Les "humeurs du Bomber"

VENDREDI, 22 MAI 2015, 00:17 - Bomber
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Bravo à Gand qui inscrit pour la première fois son nom au palmarès des champions de Belgique !


Certes, les Gantois ont bénéficié de ce brin de chance qui leur a permis de faire la différence à certains moments clés de la compétition, mais en tant que supporters du Sporting, nous serions mal placés pour émettre des critiques. Primo, parce que cela fait partie intégrante du foot et secundo, parce qu’il suffit de revenir un an en arrière et de se rappeler avec quel « bol » Anderlecht avait fini par émerger.

Pourtant, en regardant le match à Courtrai, je me remémorais les nombreux points perdus tout au long de la compétition : le plus souvent par manque de concentration et de réalisme et quelques fois en raison de décisions arbitrales discutables voire carrément erronées. J’en étais arrivé à me dire qu’il aurait suffi de ne pas perdre à Mouscron ou au Lierse, d’avoir su gérer à Bruges ou face à La Gantoise ou d’avoir pu bénéficier d’un arbitrage correct de monsieur Boucaut à Sclessin pour gagner le titre.

Je rêvassais donc en regardant, d’un œil distrait, Anderlecht gérer tranquillement son match. Et puis les événements m’ont ramené à la réalité dure, douloureuse et cruelle. En 4 minutes, Courtrai égalisait et moi je reprenais brutalement conscience que cet Anderlecht-là ne méritait tout simplement pas d’être champion.
On peut invoquer la malchance, les blessures, la jeunesse de l’équipe, l’arbitrage et il est vrai que tous ces éléments peuvent influencer le gain ou la perte d’un titre, mais ce qui a le plus manqué aux Mauves, c’est le fighting spirit et l’audace. Or, ces qualités, on les a trouvées à Gand. Cette équipe a joué de manière audacieuse et avec un cœur énorme.

Il serait bien trop facile de pointer Besnik Hasi du doigt et de tirer sur le pianiste. Le coach a permis l’éclosion de beaucoup de jeunes joueurs et c’est très positif. Par contre, il a presque toujours joué avec un seul attaquant. C’est clairement trop peu pour une équipe comme Anderlecht. De plus, le jeu proposé ne correspond pas à ce qu’attend le public du Parc Astrid. Les amateurs de beau jeu souhaitent voir autre chose que des ballons balancés vers l’avant en espérant que Mitrovic pourra mettre sa tête pour marquer. Par ailleurs, quand on fait match nul contre le Standard alors que l’on sait que la victoire est impérative, on pourrait tenter quelque chose et prendre des risques quitte à se faire avoir en contre, ce qui a de toute manière failli se produire.

L’heure des bilans n’a pas encore vraiment sonné, même si le dernier match contre Gand manquera cruellement de saveur, mais je ne peux m’empêcher de songer au flop intégral du mercato d’hiver qui aura pesé très lourd au décompte final. L’analyse effectuée avant la trêve était pertinente : malgré le potentiel énorme, ce groupe manquait d’expérience et il était crucial de transférer deux ou trois joueurs expérimentés pour stabiliser l’équipe. Las ! Une fois de plus, le mercato hivernal s’est révélé désastreux et pathétique.

Rolando devait apporter sa classe et son expérience pour stabiliser la défense, Marin devait donner du rythme à l’entrejeu et désarçonner les défenses par ses dribles et Sylla devait constituer un soutien à Mitrovic pour dynamiser l’attaque. C’est vrai que sur papier, cela avait de la gueule et pouvait engendrer de grands espoirs, mais en réalité, l’apport fut encore moindre qu’avec David Pollet qui avait quand même marqué deux buts l’an dernier avant d’être transféré à… Gand !
Rolando a montré son extraordinaire potentiel, mais n’a jamais eu l’air très motivé, Marin a étalé son manque de condition physique avant de se blesser et Sylla n’a pas joué une minute. C’est ce qu’on appelle des transferts réussis, je suppose.

J’espère au moins que la direction du club ne va pas justifier les départs des meilleurs jeunes par « en ne jouant pas la Champions league, il nous était impossible de garder certains joueurs » avant d’ajouter « nous avons un budget très limité pour les transferts » !
Messieurs les dirigeants, ne vous moquez pas de vos supporters et essayez de transférer bien en visant juste. Le petit Moses est arrivé à Gand au mercato et il n’a pas dû coûter une fortune. Pourtant, il s’est révélé un des principaux maillons de la victoire des Buffalos.

J’écris, j’écris ; je livre mes états d’âme et l’horloge tourne ; Gand fait la fête, Anderlecht pleure et demain sera un autre jour.




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