Anthuenis : " Deschacht n’a jamais reçu de cadeau "

MERCREDI, 25 FÉVRIER 2015, 08:13 - demoniaccrow
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Aimé Anthuenis fut le premier à faire confiance à Olivier Deschacht, il le lança dans le bain de l’équipe première à la suite d’une blessure de Davy Oyen et il parvint à faire son trou dans l’équipe.


"À l’époque, je n’avais pas beaucoup de gauchers à ma disposition. Les dirigeants croyaient peut-être davantage en Kevin Nicolay, qui jouissait d’une meilleure cote chez les jeunes. Mais eux, ils voient un ou deux matches par semaines. Un coach, il voit les joueurs deux fois par jour. Et c’est aux entraînements que j’ai pris conscience du niveau de Deschacht. À l’époque, beaucoup ne croyaient pas en lui, car il n’était pas aussi talentueux que d’autres" déclare l’ancien entraîneur des mauves.

"Mais des joueurs qui sont des pépites à 18 ans et qui ne sont plus nulle part quatre ans plus tard, j’en ai vu passer un paquet. Avec Frankie Vercauteren, nous étions sidérés par la rapidité de son évolution. Toutes les deux semaines, il progressait. C’est un caractère fort. Même quand il perdait un petit match à l’entraînement, il était furieux. Il s’entraîne comme il joue, et en connaissant ses qualités et ses défauts. Quand il est mauvais, il le sait et il le dit. Il ne se cache pas comme certains. J’ai pourtant dû me battre pour l’imposer. Les gens prétendaient que je faisais du favoritisme parce qu’il était originaire de ma région et que ses parents étaient influents. C’était stupide de penser ça. Venir d’une famille aisée ne lui a en tout cas pas facilité la tâche. Il n’a jamais reçu de cadeau" ajoute-t-il.

"Au fil des années, le club n’a cessé d’acheter des gauchers qui étaient tous censés lui succéder. De mon temps, Marc Hendrikx est arrivé, mais ce n’était pas un vrai back gauche et il n’est pas parvenu à prendre sa place. Idem avec Michal Zewlakow juste après mon départ. Et puis il y en a encore eu une ribambelle, mais aucun n’est jamais parvenu à le déloger. Car c’est quelqu’un de caractère, il se bat pour conserver ce qu’il obtient" poursuit-t-il.

"C’est aussi parce qu’il a rarement été blessé. Mais à chaque fois qu’il s’est retrouvé sur la touche, il s’est battu de toutes ses forces pour revenir au plus vite. Deschacht, il est comme Zetterberg, Staelens ou Snelders. C’est un gars qui vit pour le football, qui est amoureux de son sport. Je trouve juste dommage qu’il ait dû attendre la fin de sa carrière pour faire l’unanimité. Aujourd’hui, il est enfin reconnu à sa juste valeur. Il était grand temps" conclut l’ancien coach mauve.




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