Verbruggen: "Van Crombrugge mérite le respect"

INTERVIEWS Devenu le titulaire entre les perches depuis l'arrivée de Brian Riemer à Anderlecht, Bart Verbruggen a renvoyé Hendrik Van Crombrugge sur le banc. Le jeune portier hollandais est ambitieux et démontre ces dernières semaines que le staff sportif a effectué le bon choix en lui donnant sa chance. 

Quatre clean sheets en sept matchs sous la direction de Brian Riemer. Dans les 17 matchs précédents, ce n'était que trois fois.

"Ce n'est pas parce que je joue que nous obtenons soudainement des clean sheets. La défense en mieux en place, c'est tout à l'honneur de toute l'équipe."

Avec un pourcentage d'arrêts de 80,6, aucun gardien de la Jupiler Pro League ne fait mieux.

"Oui, c'est mon travail en tant que gardien de but. Vous essayez d'avoir un impact positif sur l'équipe. Si nous faisons tous cela, nous allons naturellement progresser et gagner plus de matchs."

Avez-vous l'impression d'être dans la forme de votre vie ?

"La forme pour un gardien de but est très difficile à définir. Supposons que j'encaisse soudainement deux buts contre Saint-Trond, est-ce que je suis en baisse de forme ? Les derniers matchs se sont bien passés, j'essaie de m'accrocher à ce sentiment."

Avez-vous senti depuis un certain temps que vous étiez prêt pour cette étape ?

"Oui, tout à fait. Ces matches avec les U23 sont aussi des matches de football professionnel, mais j'étais prêt à passer à la vitesse supérieure. Lors de ma première année sous la direction de Kompany, j'ai disputé les play-offs. Ensuite, j'ai senti que tout se passait bien, mais tout sur le terrain était encore très rapide pour moi. A la fin de la saison dernière, j'ai rejoué à l'Antwerp et c'était vraiment la confirmation pour moi. Alors j'ai su : "C'est de mon niveau".

Votre titularisation a-t-il affecté votre relation avec Van Crombrugge ?

"J'apprécie que vous le demandiez, car il mérite tous les éloges et le respect. Depuis que je suis arrivé ici à Anderlecht, il a toujours été là pour moi. Hendrik m'a toujours fait part de ses " trucs et astuces ". Bien que ce soit une période très difficile pour lui, il est toujours resté très respectueux, même après le changement. Il reste le capitaine de l'équipe, il a parlé avant le match à Seraing."

Vous aviez 18 ans et à peine arrivé à Anderlecht quand vous avez soudainement perdu votre père. Quelle a été l'ampleur de cet impact ?

"J'ai essayé de ne pas laisser cela avoir un impact sur mon travail de gardien de but. C'était difficile au début, mais maintenant j'y trouve une réelle motivation. Il était toujours là. C'est mon père qui m'a emmené partout, il était lui-même gardien de but. Cela a été une période difficile, mais en tant que famille, nous sommes devenus plus forts et plus proches grâce à cela."

Il vous accompagne sur le terrain ? 

"Oui. Sur mes gants, j'ai le logo 'BV', mais il y a aussi un C dans le B car le nom de mon père était Coen. Je ne suis pas très superstitieux, mais j'aime bien le fait qu'il soit toujours avec moi quand je joue ."

Rêvez-vous de jouer avec l'équipe nationale ?

"Depuis l'enfance. C'était agréable d'entendre Patrick Lodewijks (le nouvel entraîneur des gardiens de l'équipe nationale néerlandaise, ndlr). mentionner mon nom. En Belgique, vous avez Courtois qui est le numéro un incontesté depuis des années, aux Pays-Bas, les joueurs changent plus souvent. Chaque chose en son temps, voyons d'abord si je peux participer aux entraînements. Mon premier objectif avec l'équipe néerlandaise est le championnat d'Europe des moins de 21 ans en juin. En tout cas, le fait que je joue ici maintenant augmente mes chances d'être premier gardien de but là-bas. Si je continue à prester."