Roger Vanden Stock: «Un petit pays»

Avant la rencontre, comme par prémonition, Roger Vanden Stock expliquait qu'une victoire, une qualification ou une campagne réussie, cela dépendait de peu de choses.

Hier matin, après avoir ruminé une nuit durant sur le penalty accordé par Gomes Costa pour une faute inexistante de Zitka sur Govou, le président anderlechtois revenait sur le même thème. «L'arbitre ne monte pas sur le terrain en se disant qu'il va absolument faire gagner Lyon, nuance-t-il. Mais au moment de la faute, il hésite longtemps et inconsciemment, il y a peut-être des facteurs qui jouent. Dans la commission des arbitres, à l'Uefa, ce sont les Français, les Anglais et les Allemands qui prennent les décisions. J'ai téléphoné à mon père après la rencontre et je savais ce qu'il allait me dire: la Belgique est un petit pays et effectivement, après une minute de conversation, c'est exactement ce qu'il m'a répété. Nous n'avons pas assez de poids en Europe. Face à cela, je me sens impuissant. Je peux écrire une lettre ou porter plainte, mais cela ne sert à rien et, au contraire, on va me traiter de mauvais perdant. Je ne veux pas parler de corruption et accuser qui que ce soit, mais c'est un état d'esprit général qui règne en notre défaveur. Quand je vois comment, à Bruxelles, on se coupe en quatre pour répondre à toutes les exigences des organisateurs de la Ligue des Champions, je ne crois pas que les mêmes efforts soient faits ailleurs...»