Frutos: "Cette coupe de Belgique aurait pu relancer Anderlecht"

INTERVIEWS Même l'océan n'empêche pas Nicolas Frutos de suivre de près l'évolution et les prestations d' Anderlecht. L'Argentin vit des moments difficiles à DC United mais continue de nourrir les ambitions de T1. Hernan Losada a dû quitter son poste et Frutos est devenu l'adjoint de Chad Ashton. "En octobre, à la fin de la saison en MLS, nous ferons le point sur la situation"

Les résultats actuels du RSCA n'ont pas de secrets pour l'ancien joueur et entraîneur des Mauve et Blanc. La finale de la coupe de Belgique perdue face à Gand l'a très affecté.

"J'ai l'impression qu'Anderlecht ne s'est toujours pas remis de cette finale de coupe perdue", raconte Frutos. "Avec Andy Najar, nous étions tous les deux dévastés quand Murillo a manqué le dernier penalty. Cette finale de coupe aurait vraiment pu relancer Anderlecht."

La dernière victoire en coupe remonte à 2008 

"Je me souviens à quel point nous avons fêté la victoire de la coupe en 2008, un moment que je chéris toujours. Je ne peux pas dire que nous étions un groupe d'amis proches dans le vestiaire, mais une fois sur le terrain, nous avons tourné le bouton et nous ne faisions qu'un"

Il manque peut-être des des vrais leaders actuellement à Anderlecht ?

"Peut-être, mais je ne connais pas assez le noyau actuel pour cela", acquiesce Frutos. "Il me manque quelqu'un qui prend les choses en main et tire l'équipe vers le haut. dans les moments difficiles. Contre Gand et certainement contre l'Union. Josh Cullen est quelqu'un qui peut le faire et qui l'a prouvé. Je suis vraiment un de ses fans. Pas le joueur le plus sexy, mais un homme en or pour l'équipe"

Vincent Kompany est en tout cas peu à blâmer aux yeux de Frutos, qui estime qu'il a encore progressé cette saison. "Nous avons toujours des contacts réguliers. Vincent est un coach qui trouve toujours le bon discours, la question est de savoir si tous les joueurs le captent toujours. Évoluer ensemble, grandir et gagner des prix. C'est le plus grand défi maintenant. Il n'est pas facile pour un entraîneur d'Anderlecht de travailler quand le club n'a pas gagné de prix depuis si longtemps."

Anderlecht doit à nouveau inspirer la peur.

"Malgré les coups durs, on ne peut pas dire qu'Anderlecht n'a pas fait une bonne évolution cette saison", dit-il. "A mon avis, Anderlecht est plus avancé que la saison dernière, seul un trophée aurait accéléré considérablement le processus de développement. Et cela aurait redonné au RSCA une certaine aura. Dans mes meilleures années avec Anderlecht, j'ai toujours eu le sentiment que nous commencions un match avec une avance, nous étions si confiants. Maintenant, chaque adversaire pense qu'il y a quelque chose à prendre d'Anderlecht. Anderlecht doit à nouveau inspirer la peur."

Retour en Belgique ? 

Frutos n'exclut pas un retour en Belgique. "La Belgique reste ma deuxième maison. Ma femme et trois de mes quatre enfants ont la nationalité belge. Un jour, je reviendrai certainement. Mais surtout, je ne veux sauter aucune étape. Ces dernières années, j'ai reçu des propositions pour devenir T1 en Argentine, au Paraguay et même en Belgique. Je dois faire le bon choix. Parce qu'une fois que j'ai franchi le pas en tant qu'entraîneur principal, il n'y a pas de retour possible pour redevenir un assistant. Donc si je franchis le pas, je dois être prêt à 100%."