment essayé.

Refaelov 5 Son assist pour servir Verschaeren était une inspiration divine et a constitué la plus belle action mauve de la rencontre. Lior n'a plus le coffre pour disputer des rencontres où l'intensité compte plus que les qualités techniques. On gardera le sentiment que Lior est arrivé au Sporting avec 10 ans de retard. Son attitude reste cependant magnifique en toute circonstance.

N'Diaye NC
Duranville NC
Stroeykens NC



Mauves du Match : Les pseudo-supporters du Sporting d'Anderlecht. Ils ont, une fois encore, été déterminants dans le soutien qu'ils apportent au club. Bravo Messieurs !

Mazzu NC
Sa composition initiale était appuyée sur le maximum d'expérience disponible dans son noyau qui en compte si peu.
Quand on a déjà mis les pieds dans le chaudron infernal que Sclessin peut être, on comprend que c'était le meilleur choix.

Tout avait bien commencé. Anderlecht jouait à l'anderlechtoise et ponctuait magnifiquement sa première occassion 0-1.
Le Sporting insista et il n'y avait qu'une seule équipe sur le terrain.

L'inattendue bonne entame fut hélas de très courte durée.

Le premier avertissement vint sous la forme d'une tête assénée par Dussenne sur l'équerre du but de Van Crom, il est vrai, avec la complaisance coupable de Vertonghen dont il serait préférable, pour l'heure, de ne plus faire précéder le patronyme de « Sterke ».
Une mauvaise relance d'Ashimeru avait aussi occasionné son moment de frayeur que Van Crom réduisit à néant avec une sortie à point nommé.

On sentait venir le grain de sable qui ne tarderait pas à gripper le moteur.

Il était en fait, déjà dans la pipe d'admission et très vite, le carburateur précis mais délicat comme une mécanique italienne, tomba aussi sec en rade. On jouait depuis 15 minutes.
Raskin, cuir aux pieds, traversait sans grande résistance une moitié de terrain non miné en zone ennemie pour percer le gilet, aucunement à l'épreuve des balles, de l'infortuné Van Crom.

Quelques minutes plus tard, Van Crom et sa défense aussi alertes que les carabiniers d'Offenbach, géraient un coup de coin pourtant mal donné, d'une manière qui confine au ridicule.
La messe, en l'occurrence un requiem était déjà dite.

Afin de s'assurer que le moindre espoir puisse être rapidement annihilé, Murillo et Amuzu nous délivraient, au prix d'une permutation fantastique de positions, un ballet de figures artistiques aussi grotesques que désastreuses pour enfoncer le clou du cercueil mauve : 3-1.

Affligeant, certes, mais l'essentiel n'est déjà plus là.

La tribune des pyromanes mauves, empreinte d'une intelligence rare, s'y reprenait à 2 reprises pour priver Bram Van Driessche du privilège de siffler la fin de la rencontre à l'issue des 90 minutes réglementaires.

Mazzu, dont les qualités humaines font généralement l'unanimité, avait été livré en pâture à la vindicte populaire, celle de la frange la plus débile des fans mauves mais aussi celle non plus sensée des fans rouges qui exècrent tout ce qui peut avoir un rapport avec les Zèbres.

S'il avait fallu du culot à Vandenhaute pour piquer, non sans semer la discorde, le coach de l'année au petit voisin Saint-Gillois qui avait eu l'audace de faire la nique à tours de bras à son grand frère, il lui aurait fallu plus encore de courage pour prendre la seule décision qui s'imposait au soir de la déconvenue à Zulte-Waregem.
Il était couru d'avance que le T1 et sa bande de trouillards désorganisée ne surmonteraient pas le coupe gorge de Sclessin.

Plutôt que d'assumer l'inconséquence de son choix de T1 non suivi par une campagne de transferts en rapport, le courageux roi du vélo, demandait maintenant au mal nommé Felice, de se faire lapider seul en place publique liégeoise.

Quelle classe !
Un grand Président assurément. Il aura décidément marqué l'histoire du club.

Virer Zetterberg et Vercauteren, mépriser Nilis, s'être opposé à laisser VK être manager à l'anglaise pour conserver les pleins pouvoirs et finalement s'en séparer, se fritter avec les voisins de l'Union en lui piquant son T1 pour être forcé à le dégager 4 mois plus tard, faute de ne pas lui avoir donné les moyens des ambitions annoncées, tout ça en 2 années.
Quel magnifique bilan !

Monsieur Constant Vandenstock et Monsieur Verschueren en auraient certainement pleuré.

Wouter Vandenhaute, cet homme d'affaires, producteur de télévision, journaliste sportif, passionné de cyclisme, propriétaire du Tour des Flandres et de multiples classiques et très accessoirement, président du RSCA, pourrait-il s'expliquer ?

Depuis son avènement en mai 2020, c'est que l'homme se fait rare et avare en la moindre communication.
Il y a pourtant eu matière à monter au créneau plus d'une fois.

Les supporters sont-ils si méprisables qu'ils ne soient bons qu'à acheter des places à prix exorbitants, consommer au fan-shop ou dans le stade et raquer pour des abonnements TV ?
Un grand déballage, sans énième tentative d'enfumage grandiloquent, à propos de la situation financière du club et du projet sportif, si toutefois il y en a encore un, n'aurait-il pas été nécessaire ?

Poser la question, c'est juste poser la question et ne pas y répondre contrairement à l'expression consacrée.
La grande muette, elle au moins, se battait…

Monsieur Coucke, vous qui avez placé aux commandes Messieurs Vandenhaute et Verbeke de ce qui était le plus grand club du Pays après moult coups de balais, vous qui, et cela doit être porté à votre crédit, avez dépensé des sommes considérables dans l'institution mauve sans aucun succès probant jusqu'à ce jour, ne croyez-vous pas qu'il faille, une nouvelle fois faire table rase ou céder la main à qui en voudra ?

La situation ne peut perdurer davantage. Sur ce point au moins, vous devriez être d'accord.

Le football est moins prévisible que le succès des parcs animaliers ou les villages de vacances. Plus les moyens sont limités, plus il est nécessaire d'être intuitif, visionnaire et chirurgical dans l'action, ce qu'à l'évidence, l'équipe dirigeante en place n'est aucunement.

Felice Mazzu doit, en bon fusible qu'est l'entraîneur dans tout club en manque de résultats, être remercié et soulagé du calvaire qu'il endure.
C'est, sans surprise, chose actée.

L'entraîneur aurait assurément pu et dû faire mieux en s'adaptant davantage et plus tôt à la pauvreté notoire de son noyau mais l'homme ne méritait pas cela.
Le noyau manque singulièrement de talent, d'expérience, de puissance athlétique, de caractère et de profondeur.
A qui la faute ?

Quand le talent manque, un esprit de guerrier peut compenser.

L'Union et le FC Bruges ont les deux, le noyau du RSCA n'a ni l'un ni l'autre.

Il dispose tout au plus de 5 joueurs au niveau attendu et bien que chacun des autres pourrait probablement faire l'affaire s'il était intégré à 10 joueurs confirmés, en l'occurrence, le dosage est si disproportionné qu'il conduit avec récurrence à la déroute.

Les matches au Cercle et contre Berne avaient en somme déjà tout enseigné mais la qualification miraculeuse avait paré la vérité du costume de l'illusion.
L'équipe dirigeante a failli en bâclant son entre-saison et ce n'est pas les transferts en last minute d'un Vertonghen à bout de souffle ou d'un Diawara hélitreuillé du fond de l'abîme qui y auront apporté la correction nécessaire.

Certains parleraient d'amateurisme incompréhensible qu'on ne pourrait les blâmer.

Pour terminer de dresser ce tableau sombre mais hélas factuel de notre club à l'agonie, il est nécessaire d'aborder encore le chapitre des prétendus supporters du Sporting.

Qu'ils soient mécontents de la tournure des évènements relève de leur droit le plus absolu, il l'est d'autant plus, que la situation peut difficilement être considérée autrement par ceux qui aiment le RSCA, même avec beaucoup de philosophie.

Déçu, mécontent, triste, je le suis. Incontestablement.

Pour manifester ma désapprobation, j'écris, je critique, j'envisage de renoncer à me rendre au stade et ne pas acheter mon prochain abonnement tant qu'un minimum d'adéquation entre les moyens et les objectifs annoncés ne soit perceptible.

La manière dont certains énergumènes exprime leur exaspération est tout bonnement inadmissible.

Toute compétition sportive exige de ses protagonistes de gagner avec humilité et de perdre avec dignité.
Si on n'en est pas capable, il faut renoncer.

Ce que l'on a vu et revu hier à Sclessin s'apparente au terrorisme et je pèse mes mots !
Le terrorisme se rapproche en effet du concept de guerre civile, il est caractérisé par des actes d'extrême violence motivées par des fins idéologiques.
Pyrotechniques, projectiles, bagarres armées, dégradations sont hélas devenus le seul sport d'une minorité décérébrée souvent trop imbibée.

C'est arrivé à Bâle, au Falstaff à Bruxelles, à West Ham et une fois encore à Sclessin.
Le tout en moins de 3 mois.

Le football et les frustrations qu'il engendre ont bon dos. Les fauteurs de troubles ne sont ni plus ni moins que des voyous.

Le pire, c'est que ces sombres idiots avaient annoncé leurs méfaits à venir.
Il est d'ailleurs permis de se demander pourquoi les autorités n'ont pas proprement interdit le déplacement des supporters mauves en principauté.

Cette énième tragédie effraie les enfants, éloigne les familles des stades, coûte de l'argent à la collectivité, blesse des innocents, prive ceux qui ont payé leur place d'assister au spectacle auquel ils ont droit, fut-il moins plaisant pour les perdants, salit l'image du club, interdit à ses propres joueurs de défendre leurs chances jusqu'au bout, pénalise sportivement et financièrement le club qu'ils sont sensés soutenir…

N'en jetez plus, la coupe est pleine !
Ces casseurs assassinent leur club et le football.

Que croient-ils avoir gagné ou obtenu hier ?

Ils devraient être identifiés, poursuivis, interdits à vie de stade et contraints de contribuer à la réparation des dégâts et frais qu'ils ont occasionnés jusqu'au dernier cent.

Le Sporting est aujourd'hui un club sans équipe digne de sa grande histoire, sans entraîneur, sans direction éclairée et sans moyens.
Il a perdu la classe qui était sa marque de fabrique.

En un mot, le Sporting est devenu un club sans âme qui végète dans les bas fonds du classement d'un petit championnat :

We Were Anderlecht.
 
COYM

Kargamel

 
 
 



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