
INTERVIEWS - AUTRE Le 5 octobre prochain, le Clasico belge entre Anderlecht et le Standard de Liège retrouvera un parfum d’authenticité. Pour la première fois depuis décembre 2023, les supporters des Rouches fouleront à nouveau les travées du Lotto Park. Une décision symbolique, mais loin d’être anodine.
Ils seront 682. Répartis sur une vingtaine de cars, encadrés par le dispositif strict du combi ticket-bus, les fans du Standard feront leur retour dans l’antre du RSCA. Une jauge réduite, certes, mais ô combien significative après près de deux ans d’interdiction mutuelle entre les deux clubs. Le bourgmestre Fabrice Cumps parle d’un « test » : un Clasico sous surveillance, où chaque chant, chaque geste, chaque débordement sera scruté.
Entre prudence politique et passion populaire
La tension reste palpable. Les incidents de décembre 2023 ont laissé des traces, et les autorités ne veulent prendre aucun risque. Pourtant, la volonté des deux clubs est claire : revenir à une configuration normale. Pierre François, manager général du Standard, espère un match sans accroc : « Si tout se passe bien, nous ne demanderons pas de réduire la jauge pour le match retour à Sclessin.»
La Famille des Rouches appelle au calme
Du côté des supporters, le soulagement est réel. Gregory Ancart, président de la Famille des Rouches, insiste : « Un Clasico sans supporters adverses, c’est une ambiance amputée. Nous avons fait passer le message : responsabilité et retenue. Notre image est en jeu. » L’appel est clair : faire de ce retour une fête, pas un fiasco.
Un Clasico à enjeux multiples
Au-delà des tribunes, le terrain promet lui aussi son lot de frissons. Anderlecht, en quête de régularité, affrontera un Standard revigoré, bien décidé à faire honneur à ses fidèles voyageurs. Ce Clasico ne sera pas qu’un match : ce sera un symbole. Celui d’un football belge qui tente de réconcilier passion et raison.
Source: Le Soir