OPINIONS Kargamel vous propose ses cotations subjectives et sans complaisance pour le match RSCA – KV Kortrijk du 3 Novembre 2024.
Coosemans 6,5 : Pour une fois, il ne fut pas le meilleur Anderlechtois. Auréolé du brassard de capitaine en guise de remerciements pour services rendus, il avait tout d'un invité d'honneur tant il n'eût quasi rien à faire si ce n'est apprécier en toute quiétude le show inaugural.
Sardella 6,5 : Killian a remporté tous ses duels sans forcer. Ruisselant de puissance athlétique et d'intensité, Kiki a bouté le feu à l'aile gauche courtraisienne avec la complicité de Dreyer. On regrettera cependant la médiocrité de sa qualité de centre et peu en accord avec le bagage technique du latéral formé à Neerpede.
Simic 6 : Rencontre trop facile pour le roc serbe. Présent en possession pour offrir des possibilités de tourner le jeu. Il n'a pas le passing le plus précis du groupe mais le garçon ne se cache jamais. C'est incontestablement l'unique trouvaille d'été à mettre au crédit du prédécesseur de Renard.
Zanka 6: Impliqué dans le 2-0 qui enfonce le clou, la visite touristique de la capitale effectuée par les Courtraisiens a permis à Zanka de jouer à son rythme de sénateur. L'ex-international danois n'avait jamais connu soirée aussi tranquille en Mauve et Blanc.
N'Diaye 6,5 : Moussa a joué juste. Bien que son couloir ait été moins incisif que son alter ego, c'est lui qui, par son engagement total, force le penalty qui place le Sporting sur orbite. Son aisance au ballon est un véritable plus quand il s'agit de construire depuis l'arrière.
Rits 6 : Sans faire d'étincelles, Mats a effectué le travail minimal qu'on attend d'un 6. Beaucoup de courses, de récupérations et de duels au corps à corps. Il s'est même permis de délivrer un pré-assist précis sur le 3-0.
Ashimeru 6,5 : 37 minutes. Pas une de plus. Le Ghanéen a pourtant marqué de son empreinte la rencontre jusqu'à l'ouverture du score. Sa vitesse de course et son jeu en 1 touche de balle vers l'avant apportent tant qu'on ne peut que se mordre les doigts que le sympathique Majeed soit en cristal. Le garçon semblait psychologiquement atteint avec cette énième trahison de son propre corps.
Verschaeren 4,5 : Jamais dans le coup. Son jeu complexifié par trop de touches de balle inutiles tranchait nettement avec la verticalité d'Ashimeru. A certains moments, il semblait même perdu sur la pelouse. Contrairement à son football, il y a décidément quelque chose qui ne tourne plus en rond dans la tête de Yari.
Stroeykens 8 : Super Mario, le bien nommé, a une nouvelle fois éclaboussé la rencontre de sa classe dans tous les registres : justesse, culot, précision, intensité, duels. N'en jetez plus, l'homme du match brillait si fort que de nombreux fans s'inquiètent déjà des sirènes argentées qui l'éloigneront bientôt du Lotto Park. Comme en plus, il a aussi mis un pion rageur, impossible de passer à côté de sa performance.
Dreyer 7 : Même s'il a commis quelques imprécisions techniques, on a enfin revu le Danois entreprenant et percutant qu'on avait connu. Son entente avec Sardella, Dolberg et Stroeykens crève les yeux. Pourvoyeur de l'assist précis qui plie la rencontre (3-0). A ce niveau, il est indéboulonnable. Pourvu que ça dure !
Dolberg 7,5 : Casque d'or a assuré, tout en maîtrise, sur le péno. Non content d'avoir mis le Sporting sur les rails, Kasper clôture le score d'une fusée que n'aurait pas renié notre bon vieux Walter. 5 buts en 1 rencontre et demie, Kasper le petit fantôme a foiré sa semaine d'Halloween tant il n'a pas été discret.
Edozie 4,5 : Emprunté, le jeune Anglais a trop souvent voulu forcer les choses. N'a pratiquement jamais percé son couloir. A sa décharge, il était systématiquement attendu par 2 courtraisiens. C'est en posant de meilleurs choix qu'il progressera.
Vazquez, Degrève, Amuzu, Lapage NC
Hubert 7
Je n'évoquerai pas le cas Renard dans cette analyse. Je me suis suffisamment étendu sur le sujet dans un précédent article auquel je vous renvoie.
De toute façon, puisque le vin rouge est tiré, il convient maintenant de le boire et de voir ensuite s'il est bon.
Il faut avancer !
Je resterai par contre assez perplexe quant à la pertinence des décisions de Vandenhaute et de ses discours mortifères.
Mais revenons au match.
La victoire était indispensable après les déconvenues au Beerschot et à Bruges et ce, d'autant plus qu'avant la rencontre, le Sporting était éjecté du top 6 et ne comptait plus que 3 petits points d'avance sur l'avant dernier du classement.
Le Standard en avait même profité pour nous dépasser.
Faut tout de même pas déconner !
Bref, il fallait impérativement gagner et nos gars l'ont fait avec la manière même si l'aimable complaisance de Courtrai doit aussi être remerciée.
La titularisation de Ashimeru au détriment de Verschaeren laissait présager de bonnes choses et jusqu'à la sortie du Ghanéen, on n'avait plus vu un Anderlecht aussi conquérant depuis une éternité.
Malheureusement, en dépit des précautions prises pour l'épargner, Majeed s'est une nouvelle fois blessé. Le problème est donc à chercher ailleurs que dans les dreadlocks qu'il n'a plus. Sacrée énigme que ce corps dont il est aujourd'hui permis de s'interroger sur ses capacités à soutenir les exigences du football professionnel.
Sur le plan de l'animation, il était évident qu'une volonté de jeu plus direct aux abords du rectangle avait été imposée aux acteurs vêtus de pourpre.
Le box fut ainsi alimenté comme jamais sous Riemer, de centres, hélas, pas toujours précis, issus le plus souvent d'infiltrations par passes redoublées.
Les puristes auront bon faire grise mine, il est à mon sens bien plus difficile de défendre sur ces situations dynamiques que sur un siège statique en mode handball et dont le Sporting a trop souvent abusé par le passé.
Il est en effet beaucoup plus compliqué pour l'adversaire d'effectuer des récupérations propres en pareilles circonstances et comme le Sporting avait pour une fois faim des seconds ballons, Courtrai s'est littéralement fait étouffer.
Plutôt que de pointer en première intention la faiblesse de l'adversaire, une rencontre peut aussi paraître trop facile parce qu'on a juste fait ce qu'il fallait pour qu'il en soit ainsi.
Le mérite en revient donc à Hubert, il est vrai bien aidé par un Stroeykens des grands soirs et ses 2 Danois les plus avancés sur l'échiquier.
Sans la blessure de Ashimeru et la montée inquiétante de Yari, la soirée aurait été parfaite d'autant que Leoni, Dendoncker, Degrève, Augustinsson et Amuzu ont aussi pu souffler.
La gestion du réservoir d'énergie sera cruciale avec l'accumulation des rencontres et de ce point de vue, Hubert fait nettement mieux que son prédecesseur nordique.
Si le Sporting parvient à revenir glorieux de son déplacement au Cercle, il se sera repositionné en bon ordre de marche avant de recevoir la Gantoise.
Notre équipe n'a-t-elle pas une revanche à prendre sur le Breydel ?
Elle serait en tout cas bien inspirée de s'y atteler même s'il s'agit en l'occurrence de faire payer l'addition au moins prestigieux de ses pensionnaires.
Faute de se repaître de juteuses gazelles, on se contentera, pour cette fois, de briser le cercle des Brugeois.
COYM
Kargamel
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