Kompany: "Faire le max pour remettre la machine en marche"

INTERVIEWS Eleven Sports a rencontré a rencontré Vincent Kompany pour parler de sa jeune carrière d'entraîneur à Anderlecht. Durant l'été 2019, le défenseur de City a quitté le club anglais pour revenir dans son club formateur. D'abord une saison en tant que joueur-entraîneur,et ensuite après une énième blessure en tant que vrai T1 du RSCA.

"Je pouvais encore rester dans ma zone de confort à City et continuer à jouer au football plus longtemps, mais je sentais qu'il était de plus en plus difficile de revenir après une blessure", a-t-il expliqué.

"Dans ma tête, je réfléchissais aussi depuis un certain temps à la prochaine étape. Le jour où j'ai rencontré Pep Guardiola pour la première fois, j'ai su que je voulais être entraîneur. À 30 ans, il a été le premier entraîneur à venir m'expliquer pourquoi nous faisons les choses que nous faisons."

"Il ne suffit pas d'aligner les meilleurs joueurs ou de bien motiver les joueurs. Il y a aussi et surtout une logique à cela." Kompany ne veut pas être une copie de son professeur, mais il aime sa philosophie. "La réalité joue aussi un rôle : c'est le travail de l'entraîneur de s'adapter aux joueurs qu'il a."

La base, ce sont vos propres idées, vous évoluez grâce à l'expérience

Quel regard porte-t-il sur ces trois dernières années ? Comment l'ont-ils changé ? "Je suis quelqu'un qui vit d'expériences. Je suis non seulement strict avec moi-même, mais aussi honnête. Je parle aussi beaucoup avec le staff. Ils doivent me faire remarquer mes erreurs. Grâce au retour d'information, je peux m'améliorer. Peu importe qui a la meilleure idée, l'important est que nous trouvions une solution. C'est comme ça qu'on grandit, et c'est comme ça que je grandis"

Mais la base de tout, c'est qu'il faut avoir ses propres idées, affirme Kompany. "Sinon, vous n'irez nulle part. Je garde une ligne pour moi, une façon de jouer. Et j'essaie de rester le plus près possible de cette ligne, tout en m'adaptant aux joueurs que j'ai."

Il tire les leçons de la finale de coupe de Belgique perdue - comme il le fait de chaque match. "C'était douloureux de perdre. Mais plus c'est douloureux, plus on peut en tirer des leçons. Ce qui m'a le plus gêné dans cette finale, c'est que nous n'avons pas montré à quel point nous sommes bons. Nous devons être capables d'apporter ce bon jeu à chaque match."

Entraîner les Diables Rouges

À la fin de l'interview, on a demandé à Kompany s'il se voyait un jour entraîner l'équipe nationale. 

La réponse n'était pas un simple oui ou non. "Lorsque vous débutez en tant que coach, vous définissez vos ambitions. Avant même de commencer à Anderlecht, je me suis posé la question suivante : "Comment puis-je atteindre le plus haut niveau ?"

"Mais une fois dans le bain, je n'ai pas souvent pensé à ce qui peut se passer après Anderlecht. Cela demande tellement d'énergie et de temps. La chose la plus importante pour moi maintenant est qu'Anderlecht puisse élever un peu son niveau financier. Si cela réussit, je sais que ce n'est qu'une question de temps avant que la machine ne redémarre. J''essaie - en tant qu'élément du puzzle - de faire tout ce que je peux pour remettre la machine en marche".

Selon Kompany, les Diables Rouges sont une question de sentiment : "On ne devient pas entraîneur de l'équipe nationale juste pour être entraîneur de l'équipe nationale. Avez-vous le sentiment qu'il existe un groupe qui peut faire quelque chose ? Pensez-vous qu'il s'agit d'une bonne génération ? Pensez-vous que c'est le bon moment ?"

"Pour l'instant, l'équipe nationale ne serait pas une bonne étape dans ma carrière. J'ai besoin d'être sur le terrain, redresser la tête après des finales perdues, des matches difficiles et des décisions difficiles. C'est le moyen le plus rapide de se développer. Je suis aujourd'hui dans une phase où je veux aller de l'avant chaque jour."