L’École des Fans - La prestation des Mauves sous la loupe de Kargamel.

LUNDI, 12 SEPTEMBRE 2022, 13:15 - kargamel
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JEUNES Kargamel vous propose ses cotations sans complaisance pour le match Westerlo - RSCA du 11 Septembre 2022.
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Van Crombrugge 6 Abandonné par sa défense en mode spectateur sur le 1-0, il a retardé l'issue fatale en multipliant les arrêts avec toutes les parties de son corps. Sauvé par sa transversale après une sortie peu à propos, il était à nouveau bien seul pour empêcher Akbunar de tuer méritoirement la rencontre.

Debast 4,5 La moins bonne prestation de Zeno depuis ses débuts. Il laisse trop facilement Vetokele propulser le ballon au fond du but sur le 1-0. Surpris dans le dos à plusieurs reprises, il a aussi produit un déchet peu habituel en son chef à la relance. A son âge et étant donné l'accumulation des rencontres, ce n'est ni surprenant ni inquiétant. Ce qui l'est, c'est le néant à ses côtés à l'occasion de son premier coup de moins bien.

Hoedt 0 Le grand Batave est censé être le boss de la ligne arrière si ce n'est celui de l'équipe. Loin de donner l'exemple par des décisions justes et un jeu posé, il commet une sortie dramatique sur le flanc droit après 5 minutes de jeu avec les conséquences que l'on sait.

Après quelques relances catastrophiques et auxquelles il nous a tristement habitués, il s'emmêle littéralement les pinceaux pour offrir une balle de but aux Campinois.

Non content d'être calamiteux dans son football, il enguirlande les gamins sur un mode inacceptable. Avec ce niveau de jeu et cette attitude déplorable, Hoedt est tout simplement toxique pour le collectif.
La diffusion du poison est en cours. L'antidote passe vraisemblablement par un séjour sur le banc. Au moins temporairement.

Delcroix 2 Hannes n'a aujourd'hui plus rien d'un défenseur ! Il trottine le plus souvent à quelques mètres de son opposant, n'intervenant que sporadiquement du bout de ses chaussures sans s'engager physiquement dans le combat. S'il a peur de prendre et donner des coups, qu'il essaie le patinage artistique.

Sadiki 3 Ce bon vieux Chadli sur une jambe et à court de rythme l'a dévoré comme un cha-cha. Son positionnement trop avancé sur le 1-0 a déséquilibré son flanc dès le début de la phase. Promené comme un gamin par son père dans un parc d'attraction tout au long de la première mi-temps, Mazzu l'a protégé paternellement en le sortant. Normal, ce n'est encore qu'un gamin et c'est la première fois qu'il se plante. Impossible de lui en vouloir. On ne devient pas joueur de D1 du jour au lendemain.

Diawara 3 Le garçon n'est pas prêt, ce n'est pas un scoop. Sa force présumée s'appuie sur l'engagement physique mais ne pouvant compter sur son atout maître en raison d'une longue mise à l'écart de toute compétition, le Guinéen fait ce qu'il peut. C'est beaucoup trop peu mais la seule façon de l'aider à retrouver du rythme est de le faire jouer. Le paradoxe du serpent qui se mange la queue. A sa décharge, il joue avec une demi-équipe à ses côtés et encore…

Ashimeru 4 Beaucoup de courses en pure perte en première mi-temps. Trop de déchets dans son passing même sécurisé. Sa prise en chasse aussi désespérée qu'inefficace du géant campinois qui a traversé le terrain balle au pied était à elle seule représentative du déficit de puissance du Sporting. Un peu plus en vue en seconde période sans toutefois briller.

Amuzu 3  Cela fait des semaines qu'on n'a plus vu Ciske éliminer son homme, donner un centre dangereux ou tenter valablement sa chance au but. Puisque ses qualités défensives sont loin de faire l'unanimité, il est légitime de se demander ce qu'il apporte actuellement au Sporting. Il reçoit pourtant un temps de jeu considérable. Vraisemblablement excessif. Mazzu a-t-il ne serait-ce qu'une alternative dans le système qu'il prône ?

Verschaeren 3 On le croyait libéré et bien parti après une bonne préparation. Sa bonne montée au jeu contre Silkeborg incitait à l'optimisme mais il fut fantomatique de bout en bout. Son duel avec Chadli dans le rectangle de Van Crom au cours de la première mi-temps et sa course vaine implorant un hors-jeu imaginaire sur le but victorieux de Westerlo étaient symptomatiques de son impuissance. Yari n'a-t-il pas trouvé son plafond de verre ? Si c'est le cas, il n'est manifestement pas bien haut.  

Stroeykens 4  Il s'est battu en multipliant les appels et le contre-pressing gratuit. Son maigre bilan comptable sur la rencontre se résume à un enchaînement contrôle-tir sans danger. Le gamin bien que talentueux n'est pas prêt pour être titulaire régulier en D1. Il n'y a rien d'anormal à cela. C'est le croire ou tenter de le faire croire qu'il l'est.

Silva 4 A force de devoir courir comme un dératé pour toucher le cuir, le Portugais s'épuise au point de le conduire à du déchet technique inhabituel en son chef. Peu inspiré, pour une fois. Il doit déjà se demander ce qu'il est venu faire dans cette galère.

Duranville 5 Il a des qualités que d'autres n'ont pas mais il a parfois tendance à forcer les choses. A des difficultés à se fondre dans le collectif qui, il est vrai, n'en est pas vraiment un. Plus à l'aise sur le flanc qu'en pointe.

Esposito 6 Sebastiano a réalisé ce qu'on attendait de lui depuis 2 mois : un but de classe ! Malheureusement, il célèbre son but avec un manque d'humilité bien mal à propos. La vilaine fée de la morale l'aura vite rattrapé : Auteur d'un plongeon digne de la Comedia dell'Arte pour escroquer un coup franc bien placé, il offre à Westerlo le ballon du contre fatidique annulant de facto sa précédente bonne action. Karma !

Refaelov 6 Un des rares joueurs du Sporting a chercher des combinaisons au sol réellement intéressantes. Un assist pour Esposito.

Murillo 5  Rentré trop tard pour apporter quelque chose. Il n'a, de fait, rien apporté.
 
Mazzu 3
La composition initiale était compréhensible vu les efforts consentis jeudi mais risquée.

Verschaeren, Sadiki, Amuzu, Stroeykens au coup d'envoi, cela ne faisait-il pas trop de poids plumes contre une équipe réputée physique ?

C'est certes, plus facile à dire après la rencontre qu'avant celle-ci mais notre déficit patent en termes d'engagement aurait sans doute mérité d'être davantage pris en considération à l'heure de coucher les noms sur la feuille de match.

1/12, c'est le bilan mathématique. Ce n'est pas mauvais, c'est très mauvais, presque nul.
Un entraîneur qui perd autant a toujours tort.

Le bilan n'est pourtant pas le pire au regard de la manière de jouer au football développée par le Sporting.
Atroce. Dominé par une équipe de bas de tableau. Comme au Cercle. Incapable de se créer une occasion digne de ce nom.

Ne nous voilons pas la face, si la séance de tirs au but contre Berne avait accouché d'un autre verdict, la situation de Mazzu serait d'ores et déjà réglée.
Le Calabrais s'accroche mais chaque défaite qui passe, rend sa situation un peu plus difficile à tenir.

A l'heure où les experts et pseudo-experts débattent de considérations tactiques, je botterai pour ma part en touche sur le sujet et je me limiterai à une seule réflexion.

Mazzu a été recruté pour son management paternel et son célèbre 3-5-2, vecteur de tant de merveilles au parc Duden.

Il est tout à fait compréhensible de vouloir tirer sur le pianiste lorsque la mélodie qu'il joue s'écarte trop de la partition écrite par son compositeur.
Encore faut-il s'assurer que l'artiste au clavier soit bien le responsable de la cacophonie.
Le piano ne serait-il pas tout simplement mal accordé ?

Mazzu est un entraîneur prônant le 3-5-2.
Les dirigeants du Sporting l'ont débauché chez nos voisins en toute connaissance de cause.

L'idée des têtes pensantes du Sporting était d'implémenter la recette comme une formule magique au Lotto Park.
Le moins qu'il eût fallu faire pour lui donner une chance de réussir, était de lui fournir un orchestre de musiciens capables de jouer le programme proposé.

Or de ce point de vue, il semble que la direction du Sporting ait été plus attentive à rentrer des billes que des renforts.
Le mercato a généré beaucoup d'argent et là où on s'attendait à dépenser 5 millions d'euros, on en a gagné 16.
Joli coup…pour un banquier.
Une banque, dirigée par des banquiers, est-ce donc ce qu'est devenu le Sporting d'Anderlecht ?

Sportivement, c'est une autre histoire.
Amuzu n'est pas Lapoussin, Raman n'est pas Van Zeir, Kana n'est pas Nielsen, Verschaeren n'est pas Teuma…

Ils ne le seront jamais !

Pas étonnant à l'arrivée d'entendre des bruits de casserole plutôt qu'une symphonie !

Mazzu sera ainsi vraisemblablement forcé sous-peu à changer son système pour un autre qui ne correspond pas à sa philosophie afin d'engranger des résultats.
Une fois encore, on mettra le bœuf avant la charrue avant de constater qu'elle n'a de toute façon pas de roues.

Rien ne dit que cela fonctionnera mieux.

Le Sporting a perdu beaucoup de qualités en voyant ZZ, Kouamé, Cullen, Gomez et Magallan faire leurs valises.
Les entrées sont loin de les compenser. A qui la faute ?

Vertonghen est sauf blessure une valeur sûre recrutée en last minute, Silva a prouvé qu'il serait utile mais pour le reste, il faut bien avouer qu'il n'y a pas de quoi danser la tarentelle.

Il semble aussi que les talents made in Neerpede aient été surestimés, si non dans leurs aptitudes, au moins dans leur maturité.
Hormis Debast, quel jeune Neerpede Boy est-il réellement incontournable ?

Jouer le Top 4 en JL avec un tel noyau, est tout simplement une mission impossible.

On a eu notre lot de veine contre Berne mais la réalité du Cercle, de Westerlo, de l'Union, de Gand et d'OHL nous saute à la figure avec une régularité déconcertante.

Notre équipe ne fait pas le poids, dans tous les sens du terme, elle est en déficit criant de puissance athlétique.

Elle ne peut pas rivaliser pas avec son armée de feux follets davantage bâtis pour le futsal que pour le football.

Leur force mentale est de surcroît sujette à la moindre brise.

Et dire qu'on doit seulement se frotter aux tempêtes que sont le Club de Bruges, l'Antwerp, Genk et le Standard.
On risque de vivre des moments très pénibles.

Mazzu buiten ? Pourquoi pas, si c'est la solution.

Mais lorsqu'on aura viré le pianiste pour en mettre un autre, si on s'en prenait pour une fois, à ceux qui ont (mal) accordé le piano et qui se cachent comme toujours dans leur tour d'ivoire ?

Ca changerait, non ?
 
COYM

Kargamel
 

 
 



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