N’Sakala : " Je suis plus fort mentalement "

SAMEDI, 20 DÉCEMBRE 2014, 07:07 - demoniaccrow
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Fabrice N’Sakala a fait beaucoup de bien à la défense depuis son retour, il a pris son temps pour revenir de sa blessure et surtout pour être a 100% lors de ce retour.


"J’ai voulu éviter le contact. Je vois mon équipier arriver pour dégager le ballon. Vu la position de son pied, je me dis qu’en tirant je lui explose la cheville. C’est l’entorse assurée. Alors je tente de retirer le pied. Je ne parviens pas à partir assez vite. La pointe de mon pied touche le ballon et mon genou se retourne. J’ai l’impression que tout avait tourné. Là, je sais que ça pue. Je n’ose même pas regarder. Je suis incapable de bouger ou de plier ma jambe" déclare le back gauche au sujet de sa blessure.

"J’ai pensé que ma saison était terminée. Le médecin a directement diagnostiqué 4 mois. J’étais soulagé mais ça me paraissait être une éternité. Le scan a finalement montré que ma rotule avait protégé mes ligaments. J’ai appris à mordre sur ma chique. Depuis, je suis plus fort mentalement. J’ai pris un gros coup à la cuisse mais je me dis que tant que je sais courir je n’ai pas mal. Je compare chaque douleur à ce que mon genou a ressenti" ajoute-t-il.

"J’avais souvent trois séances par jour. La première était basée sur de l’endurance en salle. Je n’en pouvais plus d’entendre ce tapis tourner. Je devenais dingue. À la fin, je regardais des séries, etc. Ensuite j’enchaînais avec de la musculation et de la piscine avec Marc. Et quand tu bosses avec lui après avoir eu Jürgen, le préparateur physique, sur le dos, tu le sens passer. Je disais que mes équipiers avaient la belle vie. Je suis devenu le cobaye. Tous les trucs fous c’était pour moi. J’ai dû courir vent de face avec un parachute dans le dos, enchaîner des tests crevants. Je devais manger devant mon film sinon je m’endormais avant la fin. Je ne voyais pas grand monde mais mes soeurs sont venues me soutenir. Elles me disaient que j’étais le meilleur, ça m’a boosté dans cette période vraiment complexe. J’ai encore beaucoup de travail de renforcement et oui, je mets des tonnes de crème autant qu’une femme voire plus. J’ai un pack à la pharmacie. Mes équipiers me voient me masser dans le vestiaire et viennent me charrier. En plus, ces pommades sont comme du vicks et me font pleurer. On m’a donné le feu vert, ça veut dire que j’étais prêt. J’ai même évolué physiquement suite au travail effectué. Je suis plus fort qu’avant. J’ai demandé au kiné de continuer un programme plus poussé car c’était presque de la récupération avec le groupe" poursuit-t-il.

"En France, vous ne vous rendez pas compte de ce qu’on devait faire. Les coaches nous mettaient sur la ligne de but, frappaient juste sous la latte et on devait sortir le ballon de la tête. On pensait qu’ils blaguaient mais on devait faire comme en match, tout donner. Imaginez nos séances basées sur les tacles… À la fin, nous n’avions vraiment peur de rien. On se jetait comme des fous. J’ai eu un gros contrecoup. Je l’ai dit aux gars. Je le redoutais et il est tombé. Je venais d’enchaîner les matches sans y avoir été préparé. Après quelques minutes, je le sentais et je me suis mis à davantage jouer avec ma tête. J’ai simplifié mes gestes et sélectionné mes montées. Ce n’est pas au niveau de la respiration que je suis limite mais je ressens toujours une douleur et c’est normal. Je me soigne au mieux mais ce truc me poursuit encore. Il faut que j’insiste sur certains mouvements. Je dois y aller au mental tous les jours. En salle, j’en bave mais je sais que je dois le faire" conclut le joueur.

N’Sakala est conscient qu’il doit prendre plus de soin de son genou qu’auparavant car celui-ci est fragilisé par cette blessure, il va d’ailleurs passé une partie de ses vacances avec un kiné dans son ancien club pour ne pas perdre le bénéfice du travail accompli.




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