Kargamel : Nous avons chanté tout l’été, dansons maintenant !

VENDREDI, 29 AOÛT 2025, 09:45 - kargamel
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OPINIONS Le Sporting s'est vautré à Athènes. Sans surprise. Sans excuse.
De sirtaki entraînant, il ne fut jamais question.
Juste, une danse macabre.
Retour sur une descente qui n'en finit pas.
 
 

Le Sporting se réveille ce matin perclus de douleurs dans le bas du dos.
Il n'est pourtant pas de tombé de bien haut.
 
Si le contenu du 1er volet contre les Hellènes avait laissé entrevoir la possibilité d'une issue favorable, le score acquis incitait davantage au pessimisme qu'à l'optimisme.


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Le Sporting voyage si bien hors de ses bases…
Et plus encore lorsqu'il y a un prix à gagner à la clef. 
On peut alors dans ce cas, toujours compter sur son extrême générosité vis-à-vis de ses adversaires.

Cela doit être cela, la classe, made in Anderlecht.

L'important n'est-il pas de participer  ?
Seulement, quand on peut encore !
 
La composition initiale était celle attendue… ou presque.
Ozkan, loué contre un pactole pour occuper le poste de DC gauche, recevait enfin sa première titularisation sous ses nouvelles couleurs… .au poste de latéral.
 
Augustinsson, laissé sur le bord de la route en juillet, puis récupéré en last minute, était de nouveau écarté au profit du jeune Turc dont ce n'est pourtant pas la position de prédilection.
Une spécialité anderlechtoise, semble-t-il.
 
Dans l'enfer d'Athènes, qui, soyons de bon compte, brûle plus par les hurlements de ses fanatiques que par les qualités footballistiques de l'équipe locale, le RSCA dressait un rideau de verre constitué de Maamar 20 ans, Hey 22 ans, Kana 23 ans et Ozkan 19 ans.
Si a cela on ajoute aussi le fait que le cœur de l'entrejeu est confié entre autres à un gamin de 17 ans, on se dit que l'expérience ne doit pas être une valeur bien importante dans pareil contexte.
 
De l'expérience, il y en avait tout de même.
Coosemans, Dolberg et Hazard étant chargé de montrer l'exemple et de guider la marmaille.
 
Coosemans, qui semble avoir perdu la recette des miracles auxquels il nous avait habitués, n'a rien à se reprocher.
En ce qui concerne Dolberg et Hazard, le moins qu'on puisse écrire, est qu'ils n'ont pas tiré le groupe vers le haut et c'est un euphémisme.
 
Il faut dire que l'animation offensive proposée était d'une indigence désespérante à ce niveau.
 
Les données étaient pourtant claires : Le Sporting devait l'emporter pour s'extraire de l'ornière dans laquelle s'était lui-même empêtré.
 
Loin d'enchaîner les déferlantes menaçantes sur la défense de l'AEK, le Sporting disposait un bloc bas, regroupant un maximum de joueurs derrière le ballon, ne tentant pas même ou si peu, quelques reconversions rapides.
On aurait dit que le Sporting avait gagné par 2-0 la manche aller.
Autant jouer à cul de chouette que d'essayer de comprendre.
 
De son côté, l'AEK, sans grand génie, centrait et tirait à distance à qui mieux mieux et tous les observateurs étaient unanimes, à ce petit jeu-là, un but finirait bien par tomber.
 
Angulo, dans ses œuvres dangereuses et inutiles, donna ainsi l'occasion aux  Grecs de planter le premier clou dans le cercueil mauve, il est vrai avec la complaisance d'une défense aussi passive qu'une vache devant un train.
 
La tâche se compliquait encore.
A jouer petit, on perd gros !
 
Hasi nous sortait sa spéciale : Modifier drastiquement son dispositif après les citrons pour marquer son mécontentement.
 
Exit Huerta, pourtant un des plus motivé sur la pelouse.
Exit De Cat, totalement dépassé par les évènements, on peut le comprendre.
Exit Ozcan qui comme nous, n'a pas dû piger de ce qu'il lui était arrivé.
 
Comme les voies de Hasi sont décidément impénétrables, Augustinsson, Bertaccini et, ce serait presque amusant si ce n'était pas tragique, Verschaeren, étaient appelés à secouer le cocotier.
 
Les effets de cette tornade ne se firent pas attendre.
Yari, pas encore dans le coup, se faisait démonter par Kutesa qui crucifiait sans grande opposition le malheureux Coosemans.
 
48me minute :  Jeu, set, match, rami, dix de der et sans atouts !
 
Le reste de la rencontre est anecdotique, les secondes s'égrenant dans l'indifférence d'une impuissance totale à inquiéter les Grecs.
 
Hasi nous gratifia tout de même un dernier petit cadeau de son cru.
Stroeykens, devenu paria, était sorti de la cave à la 70me pour vérifier si les carottes étaient vraiment cuites.
 
Elles étaient mêmes carbonisées, Besnik.
A l'exception de Kana, aucun des marmitons mauves n'avait veillé à la cuisson d'un « exploit ».
 
A vrai dire, aujourd'hui, je n'ai ni l'envie ni la force d'accabler le coach du RSCA.
 
Pour résumer mon sentiment à son sujet en une formule lapidaire, je dirais qu'il est juste  The right man…at the wrong place.
 
Hasi a manqué tous les objectifs assignés. Sans exception.
C'est factuel : 7 victoires, 3 partages, 10 défaites.
Des PO catastrophiques, une finale de coupe perdue sans la manière, 2 éliminations en 1 mois contre des adversaires très abordables.
 
Les joueurs doutent ou régressent. Aucun système de jeu clair n'est identifiable.
Pas même une équipe type.
L'intégration des transferts massifs de Renard est effective à doses homéopathiques.
La confiance a fui le Lotto Park depuis belle lurette et Hasi n'a pas pu trouver les moyens de la faire revenir.
 
Tous les signaux objectifs ont finalement toujours été au rouge en ce qui le concerne.
 
Partout où il est passé, l'homme aura essayé avec toute son énergie d'être un entraîneur qui gagne, sans grand succès, il faut bien le dire.
 
Son indéfectible amour du Sporting lui a laissé penser qu'il réussirait.
Certains d'entre nous aussi.
Mais aimer ne suffit pas. Hélas.
 
Les entraîneurs ont toujours été évalués à l'aune des résultats et le bilan de l'Albanais est tout simplement indéfendable.
 
Le siège éjectable s'actionnera donc sans doute sous peu d'autant que l'Union risque encore d'enfoncer gaiement la tête du Sporting plus encore sous l'eau.
 
Les responsables du naufrage sportif du RSCA car c'en est un de taille, sont pourtant ceux qui l'ont appelé et surtout maintenu alors que rien n'avait été dans le bon sens sous sa baguette.
 
VDH et Renard ne devraient donc pas sortir indemnes des bouleversements qui s'annoncent.
 
Le premier, n'en finit plus d'accumuler les erreurs décisionnelles : Vercauteren, VK, Mazzu, Fredberg, Riemer, Hubert, Hasi…Renard.
 
A quand remonte sa dernière bonne décision ?
 
Son coup le plus fumant pour ne pas dire enfumant, ne serait-il pas d'avoir annoncé la construction du nouveau stade sur le site de Cora pour calmer la meute aux abois ?
Quel impayable pipeauteur, celui-là !
 
Quant à Renard, à 2 jours de la cloture du mercato, il a dépensé 20 millions d'euros et liquidé Patris acheté 3,5 M pour la moitié de son prix.
Aucun DS n'avait reçu pareil mandat depuis l'ère Coucke.
 
Et pour quel résultat ?
A l'exception de Llansana, qui se dilue un peu plus à chaque sortie, aucun de ses transferts ne semblent renforcer notablement l'équipe.
 
Hatenboer, par exemple, acheté et loué dans la foulée a demandé à partir alors même qu'il n'a pas disputé la moindre minute en équipe première.
C'est un autre signe qui ne trompe pas.
Bertaccini, acheté pour plus de 5 millions et qui, bien que fit, est réduit au rôle de réserviste. Fallait-il investir autant pour un supersub ?
 
Les esprits les plus positifs défendront (naïvement) l'existence d'un projet à long terme et que les achats qu'il a réalisés, finiront avec de la patience par porter leurs fruits.
Comme Simic ?
Acheté à 19 ans et revendu aux forceps 10 mois plus tard ?
 
Avec cette approche, on finirait même par croire Coucke qui avait promis de refaire du Sporting un grand d'Europe.
 
Que dire aussi du traitement des cas fin de contrat tels que Hazard, Leoni, Verschaeren, Stroeykens, Rits ?
 
Quelle perte sèche le club devra-t-il encore supporter pour avoir laissé pourrir ces situations jusqu'à 48h de la fermeture du marché ?
Invraisemblable…sauf à Anderlecht.
 
Comme l'Arlésienne qu'est devenu le défenseur central expérimenté tant attendu.
 
Sérieusement, je me suis toujours demandé pourquoi Renard avait bénéficié d'autant de crédit de la part de nombreux supporters.
 
Ca fait un an qu'il est aux commandes et 2 mercatos.
Le Sporting a-t-il avancé ou régressé dans sa reconstruction ?
 
Je laisserai le soin à d'autres de répondre à la question dans les commentaires.
J'ai bien peur que le simple fait de la poser me fera taxer de négatif outrancier, de supporter de la victoire et même de responsable de la grogne par la garde de la bien-pensance.
Big Brother is watching you…
 
Je serais tout de même curieux de connaître les prochains sujets d'animation de la Mauve Army.
 
L'ambiance promet en tout cas d'être chaude pour le derby bruxellois.
De même que l'addition à l'issue du match d'ailleurs.
 
Pour couronner le tout, l'Union viendra sous peu nous railler dans notre propre stade où elle donnera son grand bal des champions.
 
Le Sporting recupérera 4 x 250.000 euros pour la circonstance.
Qui a dit qu'il n'y aurait pas de foot européen à Anderlecht cette année ?
 
En attendant la grande braderie qui s'annonce pour équilibrer le budget, je m'étonne que VDH n'ait pas encore pensé à vendre le Lotto Park aux Saint-Gillois.
 
Un Win-Win qui règlerait presque tous les problèmes des uns et des autres.
Je ne devrais pas plaisanter avec pareille bêtise, le diable d'homme pourrait bien s'en emparer.

Monsieur Coucke, ne serait-il pas temps de sortir de votre retraite ?
 
COYM
Kargamel

 

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