Les humeurs du Bomber. Chronique d'une mort annoncée!

MARDI, 25 OCTOBRE 2022, 23:39 - Bomber
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OPINIONS La patience a ses limites et la survie de Felice Mazzu comme entraîneur du RSCA ne tenait plus qu'à un fil, celui d'une victoire dans l'antre de Sclessin. 
Il n'est jamais aisé pour les Mauves d'aller s'imposer en terres liégeoises, même lorsque le Standard bafouille complètement son football. Dans le contexte actuel, c'était carrément mission impossible et Tom Cruise en personne s'y serait cassé les dents.
 

Sincèrement, le sentiment que je ressens en ce moment est une immense tristesse.
Tristesse pour Felice Mazzu qui ne méritait pas cela et tristesse pour ce club, mon club, en pleine déliquescence.
Je n'avais franchement aucune envie de publier cette humeur aux couleurs de la Toussaint, mais beaucoup d'amis et connaissances m'ont demandé mes impressions par rapport aux derniers événements.
Il serait malvenu de prétendre que je n'en suis pas extrêmement honoré et c'est l'unique raison pour laquelle je rédige ce billet, car le cœur n'y est pas, n'y est plus. 
 
Tout comme je n'avais pas voulu prendre parti entre les pro et les anti Kompany, n'attendez pas de moi de monter aux barricades pour défendre ou pourfendre Mazzu. 
Assurément pas par peur de me mouiller - ceux qui me connaissent savent pertinemment bien que je peux avoir des positions bien tranchées -, mais tout simplement parce qu'il me manque beaucoup trop d'éléments pour me permettre d'avoir un avis péremptoire. 
 
Comme je l'ai déjà souligné maintes fois, j'aurais aimé voir Vincent rester aux commandes, car je pense qu'il était sur la bonne voie. Mais à partir du moment où Felice lui succédait, j'espérais de tout cœur qu'il réussirait comme il le fit à Charleroi et à l'Union. 
Comme je l'ai déjà évoqué, il a certes fait des erreurs, mais je ne pense pas qu'il soit le principal responsable. Mais vous savez aussi bien que moi que quand les résultats ne suivent pas, c'est toujours le coach qui finit par trinquer. Il arrive parfois que l'un ou l'autre joueur soit sanctionné en raison de propos ou d'attitudes inconvenants vis-à-vis de son club, mais je n'ai jamais vu démissionner une direction incompétente. 
Suite à la défaite de ce dimanche soir et aux incidents qui ont provoqué l'arrêt de la rencontre, tout le monde savait que les heures de Felice étaient comptées. 
 
Pour la deuxième fois en trois ans et demi, la voix populi s'est exprimée avec violence à Sclessin en provoquant l'arrêt de la rencontre. 
Je n'ai jamais, au grand jamais, cautionné ou même pu supporter ce type de comportement, mais sans les justifier pour autant, cette fois, je peux comprendre le désarroi de fans qui expriment leur ras-le-bol et leur désespoir.
Je crains toutefois de lourdes sanctions qui pourraient pénaliser le club et même les supporters.
J'ose espérer qu'après avoir fait preuve plus d'une fois d'une grande mansuétude vis-à-vis de nos hôtes de dimanche, le conseil disciplinaire de l'Union belge n'aura pas la main trop lourde envers le RSCA.
Je crains en effet que certains ne soient tentés d'achever la bête blessée. Si, pour l'exprimer crûment, un match à huis clos nous pend au nez, j'ose espérer qu'on ira pas jusqu'à retirer des points au Sporting, car, à moins que ma mémoire ne me joue des tours, ce serait une grande première. Ce serait injuste et cela fausserait complètement la compétition.
 
Je n'ai même pas l'envie de pointer du doigt des pseudo responsables, car je suis profondément lassé par ces années de désillusion qui se succèdent les unes après les autres.
Roger, Herman, Wouter, Marc, Vincent,… ? Je me fous de savoir qui est ou sont les responsables, mais je constate que plus rien ne fonctionne à l'ombre de Saint-Guidon.
J'aurais aimé pouvoir écrire que Monsieur Constant et Mister Michel en rient en buvant une bonne gueuze, mais s'ils assistent quelque part à cette tragédie, ils doivent pleurer toutes les larmes de leurs yeux.
 
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ! Même si le football est un sport collectif, on peut le comprendre si l'on fait référence à Messi, Ronaldo ou De Bruyne (non, je n'ajouterai pas le clown du PSG), mais est-il normal que l'absence de Trebel ait à ce point déstabilisé tout le système de jeu ? Il est évidemment impossible de le prouver, mais je suis convaincu qu'avec Adrien, ce ne sont pas deux ou trois points, mais une bonne dizaine au minimum qu'Anderlecht aurait en plus, ce qui nous placerait plus ou moins à égalité avec les Rouches et dans le sillage de l'Union et de Bruges.
Ce qui est clair selon moi, c'est que le fameux process est mort. Vincent Kompany l'avait compris en n'alignant pas plus de deux ou trois jeunes à la fin de son règne.
Des gamins qui ont toujours tout gagné les doigts dans le nez en équipes d'âge se retrouvent à cinq ou six en même temps sur le terrain face à des hommes qui n'ont pas le quart de leurs qualités footballistiques, mais qui savent se battre sur un terrain.
Résultat, on a l'impression de voir évoluer des danseuses de ballet face aux membres de Ramstein (célèbre groupe hard rock allemand pour ceux qui ne le connaissent pas). Devinez qui prendrait le dessus ?!
 
Après la pluie, le beau temps ! Mouais, à part que je ne vois que d'énormes nuages au-dessus du Lotto Park. Rien qu'à évoquer cette merveilleuse appellation, j'en ai la nausée.
A vrai dire, je ne vois que quatre hypothèses pouvant bien entendu se décliner suivant diverses variables :

1. Coucke, soutenu éventuellement par d'autres investisseurs, décide de mettre le paquet en injectant suffisamment d'argent pour redevenir compétitif.

2. Coucke revend le club (il a démenti cette intention, mais ne dit-on pas qu'il n'y a pas de fumée sans feu) à un investisseur ou a un groupe désireux d'utiliser les grands moyens pour redresser le club, mais Bruxelles a beau être la capitale de l'Europe, la Belgique demeure trop petite pour intéresser des nababs du Qatar ou de l'Inde.

3. Le club s'efforce de diminuer sa dette en limitant encore plus ses dépenses en transferts et contrats et nous sommes partis pour des années de galère avec pour seule ambition le maintien en D1 sans être assuré d'y parvenir.

4. Coucke jette l'éponge, le Royal Sporting Club d'Anderlecht est en faillite et c'en est fini du matricule 35.

 Les grands clubs ne meurent jamais ! La bonne blague !
Quoique ! Après près de 50 ans de galère, l'Union s'est vu renaître de ses cendres.
Allez, il subsiste une lueur d'espoir, mais une chose est sûre, je ne serai plus là dans 50 ans.
 



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