OPINIONS Lorsque les choses tournent mal, l'entraineur est trop souvent désigné comme le seul responsable de cette situation.
Le virer constitue généralement une solution de facilité et je déteste qu'il faille en arriver là, mais existe-t-il encore une alternative ?
Il est très précisément 18h53 en ce lundi 16 septembre 2024 au moment où j'écris ces lignes. Je me mets au clavier parce que vous avez vraiment été très nombreux à me réclamer une humeur en relation avec les résultats actuels de notre club de cœur. Je vais donc répondre à ses attentes tout en précisant d'emblée que mon mutisme est essentiellement dicté par une volonté de ne pas hurler avec les loups et de ne pas dézinguer notre coach. Certains me reprochent de me montrer très souvent trop critique vis-à-vis de l'arbitrage. Je reconnais qu'il y a une part de vérité dans ces propos, mais tant qu'à faire, je préfère m'en prendre aux manquements du referee plutôt que de massacrer des joueurs où le coach anderlechtois.
Même si certains joueurs affichent des manquements manifestes et même si certains coachs semblent avoir appris leur métier dans le bac à sable de la maternelle, je m'efforce toujours de ne pas me livrer à une démolition en règle. Il arrive cependant un moment où il devient difficile, voire pathétique de défendre un entraîneur qui accumule autant de choix erronés que Pierre Richard dans ses plus grands succès.
Riemer buiten!
Je n'approuvais pas cette attitude à la fin de la défunte saison malgré les évidentes erreurs de casting et d'organisation du Danois, mais peut-on raisonnablement blâmer aujourd'hui ceux qui affichent de la sorte leur déception?
Poser la question me semble y répondre tant on ne compte plus les multiples bêtises de ce cher Bryan. Flips avait, paraît-il fait un stage extraordinaire au Portugal. Il a néanmoins été jeté comme la plus vulgaire des m… sans avoir jamais eu l'occasion de prouver son talent. Ashimeru également avait été crédité d'un stage exceptionnel et il avait même été prolongé, mais il est réduit à des portions faméliques de match.
Par contre, si Dreyer fut plusieurs fois notre sauveur l'année dernière, il a commencé la saison en étant cramé et, à moins de miracle, il ne reproduira pas ses statistiques exceptionnelles du dernier championnat. Il bénéficie néanmoins d'un statut d'immunité qui doit lui faire regretter de ne pas avoir participé à Koh-Lanta. De son côté, Foket doit se demander ce qu'il est venu faire dans cette galère. Je ne vais pas énumérer une à une les multiples conneries, ce serait bien trop fastidieux, mais je voudrais aborder la situation du gardien de but.
Colin Coosemans avait le statut de troisième gardien du Sporting. Suite au départ de Kasper Schmeichel, le garçon se retrouve tout au plus propulsé comme premier gardien et par voie de conséquence, le Sporting ne cherche plus à recruter un gardien numéro 1. Quoi que l'on puisse penser, il faut s'efforcer de rester honnête intellectuellement. Dans cette optique, il est clair que Coosemans a fait le taf depuis le début de la saison au-delà de toute espérance. Mais, car il y a malheureusement un mais, on peut éprouver des doutes quant à sa capacité de prester à un tel niveau sur la longueur. Sa sortie clownesque qui permit à Westerloo de prendre l'avantage samedi dernier est la parfaite illustration de cette crainte. Sans doute ne fallait-il pas absolument chercher un gardien numéro 1 étant donné les prestations de Colin, mais il eût été judicieux d'aller chercher un jeune gardien prometteur, capable de relever le défi en cas de défaillance ou de blessure du premier nommé.
Les résultats contre Genk et Charleroi risquent de sceller le sort de Brian Riemer. J'ai délibérément usé du terme résultats et non qualité des prestations. Elle est loin l'époque où l'on sacrifiait aux Dieux du foot un coach qui gagnait sans offrir la manière. Il me paraît donc évident que si le. RSCA va chercher 6 ou même 4 points lors de ses prochaines confrontations à la maison, Riemer échappera à la guillotine. Il est même possible qu'il sauve sa tête dans la perspective de deux matchs nuls, mais si d'aventure le Sporting devait prendre 1 ou 0 point sur 6, il me paraît difficilement envisageable que sa tête ne roule pas sur le billot. Je m'arrête ici et reprendrai mes considérations après la rencontre face aux Schtroumpfs de Genk.
0h44 dans la nuit de mercredi à jeudi ! Je viens de relire ma prose de lundi soir sans en changer un mot ni même une virgule !
Que puis-je y ajouter suite à la débâcle de mardi soir si pas dans les chiffres, à tout le moins dans la manière ? Quelques nuances sans doute : Coosemans nous a une fois de plus sauvé en retardant l'échéance, Zanka a été en-dessous de tout et Foket donnait l'impression d'être bourré après une nuit d'ivresse. Leoni a été mauvais, Dendoncker n'est pas un défenseur central.
Les seules lumerottes dans le brouillard généralisé ont pour nom Stroeykens et Edozie.
En assistant à cette parodie de football, je me suis fait la réflexion que Genk avait une belle équipe et j'avais la funeste impression que les Limbourgeois manifestement bien préparés physiquement et tactiquement étaient opposés à une bande de gamins qui ne se connaissent pas et qui jouent au foot dans la cour de récré.
La situation est grave, mais pas désespérée, mais si la direction persévère à accorder sa confiance à un homme qui n'est manifestement pas à la hauteur, elle sera bientôt désespérée, mais ce ne sera plus grave.
Il convient cependant de ne pas céder à la panique et d'agir avec bon sens. C'est une chose de conspuer le coach, encore faudrait-il être à même de trouver the right man in the right place pour le remplacer.
J'en ai entendu fuser des noms depuis samedi dernier : Vanhaezebrouck, Vercauteren, Preud'homme, Clément, Leko, Geraerts, Weiler,…
A mon sens, rien de très sérieux dans cette liste et nous savons pertinemment bien que le Sporting n'a pas les moyens de s'offrir un ténor international du coaching.
Mais alors que faire ? Garder Riemer ne serait-il pas la moins mauvaise des solutions à défaut d'être la meilleure ?
Je me perdais en conjectures lorsque m'est revenue à l'esprit l'anecdote suivante qui a eu lieu à l'issue de la rencontre face à Genk. Alors que je contemplais songeur les joueurs anderlechtois qui se dirigeaient timidement vers leurs fans, je me suis surpris à reprendre en chœur « Riemer buiten » ! Ce n'était pas le fruit d'une longue réflexion, mais une réaction instinctive (et totalement décalées par rapport à mes principes).
Si la raison doit toujours l'emporter in fine, il faut parfois écouter les messages qui viennent des tripes !
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