Anthuenis : “Oli était une bête de travail”

INTERVIEWS En 2001, c’était Aimé Anthuenis l'entraîneur des Mauve et Blanc. Anderlecht vit alors assez mal la saison de transition suivant la fameuse campagne historique Champions League avec les Jan Koller et Tomasz Radzinski .

Durant les trêves internationales, le coach prend 5 jeunes dans le groupe dont Oivier Deschacht.

« Il y avait Yasin Karaça, Anthony Vanden Borre, Vincent Kompany, Yannick Vervalle et Olivier Deschacht. Vu qu’Oli était méritant, on a décidé de le prendre dans le noyau A la saison suivante. Beaucoup le trouvaient pourtant limité footballistiquement. Même certains dirigeants, qui ne le voyaient que lors des matches des Espoirs”

Une bête de travail à l'entraînement

“Il progressait de jour en jour, grâce à sa volonté et son idéalisme. Quand il perdait un duel avec Gilles De Bilde ou Nenad Jestrovic à l’entraînement, ça le rendait malade. Il ne faut pas croire que c’était quelqu’un de facile à gérer. Au niveau du caractère, je le comparerais à d’autres gars que j’ai eus sous mes ordres comme Philippe Albert, Didier Dheedene ou Jelle Van Damme.

Sa carrière, il ne la doit qu’à lui-même

“Il ne doit remercier personne, même pas moi. S’il est encore à Anderlecht aujourd’hui, c’est parce qu’il a continué à y croire. Des gars comme lui, on n’en trouve plus beaucoup dans le milieu du football. Il a eu à plusieurs reprises l’opportunité de partir à l’étranger, mais il n’a jamais voulu. Et ses dirigeants, qui sont des gens avec des valeurs, lui en sont reconnaissants. On m’a parfois regardé de travers quand j’ai décidé de le lancer. Mais tous ceux qui sont passés après moi ont continué à lui faire confiance. Certains en ont même fait leur capitaine. A mon époque, c’était impensable, car il était encore jeune et timide. »