Les humeurs du Bomber. Le silence est le plus haut degré de la sagesse

MERCREDI, 17 AVRIL 2024, 15:45 - Bomber
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OPINIONS Cette citation de Pindare, poète grec du cinquième siècle avant JC, illustre bien les raisons du mutisme qui fut le mien durant près de trois jours après la rencontre face à l'Union.
 

Cela faisait vraiment bien longtemps que je ne m'étais plus énervé à ce point par rapport à l'arbitrage. Si j'avais écrit à chaud, j'aurais risqué de déraper à l'instar de Thierry Roland, le commentateur français vedette des années 70 à 2004, qui prononça ces propos à l'adresse du referee qui officiait lors d'un match éliminatoire entre la Bulgarie et la France en 1976 : « c'est invraisemblable! A deux minutes de la fin de la partie. Je n'ai vraiment pas peur de le dire : monsieur Foote (eh oui, l'arbitre portait ce nom prédestiné), vous êtes un salaud! ».
Il eût été fâcheux, en effet, de tenir un tel langage vis-à vis de celui qui dirigea la partie de dimanche soir avec flegme, clairvoyance, pondération et sens aigu de l'équité.
Vous comprendrez dès lors aisément pourquoi j'ai préféré laisser le temps au temps et permettre à la colère de prendre le pas sur la passion.

Dictés par la colère, mes commentaires auraient certainement été excessifs, mais si le calme a succédé à la tempête, il n'en demeure pas moins que l'analyse reste fondamentalement la même.
En voulant s'inspirer de la philosophie de beaucoup d'arbitres de Champions League qui prennent délibérément l'option de beaucoup laisser jouer afin de ne pas trop hacher la rencontre, Monsieur Lambrechts s'est totalement fourvoyé et s'est brûlé les ailes.
Il ne suffit pas de vouloir copier pas Marciniak, Orsato ou Turpin, encore faut-il posséder leur expérience, leur capacité de gestion et leur charisme. Lambrechts, tout comme ses collègues belges, en est à des années lumières. Le dernier arbitre national à avoir participé à une Coupe du Monde était Frank De Bleeckere en … 2010 ! Cela en dit long sur la qualité de nos champions du sifflet !

La prise de temps et de recul m'a permis de revoir les images ainsi que de lire et entendre bon nombre de commentaires et d'analyses, dont un certain nombre émanant de personnes ayant officié comme arbitre ou étant toujours en activité.
Mes propos seront donc moins virulents, mais mon opinion sur la prestation globale du directeur du jeu et de ses acolytes du VAR n'a pas changé.
D'autres que moi ont systématiquement analysé les phases litigieuses, c'est pourquoi je ne me livrerai pas à cet exercice, mais on peut les résumer par ceci : les Unionistes ont pu bénéficier d'une énorme mansuétude du corps arbitral (fautes à répétition, jeu agressif et parfois clairement violent, pénalty non sifflé,…) alors que les Anderlechtois se voyaient brandir le bristol jaune à chaque intervention un peu musclée. Et puis il y a eu la double sanction pénalty et carte rouge à l'égard de Debast. Il faut n'avoir jamais joué au foot pour imaginer que le coup de coude de Zeno était volontaire. En prenant cette décision totalement injuste, LES arbitres ont failli totalement orienter l'issue du championnat et c'est un fait gravissime.
Acte délibéré pour nuire au Sporting ou favoriser l'Union ? Mon esprit se refuse à y croire !
Décision prise suite aux propos éhontés de Blessin qui affirme que tout le monde veut voir Anderlecht champion ? Possible !
Incompétence criante ? Vraisemblable !
In fine, je pense qu'il y a un peu de ces trois explications, car, sans vouloir tomber nous-mêmes dans un discours calimériste (ne cherchez pas le terme au dictionnaire), je pense que le retour du RSCA au premier plan en dérange quelques-uns.

Puisque le soleil s'est levé à trois reprises depuis l'issue de la rencontre, concentrons-nous sur le positif.
Si mes souvenirs sont exacts, Anderlecht est en tête du championnat pour la première fois depuis le 17 août 2018. A l'époque, les Mauves avaient débuté la saison avec quatre victoires consécutives et Marc Coucke voyait déjà SON Sporting champion. On connait tous la suite.
Même s'il reste sept journées, que, tel le Phénix, Bruges renait de ses cendres et que l'Union pourrait en faire autant, ne boudons pas notre plaisir, le RSCA est premier au classement. Certes, c'était banal jusqu'il y a quelques années, mais après les galères que nous avons connues depuis six ans, l'événement mérite d'être souligné.
Reconquérir les lauriers nationaux ne sera pas une sinécure : il faudra élever le niveau de jeu, être constant, être réaliste devant le but et ne pas concéder de goal stupide et être épargné par de nouvelles blessures (celle de Hazard constitue une petite catastrophe).
Tout ce que je viens d'évoquer est dans les mains du staff et dans les pieds des joueurs, même si les blessures éventuelles constituent un facteur impondérable qui peut entraîner des répercussions sur les performances. En revanche, la qualité et l'équité- oserais-je écrire l'intégrité - de ceux qui dirigeront les débats seront des éléments déterminants dans le sprint final.  

Nous y verrons déjà plus clair dimanche soir. Une défaite à Genk, qui nous attendra certainement avec le couteau entre les temps, conjuguées à une victoire d'un des protagonistes d'Union-Bruges s'assimilerait à un grand pas en arrière. Soit les Blauw en Zwart reviendraient à deux points soit ce serait les Jaune et Bleu qui nous rattraperaient (avec un demi-point en plus).
Il existe plusieurs cas de figure, mais le meilleur pour nous serait d'aller conquérir les trois points dans le Limbourg et de voir nos deux poursuivants faire match nul.
Reléguer l'Union à cinq points et le FC Brugge à sept serait du pain béni, mais ne fantasmons pas, nous en sommes encore très loin.

D'ici là, profitons du retour au paradis perdu même s'il existe un risque certain de redescendre en enfer dès le weekend prochain.
 

Source: © Source interne



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