Sous la loupe de Kargamel.

JEUDI, 19 JANVIER 2023, 10:25 - kargamel
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OPINIONS Kargamel vous propose un point de vue décalé sur le match RSCA – Zulte Waregem du 18 Janvier 2023.
 

Le Sporting a perdu. Une fois de plus.
11 défaites en 21 rencontres. La barre fatidique des 50 % de déconfitures a été dépassée.


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Cette énième défaite est-elle méritée ?
Incontestablement comme aurait dit le regretté Guy Thijs.

Lorsque tant de grossières bévues sont commises derrière et que l'efficacité fait défaut devant, il serait indécent de revendiquer quoi que ce soit, d'autant que Zulte Waregem n'avait rien d'un foudre de guerre, loin s'en faut.

La lumière n'a pas non plus jailli du côté du staff.

4 changements dans le 11 qui avait miraculeusement ramené un point de la Venise du Nord avaient été opérés par Riemer.

Le peu convaincant Diawara faisait place à Trebel alors que Silva, passé en mode détestable « Me, Myself and I » permettait à Raman de renouer avec une place de titulaire.
Tout vient à point à qui sait attendre.

Sardella laissait quant à lui sa place à N'Diaye. Allez savoir pourquoi.

Enfin, Arnstadt était numériquement remplacé par Stroeyckens, ce qui laissait à penser que le Sporting serait un peu moins défensif, c'est un euphémisme, qu'il avait pu l'être au Breydel.

On notera dès l'entame un déficit flagrant de puissance athlétique Amuzu, Verschaeren, Raman et Stroeyckens n'étant pas, sans leur faire injure, ce qu'on peut appeler de sacrés bestiaux, d'autant qu'Ashimeru et Trebel ne sont pas non plus des armoires à glace.

Anderlecht commençait son match au petit trot se ménageant une première possibilité à l'issue d'un mouvement bien amorcé par Verschaeren et ponctué par une frappe intéressante de Stroeyckens, hélas hors cadre.

La suite devait rapidement nous plonger dans la misère.

Sur une attaque flandrienne parfaitement jugulée par l'arrière garde mauve, le ballon échouait dans les pieds de Verbruggen.
En guise de relance, le keeper adressa un ballon propre à Debast qui prit la peine de jeter un coup d'œil derrière pour évaluer la situation.
Le jeune Diable rouge prit alors la décision téméraire de se retourner en mode dribble à l'aveugle plutôt que de remiser à son gardien comme il aurait dû le faire.

Mal lui en prit et Zeno allait payer au prix fort son geste présomptueux, Gano fusillant Verbruggen sans état d'âme.
Ca commençait mal.

Pourtant, à l'issue de 5 minutes de réussite insolente, un Raman subitement chirurgical, obligeait  Bossut à se retourner à 2 reprises.

Le Sporting rentrait aux vestiaires aux commandes du marquoir et le sentiment que la victoire s'engageait sur les rails était largement partagé.

Malheureusement, la précision létale dont avaient fait preuve les mauves allait s'avérer n'être qu'une éclaircie dans une grisaille trop endurée ces derniers temps.

Le Sporting oubliait ainsi de tuer la rencontre bien qu'il en ait eu les opporunités. Il s'en mordra les doigts.

A la 62me, alors que l'intensité des Sporting Boys déployée à la reconquête du ballon s'apparentait davantage à une bonne action de boyscouts qu'à une haute lutte, un ballon longue portée parti du camp de Zulte à destination du plein axe des mauves, trouvait sans résistance N'Dour qui ne se fit pas prier pour allumer Verbruggen comme un cierge.

Tout bonnement inadmissible à ce niveau.

Le Sporting avait fait preuve d'une solidarité touchante en faveur du maintien des Flandriens en partageant avec eux les points mis en jeu sur l'autel de cette 21me journée.

Riemer réagit immédiatement en sortant Trebel pour Arnstadt et Raman pour Dreyer.
Comprenne qui pourra.

L'une ou l'autre possibilités furent encore à mettre à l'actif maigre des Bruxellois mais toutes restèrent sans concrétisation au marquoir, soit par maladresse, soit en raison des œuvres de l'excellent Bossut.

La générosité des mauves n'allait toutefois pas en rester là, Murillo s'adonnant à la 75me à une véritable action de grâce.

Portant abusivement l'objet du culte vers l'arrière à la vitesse d'un pèlerin sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, notre donateur panaméen offrait le ballon à Fadera qui, au prix d'une procession tranquille au sein d'une défense qui n'a rien d'un cloître, crucifiait l'infortuné Verbruggen.

La messe était dite et les 3 points distribués aux plus démunis comme des petits pains.

Reste à voir si comme l'enseignent les évangiles, ce qui est donné sera rendu au centuple.
Au risque de passer pour un hérétique, je n'en suis pas convaincu.

En attendant, un match capital attend les frères vertueux mauves au Pairay.

Les détenteurs de la lanterne rouge ont, je le crains, suffisamment la foi pour nous envoyer un petit plus en enfer.

Ils auraient en tout cas bien tort de ne pas croire en la bonté infinie de notre congrégation.

En attendant, le bilan chiffré de Riemer affiche un modeste 4/15.

Saint-François, pauvre parmi les pauvres, aurait appécié. Pas sûr que le grand patron à Saint-Guidon, lisez Coucke, partage avec autant de joie, ce don de soi mais il est vrai que l'Ostendais n'a rien d'un saint.

3 défaites en 5 matches. 1 victoire et 1 nul miraculeux au bout de prestations indigentes et au cours desquelles nos adversaires ont marqué dans leurs propres filets.

Aucune composition reconduite 2x fois de suite.

Un mic-mac Trebel-Diawara-Arnstadt, un clash avec Silva, des changements étonnants…

J'aimerais voir comme certains du positif dans son coaching mais mis à part une bonne rencontre stérile à Genk, il faut bien admettre que cela va de mal en pis.

Certes, Genk, Union et Bruges, ne constituaient pas un triptyque idyllique mais hier c'était Zulte.

Je lisais ce matin dans la presse que le Sporting avait cette fois touché le fond.

Les optimistes y verront sans doute une bonne raison d'espérer, convaincus qu'on ne peut aller plus bas.

Les pessimistes diront quant à eux, qu'arrivés au fond, on peut toujours creuser.

Vandenhaute disait d'ailleurs il y a peu qu'on pouvait toujours tomber plus bas.

Sur ce coup-là, il faut admettre que le Président désormais non-exécutif, a été visionnaire..
Et dire qu'il y en a pour dire qu'il n'y connaît rien au foot…

Ah, cette foutue mauvaise foi ;-)

Allez, mieux vaut en rire, à chaque jour suffit sa peine.

Bon courage à tous quand même.
 
Kargamel

COYM