"Les matches à huis clos contribuent à la violence".
MERCREDI, 22 MAI 2024, 00:02 - purpleketje
INTERVIEWS - AUTRE Le RSC Anderlecht et le parquet fédéral ont discuté devant le Conseil de discipline du football professionnel concernant la responsabilité des clubs lors des incidents impliquant les supporters. En première instance, les Mauve et Blanc ont écopé d'un match à huis clos pour les débordements survenus lors du Clasico de décembre, une sanction similaire à celle infligée au Standard.
Cependant, le RSCA soutient avoir pris toutes les mesures possibles pour prévenir ces incidents. Le parquet fédéral, quant à lui, invoque le règlement.
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Continuez à lire Anderlecht cherchait à promouvoir une nouvelle approche lors d'une réunion de deux heures et demie. Les Mauves et Blancs contestaient la décision de jouer le match à huis clos ainsi que la sanction différée de "tribune vide" que la commission souhaitait imposer aux supporters inconditionnels. Les avocats Gregory Ernes et Sheena Belmans ont contesté le principe de responsabilité objective, qui tient les clubs pour responsables des comportements répréhensibles de leurs supporters. Ils ont aussi consulté le professeur Michael Dantinne, criminologue à l'ULiège, qui a exposé les raisons de la violence chez les supporters.
Selon les avocats, la pratique actuelle de sanctionner les clubs n'est pas efficace pour modifier le comportement des supporters. Ils argumentent que les matchs joués à huis clos exacerbent la violence en raison de l'accumulation de frustrations. le RSCA affirme avoir pris toutes les mesures possibles, mais que de nombreuses stratégies efficaces excèdent les pouvoirs des clubs individuels.
Le modèle anglais
Belmans a insisté : "Les clubs ne sont pas en mesure de prendre toutes les précautions. Les contrôles d'identité et les fouilles approfondies relèvent de la compétence de la police." Le "modèle anglais", qui inclut l'interdiction de consommer de l'alcool et l'utilisation de systèmes de caméras avancés, devrait être réinstauré au niveau de la ligue. Anderlecht s'est aussi interrogé sur l'impact de ces mesures sur les supporters visiteurs.
Il a aussi soutenu que le parquet fédéral n'avait pas réalisé une enquête adéquate. "Même cinq mois après l'incident, le dossier reste incomplet", a affirmé M. Ernes. Les allégations indiquant que les violences ont éclaté suite à l'usage de gaz lacrymogènes par la police à l'extérieur n'ont pas été examinées.
Le parquet fédéral n'a pas eu d'autre option que de se référer au règlement de l'association, ratifié par tous les clubs. "Il est possible que cela doive changer, je ne suis pas certaine", a concédé la substitut du procureur Barbara Huylebroek. "Nous n'avons pas encore atteint ce stade. Elle a sollicité la validation de la décision de la commission de discipline conformément au règlement en vigueur. La décision sera rendue dès que possible.