OPINIONS Le Sporting n'a pas fait le poids. Once again serait-on tenté de dire ! Chronique d'une débâcle annoncée par Kargamel.
Les Blauw & Zwart ont disposé du Sporting sans forcer. 0-3. Net, sans bavure et bien tassé. Une promenade de santé.
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Continuez à lire A l'image de sa pelouse qui confine aujourd'hui au grotesque, cet Anderlecht-là, n'a plus rien de royal, ce qui rend l'évocation de toute forme de noblesse totalement inappropriée voire usurpée. A moins de vivre dans le passé.
Just Move on ! Nous sommes en 2025 ! Au passage, meilleurs voeux à tous !
Heureusement que Gille VB, parti pour son grand voyage, n'a pas été contraint d'assister au vaudeville des gazelles venues se repaître en toute quiétude des restes du géant mauve.
Évidemment, le Sporting était très déforcé : N'Diaye, Augustinsson, Vertonghen, Stroyekens, Ashimeru…d'aucuns diraient que ça fait beaucoup et même trop. Pourtant, il serait de bon compte de reconnaître aussi que si la double défection au latéral gauche peut être marquée du sceau de la malchance, on ne peut pas invoquer le mauvais sort pour les autres postes.
Vertonghen, 37 ans, avait déjà dû abdiquer au cours des PO de l'an dernier. A la reprise, après 2 matches, son corps envoyait un signal d'usure que personne, apparemment dans le staff anderlechtois, n'a jugé utile de prendre au sérieux.
Nous n'étions alors que début août. L'aréopage du RSCA avait dès lors toute la latitude nécessaire pour réagir à cet évènement d'autant qu'il n'avait rien d'imprévisible.
Zanka, défenseur droitier sur le retour, aujourd'hui sur le départ, avait été enrôlé pour palier à l'absence de Sterke Jan… avec le succès sportif qu'on connaît.
Question papiers, contrat d'un an avec possibilité pour le joueur, de quitter le navire à la première offre venue, y compris en Janvier. Tu parles d'une sécurité... Assez incompréhensiblement, la sirène du LA Galaxy retentit, ce qui précipita Jorgensen à vider son casier et boucler sa valise pour la Californie !
Farewell !
Même si le longiligne Danois était loin de donner satisfaction, il avait au moins le mérite…d'être là ! Son jeu de tête défensif eût d'ailleurs été bien utile hier…surtout en comparaison de celui de DDK. A la construction, en vitesse et dans le passing, chacun s'accordera sans doute pour dire qu'aucun n'a rien à envier à l'autre.
Voilà comment à la veille du Topper, Anderlecht se retrouve avec un seul défenseur central…de 19 ans pour affronter un prétendu rival, au format Champion's League.
Le coach eût alors la brillante idée de faire redescendre Dendoncker au centre d'une défense à 3 centraux flanquée de 2 gamins dont c'était le baptême du feu en équipe fanion. Il faut bien parer au plus pressé même si Foket, dont on se demande toujours s'il n'a pas un frère footballeur jadis diable rouge, a dû trouver cette composition saumâtre.
Il faut leur rendre grâce, les deux Neerpede boys ont fait leur match même si, sur 2 buts au moins, des routinés au niveau, auraient sans doute modifié le cours des évènements. Il ne manquerait plus qu'on leur en veuille ! Hors de question.
Soyons donc clairs, ils n'ont rien à se reprocher et méritent amplement les applaudissements de tout le stade pour avoir digéré avec courage le cadeau empoisonné. N'eût-il pas été plus pertinent de leur donner préalablement du temps de jeu dans des matches plus accessibles ?
Adepte de l'effet kiss cool, le chef avait encore mitonné une autre surprise de taille. Au diable le numéro 10 ! Verschaeren ? Hazard ? Degrève ? Pour quoi faire ?
Mettons plutôt, un rideau défensif pour protéger notre défense à 3 centraux (DDK, Lapage, Simic), Coosemans alimentera l'attaque de ses longues passes dont il a le secret.
Stroeykens et Ashimeru blessés, laissons donc Rits et Leoni, médians plutôt défensifs ou 8, se mesurer seuls au trio Jashari – Vanaeken – Onyedika. On n'aura pas l'indécence de comptabiliser les kg et les cm de chaque côté de la balance mais si on tient compte du talent, si je vous assure, ça compte aussi, il n'y a pas vraiment photo.
Inutile de dire que les 3 gazelles ont brouté l'affreuse pâture du Lotto Park en toute tranquillité jusqu'à plus faim.
Notre Théo a pourtant fait honneur à notre blason en s'arrachant autant qu'il a pu. Mais quand on voit qu'il est chargé de tenir, Nilson, véritable geant suédois, sur le 3me but, on ne s'étonnera pas qu'elle finisse au fond.
No Sweat, No Glory disent-ils de l'autre côté de la barrière et bien toi, Théo, après le match, tu pouvais regarder les Brugeois dans le blanc des yeux, là où d'autres, devraient plutôt les baisser.
Rits a fait du Rits rappelant, comme si la note n'était pas encore assez salée, combien son employeur précédent avait été plus inspiré que son employeur actuel en le libérant. Faute de grives…
Enfin, comme pour être certain d'éradiquer toutes velléités qui auraient pu gêner un peu les Brugeois aux entournures, notre T1 choisit encore de préférer Amuzu à Edozie. Il serait malvenu de frapper un homme à terre mais il faut bien reconnaître que jusqu'à l'uppercut distillé par Ordonez sans aucune tendresse, Ciske n'en avait pas touché une. Comme trop souvent lorsqu'il débute…
Quant à son alter ego, Dreyer, on se demandera encore comment le Sporting ne lui a toujours pas trouvé de concurrent valable et comment il peut comptabiliser un tel temps de jeu avec aussi peu d'influence sur ce dernier. Et que dire de son manque d'engagement dans les duels…
Dolberg, quelle que soit la classe qu'il puisse avoir, quand c'est musclé; il a plutôt tendance à se Kaspériser... Faut admettre que Mechele-Ordonez ne sont pas les compagnons de soirée les plus bienviellants... On comprendrait presque qu'il ait préféré s'économiser pour jeudi...
Bref, vous l'aurez compris, je suis de ceux qui pensent qu'il y avait largement moyen de faire mieux. Non pas dans le résultat mais dans la manière, dans l'attitude.
Les défaites à Bruges, à Genk et d'hier ont un point commun : Le Sporting s'est renié !
Au cours de ces matches, il n'a jamais été question d'attaquer, de jouer pour gagner mais avant tout, de ne pas perdre et d'espérer plus, seulement si affinité.
En alignant une composition aussi défensive, en se décapitant volontairement de ses meilleurs planteurs de banderilles, un résultat positif n'aurait pu survenir que si les circonstances avaient concouru favorablement.
Ce ne fut pas le cas, même si, quelques situations auraient changé le cours des évènements si elles n'avaient pas été bêtement galvaudées.
Mais avec des si…on serait de vrais candidats au titre ! Sans déconner...
Notre coach aurait-il déjà perdu l'audace qui tranchait tant avec l'apathie tactique de Riemer ?
Serait-ce un effet pervers de la pression ?
Une vilaine sorcière aurait-elle fait entrer l'esprit de Tedesco dans la tête de David Hubert ? Quoi qu'il en soit, 0/9
Pour conjurer le mauvais sort et briser la spirale, abracadabras et autres hocus pocus ne suffiront malheureusement pas. J'ai déjà essayé !
Alors souviens-toi, David, le petit berger qui portait ton nom avait choisi d'attaquer le géant Goliath réputé invincible. Il a triomphé parce qu'il a frappé le premier avec ses armes ! Il a agi plutôt que réagi. Il y croyait, tout simplement.
A quoi bon attendre si c'est pour finir systématiquement par prendre une rouste ? Battons-nous avec nos armes avant d'éventuellement les rendre !
Souviens-toi simplement de tes débuts à Real Sociedad...