Les humeurs du Bomber. La date est dans le calepin de Vrancken!
MARDI, 26 NOVEMBRE 2024, 00:46 - Bomber
OPINIONS Il y aura toujours des rabat-joies pour minimiser la qualité de la prestation de nos p'tits Mauves hier soir, mais moi, j'ai apprécié à sa juste valeur cette plantureuse victoire face à l'une des meilleures équipes de notre championnat.
Certes, nous avons soufferts durant les 20 premières minutes ; Certes, nous avons bénéficié d'un facteur chance qui nous a souvent fait défaut ces dernières années ; Certes, contrairement à ce qui s'est souvent produit, toutes les décisions arbitrales, qu'elles émanent du ref ou du VAR, nous furent favorables ; Certes, évoluer à 11 contre 10 et même contre 9 en fin de rencontre a facilité le score sans appel d'un set de tennis ; Mais il faut remonter à l'ultime rencontre de la saison 2019/2020 (avant l'arrêt de la compétition en raison de la crise sanitaire) pour voir une victoire encore plus large sur le score de 7-0.
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Continuez à lire Sincèrement, cela faisait fort longtemps que je n'avais plus eu le plaisir d'assister à une rencontre aussi agréable au Parc Astrid. Rendons à César ce qui appartient à César ou plutôt aux Gantois ce qui appartient aux Gantois, ces derniers sont venus pour gagner et pas uniquement pour défendre en plantant le car des joueurs devant le but. Mais pourquoi diable avoir joué non pas avec une saine détermination, mais avec un engagement totalement excessif et brutal ? Je pense qu'il ne faut pas chercher très loin pour comprendre, la réponse se nomme Wouter Vrancken, l'impétueux coach de La Gantoise qui entrainait Genk jusqu'au crépuscule de la défunte saison. J'ai toujours trouvé que Gand était une équipe assez sportive et sympathique développant généralement un football attrayant, mais hier, j'ai vu une bande de brutes et de joueurs vicieux. Au lieu de s'en prendre à l'arbitre, Vrancken aurait mieux fait d'inciter ses joueurs à jouer au foot plutôt qu'à rentrer dedans.
Ceci étant, Colin Coosemans aurait pu être sanctionné pour avoir agrippé le maillot de Dean ? L'action ne s'est clairement pas déroulée à l'intérieur du rectangle, mais à partir du moment où la faute avait échappé à monsieur D'hondt, le VAR devait-il ou, plus précisément, était-il en droit d'intervenir. En vertu du règlement stupide en vigueur, la réponse est oui si la faute méritait une exclusion et non si un coéquipier de notre dernier rempart s'était replié derrière lui au moment du geste illicite. Or - je viens de revisionner les images à l'instant - Zanka revient volle petrol pour couvrir son gardien et donc, Coosemans ne pouvait hériter du carton rouge. L'honnêteté intellectuelle m'oblige à reconnaître que dans le sens inverse, j'aurais certainement écumé et j'aurais sans doute été tenté de penser que la faute méritait une exclusion.
Je profite de cette situation pour souligner la différence qui existe entre l'honnêteté intellectuelle et l'objectivité, un concept au sujet duquel j'ai fréquemment disserté avec des amis. Qu'il s'agisse de cette chronique, de discussions entre copains ou de mon boulot, je m'efforce toujours de faire preuve d'honnêteté intellectuelle dans mes propos, ce qui peut engendrer dans certains cas des difficultés relationnelles tant il peut être plus aisé d'aller dans le sen du vent dans certaines circonstances. Prenons un exemple limpide : si je commente les phases litigieuses après un Anderlecht-Standard, je le ferai en exprimant ce que je pense sincèrement en mon âme et conscience. Serai-je objectif pour autant ? J'aimerais pouvoir répondre par l'affirmative, mais l'honnêteté intellectuelle m'oblige à émettre des doutes sur mon objectivité.
Ce qui m'amène à évoquer l'arbitrage. Certains lecteurs m'ont parfois (voire souvent) reproché une tendance excessive à critiquer ceux que l'on appelait autrefois les hommes en noir. Je ne l'ai jamais fait en prenant délibérément le parti de me montrer de mauvaise foi, mais il est certain qu'inconsciemment, cela a dû se produire à l'une ou l'autre occasion. Raison pour laquelle, j'ai décidé d'évoquer beaucoup moins les lacunes de l'arbitrage depuis un petit temps. Si l'on en revient à la rencontre de dimanche soir, j'estimais l'arbitrage de monsieur D'hondt excellent, mise à part peut-être une certaine mansuétude par rapport au jeu très agressif des Gantois en début de rencontre. Pas besoin de vous faire un dessin pour comprendre que cette appréciation de la prestation du referee n'est nullement partagée par les joueurs et supporters gantois et moins encore par le sieur Vrancken. C'est ce qui fait à la fois le charme et le drame du foot. Là où j'estime que l'exclusion de Torunarigha est totalement justifiée et qu'il aurait même déjà dû être exclu plus tôt en raison de sa façon de jouer, certains pensent que sa deuxième carte jaune est très sévère. Là où pour moi, le VAR a bien fait de ne pas intervenir pour la faute de Coosemans en raison des arguments énoncés plus haut, d'autres affirment que ce qu'il a fait justifiait une exclusion. Là où le renvoi au vestiaire de Samoise ne souffrait aucune discussion à mes yeux, il y en a qui jugeront que son geste n'était pas gravissime.
Quoi qu'il en soi, je serais curieux de savoir à quand remonte un score de 15-0 réalisé par le Sporting en trois rencontres. S'il y en a un parmi vous, féru de statistiques ou de recherches dans les archives, qui connait la réponse, je serais heureux qu'il me la communique. J'avais dit à qui me prêtait une oreille avant la rencontre que David Hubert allait vivre deux rencontres tests pour lui contre des adversaires plus coriaces que les derniers qui avaient été affrontés. Il a passé le premier écueil avec brio, gageons qu'il en soit ainsi également jeudi contre Porto. Quant à Wouter Vrancken, j'imagine qu'il a noté en rouge dans son calepin le weekend des 1er et 2 février au cours duquel les Gantois recevront le Sporting à domicile. La réception sera certainement particulièrement chaude et attendue avec impatience par les Buffalos qui auront soif de revanche, car ils n'ont pas l'habitude de prendre une pareille dégelée.