Ndayishimiye: "Aux Pays-Bas, je suis devenu un joueur plus complet"

INTERVIEWS Mike Trésor Ndayishimiye (22 ans) est de retour en Belgique après un séjour aux Pays-Bas. Le joueur formé à Anderlecht est prêt à réaliser une grande saison dans le Limbourg où il se sent comme chez lui. 

Mais que s'est-il donc passé à Neerpede ?

"Je n'avais pas de statut, je ne pouvais pas encore réclamer quoi que ce soit. J'ai joué dans la catégorie U21 et je pensais avoir un petit avantage sur mes pairs. Mais je voulais continuer à avancer, je pensais à mon développement en tant que footballeur. Je voulais au moins avoir le sentiment que j'avais une chance d'entrer dans l'équipe première. Cependant, nous ne sommes pas parvenus à un accord avec Anderlecht. Et puis les problèmes ont commencé. Je n'étais plus autorisé à jouer avec l'équipe, j'ai été rétrogradé en U19, je n'étais pas autorisé à jouer dans la Youth League... Alors qu'à cet âge, on ne veut que jouer au football. J'y avais beaucoup d'amis, comme Alexis Saelemaekers. Eh bien, j'ai appris à connaître le monde d'une manière différente pendant cette période. Dans ces moments-là, on voit qu'il y a beaucoup plus que le plaisir sur le terrain. La fin à Anderlecht n'a peut-être pas été belle, mais elle m'a rendu plus fort mentalement. Je me suis vite rendu compte que je devais prendre une autre direction"

Pas de regrets d'avoir quitté Anderlecht si tôt ? 

"Non, pas vraiment. Ce départ m'a aidé. Vous savez : je réalise maintenant ce qu'il faut faire pour obtenir ce que l'on veut. Avec Anderlecht, on a tout gagné. Si nous perdions, c'était à cause de notre attitude. Nous jouions avec moins d'énergie, moins d'enthousiasme. Au N.E.C., je me suis retrouvée dans une loge pleine d'hommes. Tout comme à Willem II par la suite, nous avons dû nous battre pour chaque victoire. Ce sont des clubs avec un ADN différent de celui d'Anderlecht. Je ne prends plus rien pour acquis, j'ai beaucoup appris sur moi-même. J'ai eu des éloges, j'ai eu des critiques. En Hollande, je suis devenu un joueur plus complet. Et je suis heureux d'avoir montré que l'on peut aussi atteindre son objectif par un autre chemin."