OPINIONS Le Sporting a encore régalé…dans ses déclarations tapageuses. Excuses bidon, mea culpa, lamentations, autoflagellation… On connaît la chanson. Couplet de Kargamel sur l'habituel refrain.
La regrettée Dalida était probablement une fervente supportrice du RSCA à son insu et avant l'heure : Des mots magiques, des mots tactiques qui sonnent faux…fredonnait-elle.
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Continuez à lire Manque d'intensité, manque de courses, manque d'automatisme, manque de qualité, manque de constance, manque de grinta, manque de concentration, manque d'engagement, manque de réussite…
C'est à peu près, ce que tous les analystes reprennent en chœur depuis des mois quand il s'agit d'évaluer le jeu du Sporting d'Anderlecht.
Après il y a le soleil, le terrain, la coupe d'Europe, les blessures, l'arbitre, le VAR quand ce n'est pas l'adversaire qui a l'outrecuidance de jouer le meilleur match de sa saison !
Sardella ne s'inquiète pourtant pas de cette 9me défaite en championnat car le groupe connaît ses qualités.
Nous sommes donc rassurés.
Des paroles, encore et toujours des paroles…
Cette fois, même David Hubert se lance aussi dans une gueulante façon The Voice : « Certains joueurs ne se seraient donnés qu'à 85%... »
Sérieusement ?
Ne serait-ce pas plutôt 15%, David ?
Alors que Bruges et Genk avaient déjà gagné, comment est-il possible d'entamer une rencontre en mode touriste chez un candidat à la relégation et qui joue sa peau ? Au vu de la réaction des nôtres, après une minute, le match était déjà plié.
Face à une équipe motivée mais qui n'a que le niveau de son modeste classement, le Sporting a proposé son habituel et imbuvable jeu de baballes stérile à 2 à l'heure. En se dispensant bien sûr, d'entrer dans les duels et de jouer les 2me ballons.
C'est que nous, on a du talent, on ne va pas au charbon. Ce n'est pas notre ADN ! N'évoquez surtout pas le Pressing ou le Contre-Pressing, qui sont des gros mots car pour les pratiquer, il faut mouiller la chemise et il semble bien qu'on soit plus fort pour la tomber après 1h30 de footing en toute décontraction.
Même un affichage de 2-0 après 23 minutes n'a pas suffi à titiller le soi-disant orgueil des joueurs, davantage professionnels par leur statut et leurs émoluments que par leur conscience. Talent, Pépite, Star, ADN…ces autres paroles finiraient même par donner la nausée quand on les associe à ce que l'on a vu hier.
La motivation est la première des qualités constitutives du talent. Elle en est même une condition indispensable !
Le football est, faut-il le rappeler, un sport de contact et d'opposition. C'est vrai dans les divisions inférieures et à plus forte raison encore, chez les Professionnels.
Savoir jongler avec un ballon comme une otarie sous les projecteurs, c'est du cirque, pas de la compétition. Qu'il s'agisse d'un ring, d'un court ou d'un terrain, ces endroits sont des arènes desquelles ne sortent vainqueurs que ceux qu'ils l'ont voulu davantage que les vaincus.
Hier, les clowns mauves ont à cet égard manqué de respect à leur employeur, à leurs supporters, à leur métier donc à eux-mêmes, étant entendu, qu'il y a belle lurette qu'ils n'en ont plus rien à cirer du blason. Après un écusson, ce sera de toute façon un autre, du moment qu'il y a un paquet d'oseille à la clef…
Hier, il n'y avait pas grand monde à exempter.
A commencer par le coach qui, déplorant dans sa sortie médiatique, le manque de caractère de son équipe, a tout de même attendu 60 minutes pour effectuer un premier changement. On sentait tellement l'équipe capable de retourner la situation…
La motivation des troupes, n'est-ce pas l'une des prérogatives principales du coach ?
A moins que ce ne soit la tactique. A ce sujet, je serais bien curieux de savoir quel était le plan de jeu face à Westerlo,morne plaine.
On s'est quand même créé…0 occasion en 95 minutes contre la pire défense à domicile.
Il est certes facile de critiquer une composition après la rencontre mais ne pourrait-on pas, pour une fois, aligner les joueurs à leur meilleure position, plutôt que d'autres présumés plus forts…à d'autres positions ?
Huerta est ailier gauche. Que faisait-il hier à droite ? Rien de bon, mon général. Angulo est aussi ailier gauche. Pourquoi est-il rentré à droite ? Pendant ce temps, un Edozie transparent, joueur prêté bientôt parti, reçoit la chance d'évoluer à son meilleur poste au détriment des 2 sud-américains, qui eux appartiennent au RSCA. Que doit-on y comprendre ?
Comme un pied de nez à l'équilibre de ce noyau, Hazard est aussi ailier gauche mais il se prétend n°10, libre d'aller où bon lui semble, laissant derrière lui… des espaces impossibles à combler. Ce n'est pas tant que Thorgan ait reçu carte blanche, c'est plutôt lui qui la prend !
C'est hélas ce qui arrive quand un joueur est, ou se croit, plus grand que son entraîneur. En attendant, si on excepte son envoi magistral à Sclessin, cela fait 3 rencontres qu'il rate absolument tout ce qu'il entrepend.
Rits, dont l'usure et les limites sont désormais certifiées, fait ce qu'il peut encore, c'est-à-dire plus grand-chose si ce n'est courir dans le vide à qui mieux mieux. En possession, le ballon brûle tant les pieds du pauvre Mats qu'il s'en débrasserait avant même de le recevoir s'il le pouvait.
Stroeykens, le talentueux Neerpede Boy a, il est vrai, réalisé quelques très bons matches au premier tour (entre 6 et 8). Est-ce suffisant que pour se reposer sur ses lauriers et ne plus se défoncer ?
Et puis, il y a Coosemans. Difficile de lui faire des reproches malgré le but Vidéo Gag qu'il s'est pris hier. Sans lui et ses prestations extraordinaires au sens strict du terme, le Sporting serait en PO2, tout simplement.
Il n'empêche. Sur le coup de 13h, Mignolet avait fait le choix de porter une casquette. A 16h00, le soleil n'est-il pas plus bas donc plus aveuglant encore, même en Campine ? Il faut croire que non.
Au-delà du but tragi-comique, on a senti comme de la suffisance dans son jeu au pied et pour le moins, une imprécision inquiétante dans ses dégagements. Vazquez a-t-il pu être trouvé une seule fois ? Poser la question, c'est y répondre.
Comment le brave Luis a-t-il pu traverser cette rencontre sans pratiquement toucher un cuir ? Il est vrai que lui aussi semblait exsangue de toute énergie. Les rares ballons qui ont échu à l'Argentin ont été gaspillés par une maladresse technique devenue impossible à compenser. Si Trop is te veel, Trop peu is te wijnig !
Hey, Augustinsson et Simic ont quant à eux joué leur match sans plus même si la minute Portes Ouvertes sur l'ouverture du score doit être portée au débit de la passivité défensive.
Les mauvaises langues disent qu'il est plus facile de percer la défense anderlechtoise que de s'extirper des portillons d'accès au Lotto Park. C'est bien simple, Anderlecht n'a a jamais autant encaissé que depuis qu'il a reçu ses renforts défensifs !
Dans ce secteur de jeu, il y a encore Sardella, récemment salué pour ses talents de mime et ventriloque.
Depuis son retour de blessure et sans lui faire injure, il n'est plus que l'ombre du joueur qu'il avait été durant la première partie de saison. Loin d'être étanche défensivement, il n'apporte plus rien offensivement. La précision de ces centres est aussi aléatoire que celle d'une girouette en pleine tornade. Le manque de hargne dans son chef est sans doute le plus inquiétant. Il est vrai que Foket ne constitue pas vraiment une concurrence incitant au dépassement de soi. Maamar est lui en droit de se poser des questions. Comme Patris en son temps.
So what ? Que fait-on maintenant ?
La situation a au moins le mérite d'être claire.Le championnat est terminé pour Anderlecht, les espoirs de titiller le titre se sont envolés définitivement. Le tube du Grand Jojo n'est donc pas près d'être remis à l'honneur à Saint-Guidon.
Le RSCA a assuré sa place dans les PO1, le chèque est garanti. Job done.
Reste à tenter de terminer 4me tout en réinstaurant un fond de jeu et un collectif, ce qui ne sera déjà pas une mince gageure. L'essentiel sera d'éviter le ridicule contre les vrais cadors de la JPL desquels nous ne faisons plus partie, histoire d'arriver en finale de la Coupe avec un minimum de cette foi nécessaire pour soulever une montagne.
Les espoirs sont minces, on a donc paradoxalement une chance.
A chaque fois que le Sporting était attendu, il a systématiquement déçu : la finale face à La Gantoise, les rencontres face à Bruges, Genk, Union, Plzen et Hoffenheim sont encore dans toutes les mémoires.
En l'occurrence, on n'a rien à attendre de ce faible Sporting et la logique devrait nous voir nous écraser contre les Gazelles au Stade Bauduin.
Les joueurs et le Staff ont pourtant promis qu'ils seraient au rendez-vous en Mai.
Paroles…Paroles…Encore.
Le silence est d'or. Seuls comptent les actes. COYM Kargamel